Croissance : l'Afrique reste prometteuse malgré un développement très hétérogène

  • Source: lesechos.fr
  • Date: sam. 03 janv. 2015
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La croissance du continent prévue en 2015 est de 5,75 %, portée par la Côte d'Ivoire, le Tchad et le Mozambique. La baisse du prix du baril et la montée en puissance des gaz de schiste perturbent les économies pétrolières.

Des trois continents que « Les Echos » passent au crible cette semaine (après l'Asie hier et le continent latino-américain vendredi), l'Afrique est le plus hétérogène. Entre la Tunisie qui achève sa transition démocratique, la Libye qui sombre dans le chaos, les Burkinabés qui apprennent à vivre sans Blaise Compaoré ou encore les Ethiopiens qui commencent à tirer les bénéfices du décollage de leur économie, combien de populations continuent à vivre sous le seuil de pauvreté tandis que d'autres se hissent dans la très prisée « classe émergente » ?

Toutes ces Afriques sont à la mode, comme le continent lui-même, auquel on applique tous les superlatifs. D'ici à 2050, il concentrera un quart de la population mondiale , soit plus de 2 milliards d'habitants. Plus près de nous, le téléphone mobile, avec un marches/vernimmen/definition_taux-de-croissance.html#xtor=SEC-3168" rel="lien_auto">taux de croissance de 30 % par an, est devenu un vrai enjeu de développement, car son impact technologique sur la société est multiforme. Il touche aussi bien l'éducation que la banque ou encore la santé. De 650 millions fin 2011, le nombre de cartes SIM pourrait atteindre le milliard cette année.

Problèmes de gouvernance

Le continent africain, c'est aussi la lutte contre Ebola , maladie qui a fait plus de 7.500 morts depuis mars et dont la propagation est la plus marquée en Sierra Leone, devant le Liberia et la Guinée. Ce sont également les problèmes de gouvernance, avec des chefs d'Etat qui affichent plusieurs dizaines d'années au pouvoir, la corruption, etc.

Si le taux de croissance du continent est respectable (5,75 % prévus en 2015 selon le FMI, après 5 % cette année), le développement africain est loin d'être homogène. Il y a les champions, qui bénéficient d'investissements dans les infrastructures et qui dépassent les 6 % de croissance : la Côte d'Ivoire, le Tchad, le Mozambique. Il y a aussi le Nigeria, dont les perspectives s'établissaient à 7 %... avant la chute du prix du baril. C'est l'autre événement de la fin d'année, qui fragilise toutes les économies pétrolières, comme le Gabon, l'Algérie, l'Angola et, bien sûr, le Nigeria. Ce phénomène peu anticipé coupe le continent en deux parties et vient creuser les écarts entre les pays producteurs et ceux qui sont importateurs. Ces derniers sont essentiellement situés dans l'est et le sud du continent. Ils voient ainsi leur facture énergétique s'alléger, leur situation financière s'améliorer à court terme, les pressions inflationnistes ralentir et les dépenses de consommation accélérer.

Autant dire que l'effet pétrole va contribuer à rebattre les cartes, au-delà des fondamentaux économiques. De quoi imposer encore davantage de prudence dans l'approche des 54 pays. Plus que sur les autres continents, le manque de vision globale est réel.

Enfin, dans quelques pays, comme l'Afrique du Sud, la croissance demeure modeste, bridée par des infrastructures défaillantes – notamment dans la production d'électricité – et des relations sociales très tendues – notamment dans le secteur minier. Les larges déséquilibres macroéconomiques du Ghana et de la Zambie engendrent de fortes pressions sur les marches/vernimmen/definition_taux-de-change.html#xtor=SEC-3168" rel="lien_auto">taux de change. Et ce n'est pas la campagne électorale qui va s'ouvrir en Zambie, comme au Nigeria, en Côte d'Ivoire et en Tanzanie, qui va aider à redresser les comptes.

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