Côte d'Ivoire : Voici ceux qui finançaient les miliciens libériens sous Gbagbo
Philipe Mangou et KB cités


(Photo d'archives)
  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 18 nov. 2016
  • Visites: 5711
  • Commentaires: 0
Le témoin « Junior Gbagbo » a continué de répondre aux questions de l'accusation ce mercredi 16 novembre à la Cour pénale internationale. Celles-ci ont porté principalement sur le financement des ex-combattants libériens entre 2003 et l'élection présidentielle de 2010.

Sans cacher sa fatigue, Jérôme Tarlue Junior a promis de « faire de son mieux » pour répondre aux questions de l'accusation ce mercredi à La Haye. Après avoir longuement évoqué le conflit de 2002 hier, l'ancien combattant libérien a été aujourd'hui interrogé sur la période allant de 2003 à l'élection présidentielle de 2010. Principal sujet abordé : le financement des miliciens de la force Lima après la guerre civile. « Junior Gbagbo » a expliqué être rentré à Abidjan suite au conflit, avec l'objectif de s'exiler aux États-Unis. Mais n'ayant pu bénéficier du programme d'aide des Nations unies faute d'avoir porté l'uniforme, l'ancien combattant aurait par contre reçu un laisser-passer de l'État-major ainsi qu'une rente mensuelle, jusqu'en 2010. Cette somme de 50000 FCFA, « Junior Gbagbo » allait la récupérer directement auprès du CPCO de l'État-major des armées. En cas de difficultés, le témoin pouvait aussi s'adresser directement à Philippe Mangou, une fois celui-ci nommé à la tête de l'institution. « On se connaissait bien », a-t-il mentionné, faisant référence à ce dernier. « Il m'accordait des privilèges. Quand on se voyait, il m'appelait général et me donnait un peu d'argent », a encore raconté Jérôme Tarlue Junior.

« Je m'occupais de mes affaires »

Ce dernier a par contre assuré qu'il ne savait rien de la situation des autres combattants libériens, dont beaucoup étaient rentrés au pays. « Je m'occupais de mes affaires », a-t-il assuré. Pour tenter d'en savoir plus, l'accusation a voulu présenter un document au témoin, une lettre adressée à Simone Gbagbo portant sur des factures d'un hôtel dans lequel auraient séjourné des combattants libériens en 2005. Mais les avocats des accusés se sont opposés à l'utilisation du document, rappelant que le témoin ne savait pas lire. « L'accusation veut diriger le témoin et mettre des noms dans sa bouche », a dénoncé la défense, précisant qu'il n'y avait « aucune preuve de l'authenticité de L'accusation s'est donc tournée vers la période préélectorale (2010), orientant toujours ses questions sur le financement des anciens combattants. « A l'approche des élections, tout le monde était très occupé et je ne pouvais pas aller à l'État-major », a assuré « Junior Gbagbo », « je demandais à être payé mais je n'étais pas payé ». En cette période « d'émeutes », le témoin a aussi expliqué (...)

Lire la suite sur linfodrome.com


monde don Abidjan État Simone Gbagbo Philippe Mangou La Haye Cour pénale internationale élection présidentielle élections




Educarriere sur Facebook

Offres d'emploi du jour