Traoré Dohia Mamadou, secrétaire général de la FESACI : « On attend toujours la baisse du coût de l'électricité promise par Ouattara »


Traoré Dohia Mamadou, secrétaire général de la FESACI
  • Source: Notre Voie
  • Date: vend. 28 avr. 2017
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La commémoration du 1er mai, fête du travail, c'est dans moins de 72 heures. Traoré Dohia Mamadou, secrétaire général de la centrale syndicale Fesaci, met en lumière les promesses non tenues du chef de l'Etat Alassane Ouattara. Mais, en même temps, il parle de ce qui attend M. Ouattara, lundi prochain, à la présidence de la République.

« Lors du 1er mai précédent, en 2016, un certain nombre de problèmes a été posé. Certains sont restés en suspens, d'autres font l'objet de discussions. On a eu la promesse du chef de l'Etat que le coût de l'électricité va baisser. On continue d'attendre », a-t-il fait savoir.

En tenant ces propos à quelques jours seulement de la commémoration de la fête du travail du 1er mai prochain, le secrétaire général de la centrale syndicale Fesaci ne croit pas si bien dire. Pour Traoré Dohia Mamadou, si les revendications contenues dans les cahiers de doléances l'année dernière sont pour la plupart restées en souffrance, il n'en demeure pas moins que la tension au niveau des travailleurs va monter d'un cran face à Alassane Ouattara au palais de la présidence lundi prochain. Tant les revendications se sont accrues.

Au siège de sa centrale syndicale au Plateau où il a, récemment, reçu notre équipe de reportage, le premier responsable de la Fesaci prend soin de catégoriser les problèmes des travailleurs par secteur d'activité. Le secteur privé, le secteur public et les préoccupations générales.

« Le président de la République avait fait la déclaration de revoir le coût de l'électricité et d'ouvrir le secteur à d'autres entreprises. Ce sont de grandes mesures annoncées », se rappelle l'interlocuteur avec un brin d'amertume. Avant d'arriver à la conclusion que « le coût de l'électricité a un impact négatif sur la vie déjà chère ».

Parlant toujours des préoccupations générales des travailleurs, le responsable syndical a du mal à contenir sa colère par rapport aux prix des denrées de grande consommation, parfois en inadéquation avec leur poids. « Il y a des sacs de riz où c'est marqué dessus 25 kg ou 50 kg, alors que, dans les faits, c'est 24 kg ou 49kg qu'on retrouve », dénonce-t-il, tout en épinglant la redevance Rti, qui, pense-t-il, est devenu un impôt.

Le Smig passé de 36000F à 60000F et non appliqué par certains secteurs, la perpétuation du Smag et l'esclavagisme pratiqué par des entreprises asiatiques à l'égard des travailleurs sont autant de problèmes soulevés par Traoré Dohia Mamadou. Qui accuse, par ricochet, l'Etat de faillir à ses fonctions régaliennes.

S'agissant du secteur public, intéressons-nous aux préoccupations à même de gonfler les exigences des partenaires sociaux lundi prochain. Commençons par la révision du statut général de la Fonction publique, aujourd'hui jugé complètement dépassé. « C'est un statut général dépassé, car de nouveaux corps de métiers qui n'existaient pas sont nés. C'est une loi discriminatoire, car privilégiant certains corps de métiers », est convaincu notre interlocuteur. La prise de décrets d'application du nouveau code de travail, la revalorisation de la valeur indiciaire et la régulation du stock des arriérés font aussi partie des préoccupations du leader syndical, qui affirme que sa centrale syndicale se porte aujourd'hui mieux. Malgré les gesticulations de certains individus.

Félix Teha Dessrait
dessrait@yahoo.fr




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