Situation politico-sécuritaire : Graves révélations sur l'existence du commando invisible
« Le commando invisible est bel et bien vivant »
Ce qu'il prépare


(Photo d'illustration)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 01 juil. 2017
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Le commando invisible, une milice militaro-politique accusée de plusieurs crimes violents perpétrés dans la commune d'Abobo contre les Forces de défense et de sécurité (Fds) au plus fort de la crise post-électorale de 2010-2011, « n'est pas mort », selon son nouveau leader avec qui nous avons eu un long entretien téléphonique, la semaine dernière, à Abidjan.

Né à la faveur de la crise post-électorale de 2010-2011, à la suite d'une sanglante dissidence survenue au sein des Forces armées des forces nouvelles (Fafn) des années auparavant, « le commando invisible, contrairement à ce que pensent des gens, n'est pas mort ». « I.B a été tué, mais, on n'est pas tous morts  », a insisté notre interlocuteur qui s'exprimait sous un nom de code. « L'esprit d'I.B n'est pas mort avec lui. Le commando invisible est bel et bien vivant. Nous avons une branche politique et une branche militaire. Nous sommes partout présents, dans toutes les villes en Côte d'Ivoire », révèle-t-il. Ce commando invisible, qui était dirigé par Ibrahim Coulibaly alias I.B, un ex-sergent-chef tué le 27 avril 2011 par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), est entré dans la clandestinité depuis cet événement. Disloqué, quelques têtes emblématiques en exil ou en prison en Côte d'Ivoire, le mouvement se reconstitue dans l'ombre aujourd'hui sous son appellation originelle : « armée de Dieu ». « Notre nom d'origine, c'est l'armée de Dieu. Les premiers véhicules du commando invisible étaient estampillés « armée de Dieu ». Nous sommes revenus à ce nom. Ce sont les journalistes qui nous ont baptisés « commando invisible ». Sinon, nous, notre nom, c'est l'armée de Dieu. A partir de maintenant, c'est de « l'armée de Dieu » que vous allez entendre parler en Côte d'Ivoire », nous apprend notre source.

Notre interlocuteur justifie cet état de fait « parce que le commando invisible entend jouer, tant au plan politique que militaire, sa partition  dans les échéances à venir». Les griefs contre le pouvoir d'Abidjan ne manquent pas. Ils pèsent des tonnes… Harcèlement judiciaires, emprisonnements, non prise en compte dans le processus de démobilisation, bien que régulièrement recensés... D'anciens membres du commando invisible, selon notre interlocuteur, sont l'objet de procédures judiciaires, notamment, pour « crime contre les populations civiles, génocide, atteinte à la liberté individuelle, assassinats, meurtres, viols, coups et blessures volontaires, menaces de mort, violences et voies de fait, tribalisme et xénophobie, attentat, complot et autres infractions contre l'autorité de l'État, bandes armées, participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à l'ordre public, pillage, destruction ou dégradation de denrées, marchandises ou matériels, vol, vol en réunion, extorsion de fonds, destructions volontaires de biens meubles et immeubles, complicité etc ».

Un paradoxe mis en lumière

Mais, ces accusations mettent en lumière un paradoxe qui leur donne le tournis. « Pendant qu'on nous vilipende, officieusement, on veut travailler avec nous. Qui, pour assurer sa sécurité privée, qui pour assurer la sécurité de leurs proches, qui d'autres pour des besognes clandestines », fait-il savoir. Néanmoins, il pointe un problème de sécurité, avec les nouvelles autorités ivoiriennes. « Nous avons un problème de sécurité, et avec le régime en place et avec nos anciens compagnons d'hier, parce que nous sommes incompris… Si nous sommes une force qu'on craint, alors, pourquoi ne pas composer avec nous ? », s'insurge notre interlocuteur, soulignant «  que ce n'est pas un crime que d'avoir des ambitions présidentielles dans son pays ». « Nous sommes une force très bien structurée et bien organisée. Nous « armée de Dieu », avons des branches militaires en Côte d'Ivoire, des branches politiques à l'international… On n'est pas tous morts…», glisse notre source. Qui fait une rév&eacu (...)

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