C'est le constat fait par le Front populaire ivoirien. Laurent Gbagbo est en danger de mort.
«L’histoire se répète: comme K. Amangoua, chef de guerre Abouré en 1894, comme Nanan Kassi Dihié, roi de l’Indénié en 1896, comme Samory Touré, empereur du Wassoulou en 1898, comme Nanan N’Gaza 1er, roi des Essandané en 1909, comme ces nombreux chefs de guerre, de tribus, notables et résistants à la conquête coloniale, un autre digne fils de l’Afrique est en danger de mort pour son combat pour la dignité et la souveraineté de l’Afrique». Pascal Affi N'Guessan s'exprimait ainsi dans le cadre d'un point- presse hier, au Q.G provisoire du Fpi à Attoban (Cocody), pour donner la position de son parti après la confirmation des charges contre le fondateur du Fpi, Laurent Gbagbo, le 12 juin dernier par la Chambre préliminaire 1 de la Cpi à la majorité de deux voix contre une.
Cette décision, selon lui, marque la fin d'une phase du processus pénal engagé depuis le 23 novembre 2011 par la Cpi contre le président Laurent Gbagbo, poursuivi pour sa présumée «responsabilité pénale individuelle en tant que co-auteur indirect, pour quatre chefs de crimes contre l'humanité à raison de meurtres, de viols et d'autres violences sexuelles d'actes de persécution (…) survenus sur le territoire de la Côte d'Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011», a-t-il rappelé. Pour le président du Fpi, la décision de la juridiction internationale ouvre la phase du procès, c'est-à -dire celle de la «manifestation de la vérité et de la justice», faisant remarquer qu'avant cette décision et à «différentes étapes et sur différents aspects de la procédure judiciaire», de nombreuses requêtes ont été formulées par la Défense pour contester la compétence de la Cpi à engager des poursuites contre le l’ex-chef de l’Etat ivoirien.
«Pendant cette période, toutes les demandes de mise en liberté provisoire formulées par la Défense ont été rejetées par le juge unique, présidente de la Chambre préliminaire 1. De même, les réexamens périodiques des conditions de maintien en détention du président Gbagbo ont tous été sanctionnés par des décisions négatives», a souligné Affi N'guessan. «Pour toutes les personnes éprises de justice, de liberté et de paix, en Côte d'Ivoire, en Afrique et dans le monde, c'est un moment de grande tristesse et de profondes appréhensions», s'est lamenté M. Affi.
Selon Affi N'guessan, le procès qui s'ouvrira, n'est pas le procès d'un homme, mais celui d'une ambition, d'une vision, d'un idéal. «C'est le procès de la démocratie, c'est le procès de la liberté, le procès de la dignité. C'est le procès de l'Afrique. C'est notre procès. Nous devons le gagner», s'est-i (...)
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