Poignées de mains chaleureuses, tapes amicales, échanges conviviales ponctués de rire, parfois aux éclats. Il n'est pas rare, devant les cameras et les photographes de la presse nationale et internationale, de voir ces deux personnalités, lors de cérémonies officielles, s'adresser la parole comme le feraient de bons et vieux amis que tout unit.
L'un est président de l'Assemblée nationale (Soro Guillaume) et l'autre est ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de la sécurité (Hamed Bakayoko). Chacun aura réussi à se hisser au sommet du régime du Dr Alasane Ouattara, certes en empruntant des chemins différents, presque opposés, mais avec le même capital. Celui de la confiance du président de la République. Pourtant dans les médias et même dans l'imagerie populaire, les deux hommes sont présentés comme de farouches adversaires, animés   de la même ambition : celle de succéder au chef de l’État. Vrai ou faux ?
Il est certain que depuis qu’ils occupent, chacun en ce qui le concerne, des postes importants et éminemment stratégiques dans le nouvel ordre politique du pays, ils se préparent à un destin national. N’est-ce pas là l’ambition de tout homme politique ? Soro Guillaume et Hamed Bakayoko sont jeunes, fougueux et n’entendent pas renoncer à une brillante carrière politique… sûrement pas en si bon chemin. Si, dans l’entourage des deux hommes, succéder à Alassane Ouattara ne fait pas partie des ambitions à court terme, il reste entendu qu’ils se donnent les moyens aujourd’hui d’accéder demain à la fonction suprême. Et dans cet élan, Soro et Bakayoko utilisent des approches différentes et ne jouent donc pas sur le même terrain. Le président de l’Assemblée nationale, lui, a choisi de jouer, pour l’instant, la carte de l’international. Il parcourt depuis un bon moment de nombreux continents. Il visite des pays importants, échange avec de hautes personnalités aussi bien du monde politique qu’économique. Soro se fait également des amitiés et enrichit sur ce plan son carnet d’adresse qu’il mettra, sans doute, à profit quand il s’agira de relever les grands défis ou même gagner les batailles futures. Même si l’on fait remarquer qu’il est en mission pour le président de la République.
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