Après la suspension de la grève, la difficile équation que doit résoudre Kandia : Pourquoi le gouvernement doit agir vite

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 27 mars 2019
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Les enseignants grévistes de la Coalition secteur Education/Formation de Côte d'Ivoire (Cosefci) ont repris le chemin des classes, le lundi 25 mars 2019. Cela, après deux mois de mouvement (du 22 janvier au 22 mars 2019).

Pendant ce temps, il y a eu cours dans les établissements, en dents de scie. De fait, dans les deux premières semaines, la paralysie était partielle dans le secondaire. Par la suite, l'Intersyndicale de l'enseignement préscolaire et primaire de Côte d'Ivoire (Iseppci), forte d'une quinzaine de syndicats, a lancé sa grève. Dans la même veine, le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d'Ivoire (Synesci) a mis en branle un mouvement. La première structure a fait deux semaines de grève, et la seconde, 72 heures. La paralysie était alors totale, de la mi-février à début mars. Dans le privé, même si ici ou ailleurs, des élèves délogeaient leurs camarades, des cours se faisaient. Même l'appel à la reprise de l'Iseppci, le 3 mars, après avoir obtenu du gouvernement un calendrier de discussion, n'a pas été entendu. Il a fallu attendre, le lundi 11 mars, pour que timidement, les cours reprennent. Mais pas dans tous les établissements, puisque la Cosefci était toujours en grève. 

Aujourd'hui, on se retrouve donc avec certains élèves qui ont perdu deux (2) mois de cours, d'autres un (1), un peu plus ou deux (2) à trois (3) semaines. Soit un rythme en dents de scie. Dans le privé comme dans le public, aucun établissement ne peut se targuer d'avoir terminé les onze semaines, soit 330 heures de cours, dans le deuxième trimestre qui a démarré en décembre pour se terminer, en ce mois de mars. Ce trimestre est pratiquement ''mort''. Il y a donc des heures de cours à rattraper.

La difficile équation que doit résoudre la ministre de l'Education nationale, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara, est de voir quel est le calendrier scolaire adéquat qui devrait prendre en compte tous les enseignements perdus. Le mieux serait de rallonger l'année scolaire de deux mois, avec le risque de compromettre la rentrée scolaire 2019-2020, et de faire face à des coûts supplémentaires. Ou, à tout le moins, il faut que des efforts soient faits par les enseignants pour que les élèves entrent pleinement dans leur droit.

 

Le problème reste entier, pourquoi le gouvernement doit agir vite

La Coalition secteur Education/Formation de Côte d'Ivoire (Cosefci) a suspendu, le samedi 23 mars 2019, la grève entamée, le 22 janvier 2019. Cela, après avoir eu les assurances du gouvernement (6 ministres), le mardi 19 mars 2019, de créer un cadre de discussion chapeauté par la Primature, pour examiner les revendications, de libérer les six (6) enseignants grévistes emprisonnés, et de dégeler les comptes si les cours reprennent, le lundi 25 mars 2019.

Les enseignants avaient demandé que le gouvernement donne des signes allant dans le sens de l'apaisement, avant la tenue de l'Assemblée générale, samedi dernier. Les grévistes en prison ont alors été libérés, mercredi soir. Par la suite, l'Ag a donné un mois au gouvernement pour trouver des solutions aux revendications. Cependant, comme moyen de pression, elle retient les notes.

A voir de plus près ce qui s'est passé, on se rend bien compte que le gouvernement est resté campé sur sa position rejetée par les grévistes, depuis début mars, à savoir que la grève soit suspendue avant le début des négociations. Avec la seule variante que selon Pacôme Attaby, porte-parole de la Cosefci, les parents d'élèves, la Médiature, des organisations de la société civile ont approché sa structure pour lui demander de mettre balle à terre.

En d'autres termes, si chaque partie n'était pas intransigeante, la décrispation actuelle aurait pu être observée, depuis près d'un mois. Et on n'aurait pas perdu deux mois de cours, pour rien, puisque le problème des enseignants reste entier parce qu'aucun des points de revendication qui ont conduit à la grève, n'a été réglé. Il s'agit de :la revalorisation des  indemnités de logement des instituteurs (de 40 000 à 120 000 f) et professeurs du secondaire  (de 50 000 à 180 000 f); la suppression des cours de mercredi matin dans le primaire ; le relèvement au double de toutes les primes (...)

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