Affaire Soul to Soul / Affoussiata Bamba : « Le domicile était connu comme étant un endroit qui abritait ces armes... Tout le monde le savait »

  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 27 oct. 2017
  • Visites: 8873
  • Commentaires: 3
Dans un entretien accordé à Radio France Internationale (RFI), Affoussiata Bamba Lamine, proche de Guillaume Soro est revenue sur l'affaire dite de la cache d'armes découverte chez Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul. L'ex-ministre s'est également prononcée sur la mise en observation de certains pro-Soro dont elle-même par la DST.

Ce document de la Dst qui circule sur les réseaux sociaux et qui recommande de vous mettre sous surveillance, ainsi que certains de vos camarades, est-ce qu'il vous paraît crédible ?

Depuis plusieurs jours, des rumeurs circulent sur le fait que je serais mise en observation ainsi que d'autres personnes proches du président de l'Assemblée nationale. Mais, aujourd'hui (hier, jeudi 26 octobre 2017, Ndlr), j'ai vu le document physique, qui est un document administratif et non juridique, par lequel, effectivement, il est demandé par la Direction de la surveillance du territoire de nous mettre en observation. Et j'ai décidé donc de m'exprimer parce que je suis avocate.

Dans la forme, je n'en ai pas eu notification. Je n'ai pas été informée. D'où ma surprise de constater par voie de presse que j'étais mise en observation ainsi que d'autres personnes. Il est, pour moi, important que ces personnes aient eu notification au préalable.

Ce qui me fait aller dans le fond. Il s'agit quand même de liberté fondamentale, notamment la liberté d'aller et de venir, qui est protégée par notre Constitution. Or là, on nous demande de nous retirer ces libertés et ces droits sans que le juge d'instruction, qui est le garant des libertés, en soit informé. D'où, effectivement, ma surprise à ce niveau-là. Ce n'est pas normal. Ce n'est pas de cette façon que les choses doivent se faire, et il est important de le dénoncer et donc de le dire.

 

Est-ce qu'on ne peut pas supposer qu'il y a un rapport avec l'instruction menée contre Kamaraté Souleymane, où votre nom et celui de Moussa Touré et Sekongo Félicien sont cités ?

On reste dans le cadre d'une supposition. Donc moi je ne peux répondre à la place de ceux qui instruisent le dossier. L'instruction, comme vous le savez, est secrète. Donc je ne peux pas me prononcer sur ce sujet. Je vais demander effectivement des informations auprès du ministère de l'Intérieur et de la Sécurité pour savoir pourquoi un tel document me concernant circule et, évidemment, je le ferai pour tous les concernés dans la note.

 

On ne peut pas s'empêcher de penser que toute cette affaire a un rapport avec les liens qu'on dit distendus entre Soro et Alassane Ouattara. Est-ce que, comme le disait le président Ouattara il y a deux jours, à Niamey, il n'y a pas de crise entre le président de l'Assemblée nationale et le président de la République ? Ou est-ce qu'il y a des petites frictions, des petites tensions ?

Ils ont dit tous les deux qu'il n'y a pas de problème entre eux et je ne vais pas me faire d'interprétation de ce qu'ils ont dit. Ils ont été très clairs. Ils ont dit effectivement qu'il n'y a pas de problème, on le prend comme ce qui a été dit.

 

Il n'y a pas de problème entre eux, mais on met la pression sur des conseillers de Guillaume Soro.

Je ne fais pas de lien. Je dis simplement, on me met en observation, moi-même et d'autres personnes. On pourrait se poser des questions. Ça c'est évident. Mais, en même temps, le fait que le président de la République et le président de l'Assemblée nationale entretiennent de bons rapports n'est pas remis en cause pour autant. Il faut faire une dissociation.

 

En tant que citoyenne ivoirienne, ancienne ministre, avocate, est-ce que vous estimez qu'il est normal qu'on retrouve, six ans après la crise, deux ans et demi après le processus Addr, des armes chez un particulier, qui plus est, un grand commis de l'État ?

Je dirai que ce n'est pas normal dans l'absolu. Mais, en même temps, qui connaît l'histoire de la Côte d'Ivoire pourrait être retenu dans ses propos. Ce pays a connu une crise politique majeure qui a débouché sur une quasi guerre. La Côte d'Ivoire était également sous embargo militaire. Quand on est sous embargo, on ne peut vendre ni acheter des armes, ni a fortiori détenir des armes dans des dépôts légaux qui sont connus de tous. C'était le cas de la Côte d'Ivoire. Je pense que pour les autorités, (...)

Lire la suite sur linfodrome.com


Radio France Internationale RFI Côte d'Ivoire don État Alassane Ouattara Guillaume Soro Affoussiata Bamba Soul to Soul jeu Assemblée nationale Constitution embargo information ivoirien




Educarriere sur Facebook

Offres d'emploi du jour