Un journaliste français : « Les imprudences de Soro vont contraindre Ouattara à le livrer »


(Photo DR)
  • Source: L'Inter
  • Date: mar. 15 déc. 2015
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Animateur d'une chronique hebdomadaire sur Radio France internationale (Rfi) les samedis, le consultant politologue Jean Baptiste Placa, a consacré sa rubrique, samedi dernier, aux affaires dans lesquelles le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire s'est trempé. Sans détours, il enfonce le chef du Parlement ivoirien, parlant de ses déboires et de son avenir politique.

Il y a ceux qui perçoivent, dans les petits désagréments parisiens de Guillaume Soro, un coup de semonce, qui en annoncent de bien plus graves, et ceux qui préfèrent y voir une victoire du président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire. Où donc se situe la vérité, dans cette affaire qui a failli ébranler les relations entre la France et son ancienne colonie ? 

Tant mieux pour Guillaume Soro, si ses partisans estiment pouvoir tirer un motif de contentement de la levée de ce mandat d'amener. Il n'empêche que, dans le fond, ce type d'affaire ne grandit personne. Il aurait peut-être suffi, pour le deuxième personnage de l'Etat ivoirien, de répondre, d'une manière ou d'une autre, aux convocations du juge, pour ne pas se retrouver ainsi dans l'actualité. Les propres amis de Guillaume Soro, au sein de l'Assemblée nationale, en lui apportant leur soutien, ont, sans le vouloir, souligné les inconvénients, pour l'image de leur institution, du refus de répondre aux convocations. Ainsi, lorsqu'ils protestent de ce qu'un tel mandat avait pour conséquence de minimiser la qualité et l'importance de l'institution parlementaire ivoirienne, ils ne font que souligner la gravité de la faute, qui a consisté, pour leur président, à faire le mort. L'on est toujours perdant à traiter la justice par le mépris. Cet incident semble clos, mais personne n'a oublié que depuis près de deux mois, Guillaume Soro s'invite dans l'actualité, avec des signaux peu rassurants, qui sont autant d'atteintes à l'image de l'institution qu'il préside.
 

Vous faites sans doute allusion à la fameuse bande-son de cette écoute, dans laquelle la voix que l'on prête à Guillaume Soro planifie l'élimination physique de quelques hommes politiques burkinabè, tout en reconnaissant quelques assassinats passés. Mais ses conseils contestent l'authenticité de ce document.

Pour une affaire d'une telle gravité, il faut bien plus que de simples dénégations, pour réfuter la paternité des propos en question. A Ouagadougou, comme à Abidjan, les gens sérieux admettent que ce document peut difficilement être un faux. Et si c'était le cas, alors, il faudrait instaurer un Prix Nobel de l'imitation, et l'attribuer définitivement aux auteurs. Certaines d (...)

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