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Après le procès Gbagbo-Blé Goudé : La CPI ouvre le dossier sur le massacre de Duekoué, les révélations du procureur, vendredi dernier

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L'Affaire Gbagbo-Blé Goudé ne sera pas la seule devant la Cour pénale internationale.

Fin, le vendredi 19 janvier 2018, de la déposition du dernier témoin de la procureure Fatou Bensouda. Cette ultime journée des témoins de l'Accusation a été marquée par une révélation de taille de la part du substitut du procureur, Eric Mc Donald. Celui-ci a annoncé, dans une de ses interventions, qu'une autre affaire ivoirienne est pendante devant la Cour pénale internationale (Cpi). Il s'agit, a-t-il dévoilé, de l'affaire relative au massacre de Duékoué perpétré du 27 au 29 mars 2011, dans le cadre de la crise ivoirienne et ayant fait plusieurs morts et des disparus civils. «Monsieur le président, je ne suis pas opposé au fait que le témoin réponde à la question, mais je voudrais indiquer que cela concerne une autre affaire qui est devant la Cour pénale internationale», a déclaré Eric Mc Donald agacé par une question de Me Claver N’dri, son contradicteur, qui voulait savoir si les victimes du massacre de Duékoué faisaient partie des 789 corps autopsiés par le professeur Hélène Yapo Etté. «Je n’en dirai pas plus, il le sait», a-t-il coupé net en présence de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbago, et de son dernier ministre de la jeunesse, Charles Blé Goudé.

Ayant été autorisée à répondre à la question par le président de la Cour, Cuno Tarfusser, Pr. Hélène Yapo Etté, tout de noir vêtue, avec des lunettes d'intello, donne l’explication suivante : «Les corps issus de Duékoué relèvent d'une autre mission entamée et qui est encore en cours», confirmant que quelque chose se prépare contre les auteurs de ce massacre qui a défrayé la chronique il y a près de sept ans.

Bien avant, le professeur Hélène Yapo Etté, médecin-légiste, a été interrogée par Me Jennifer Naori de l'équipe de défense de Laurent Gbagbo. Son contre-interrogatoire a consisté à revenir sur le travail de la légiste pendant la crise post-électorale.

Première femme agrégée en médecine légale de Côte d’Ivoire, Hélène Etté a également affirmé avoir fait 147 rapports le seul jour du 5 juillet 2011. «C'est tout à fait possible. Parce qu'à cette période, nous nous sommes rendus sur les lieux dans les morgues. Donc on perdait moins temps. Donc, pour 3 médecins qui examinent chacun un corps dans une grande salle, c'est possible que 3 puissent examiner chacun 50 corps pour la journée. Nous commencions très tôt et nous finissions très tard. Oui, tous les 147 ont été examinés ce jour. L'institut est très bien outillé pour pratiquer ces examens », a-t-elle expliqué.

Par la suite, elle a affirmé que les autorités ivoiriennes n’ont pas demandé de "déterminer la date du décès" des victimes de la crise postélectorale de 2010 à 2011, ajoutant avoir fait "des constatations externes" sur 789 corps. Mettant ainsi fin à son témoignage.

«C'était donc le dernier témoin de l'Accusation. Les représentants légaux des victimes ont annoncé, il y a quelques semaines, qu'ils n’ (...)

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