Votre CV est-il suspect ?

  • Source: Cadremploi.fr
  • Date: vend. 24 oct. 2014
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Ce sont souvent de petites négligences qui peuvent semer le doute sur votre candidature et donner une mauvaise image de vous. Dommage, car il s'agit le plus fréquemment d'oublis ou de détails, faciles à corriger.

1. Deux mois ou deux ans ?

Un grand classique. Et, spontanément, le flou relevé par tous les consultants interrogés. « Une fois pour toutes, osez le mois dans la chronologie ! », recommande Guillaume Pican. Directeur du département ressources humaines et juridique et fiscal du cabinet Michael Page, ce recruteur aimerait savoir à quoi s'en tenir quand la chronologie d'un poste indique "2003-2004", par exemple. « Car cela peut vouloir dire deux mois ou deux ans. Indiquer les mois, c'est d'emblée donner une certaine transparence et fluidité à son parcours et ne pas parasiter la lecture du CV. »

2. Un CV sans progression apparente

À force de réécrire les CV de ses clients (et pour quelques lecteurs de Cadremploi), Philippe Hemmerlé a lui aussi relevé quelques fâcheuses habitudes. « Le travers principal reste le manque de cohérence dans l'évolution d'une carrière, explique le directeur du cabinet de conseil en rédaction de candidatures CVFirst. Sans mentir, il faut éliminer les informations accessoires et donner l'impression d'une évolution globale. » Autre erreur : présenter de façon trop succincte le dernier poste occupé. « Là aussi, il faut donner l'idée d'une progression. Si le dernier poste est flou, le recruteur peut avoir l'impression d'une régression et douter. »

3. Des changements de carrière inexpliqués

« Un recruteur va lire un CV en moins d'une minute, rappelle Audrey Brichant, manager chez Walters People. « J'ai récemment vu un profil d'assistant de direction qui venait du marketing par exemple. Dans ce cas, je regarde toujours si cette évolution s'accompagne de formation qualifiante en Excel ou Powerpoint par exemple. Si je ne vois pas ces éléments datés, j'ai un doute sur le professionnalisme du candidat... »

4. Des missions trop courtes

Notre consultante confesse également un certain doute face à des missions en apparence trop courtes. « Un passage de trois ou six mois chez un employeur, entre deux emplois plus durables, sème le doute. On peut imaginer une rupture de période d'essai ou un problème d'adaptation, alors qu'il s'agit souvent juste d'un CDD ou d'une mission entre deux postes. » Il suffit juste de le préciser entre parenthèses pour rassurer le recruteur.

5. Des trous dans le CV

Les consultants reconnaissent aussi que la transparence a ses limites. « Quand il y a un trou de plusieurs mois ou années, il faut le combler, observe Sacha Kalusevic, directeur de la division commercial et marketing chez Page Personnel. Un trou dans un parcours, c'est une incohérence. Si le mot chômage reste tabou, il est bienvenu, évidemment sans mentir, d'évoquer un projet personnel ou un voyage, par exemple. Entre les lignes, le recruteur comprendra mieux la situation et la chronologie. »

6. Des missions sans résultats

Parmi les autres incohérences, Guillaume Pican cite volontiers des postes mal – voire pas – étayés de résultats. « Je conseille à tous les candidats que je croise d'avoir un CV orienté sur des résultats concrets. Même si c'est plus facile pour certains postes, tous les profils s'y prêtent. Un responsable des ressources humaines peut évoquer le volume de turnover ou des initiatives prises par exemple. Si on ne met rien, il y a d'emblée un flou sur l'amplitude du poste occupé et sa réussite. »

7. Des employeurs mystérieux

Ce recruteur cite dans la foulée une autre erreur encore plus courante. « Tout le monde n'a pas la chance d'avoir fait carrière chez L'Oréal. Si vous avez travaillé dans une PME, indiquez brièvement son secteur, ses effectifs et chiffre d'affaires. Rien ne doit perturber sa lecture et surtout pas un oubli. »

8. L'anglais « lu, écrit et parlé »

« Il faut contextualiser et rassurer », insiste Philippe Hemmerlé. Ce consultant recommande notamment de préciser, dans la rubrique formation, que l'on a été diplômé de telle école ou université. « Cela ne coûte rien et cela ôte le recruteur d'un doute sur l'obtention du diplôme. » De même pour les langues étrangères, faute de test récent, il conseille de contextualiser la pratique avec des exemples opérationnels. « Il vaut mieux parler de sa pratique professionnelle, en déplacement ou au téléphone, plutôt que de laisser un flou "lu, écrit et parlé" qui ne veut rien dire. »

9. Une photo qui détonne

Restent enfin des fautes de goût qui peuvent parasiter la lecture. « Mettre une photo sur son CV peut être risqué, constate Sacha Kalusevic. Quand on postule dans la banque ou la finance, une photo sans cravate sème d'emblée un doute sur le professionnalisme du candidat. »

10. Un hobby vague ou banal

Il en va de même pour les centres d'intérêt, souvent négligés. « La dernière impression compte, commente Guillaume Pican. Afficher un goût pour le sport ou le théâtre en général n'est jamais cohérent. Si on pratique un sport en étant classé, cela précise et éclaire votre profil. Soit on ne met rien, soit on précise. Sinon,  à cause d'un autre détail, on va penser que vous n'êtes pas très sincère. »




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