Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N'guessan, a adressé un message au peuple de Côte d'Ivoire, hier lundi 30 décembre 2013, à la faveur du nouvel an. Dans ce message, il présente la situation peu reluisante des membres du camp Gbagbo et espère que le pays retrouvera la paix et la stabilité.
Ivoiriennes, Ivoiriens,Mes chers compatriotes,
Chers amis de la Côte d'Ivoire,
Camarades militantes, camarades militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien,
Une année s'achève, une autre année commence. Puisse l'année 2014 être l'année de la réconciliation nationale et de la paix définitive en Côte d'Ivoire. Au moment où notre pays cherche les voies et moyens pour panser les blessures, les meurtrissures, les frustrations et les ressentiments occasionnés par la bourrasque qui s'est abattue sur le pays depuis plus d'une dizaine d'années et particulièrement depuis le 11 avril 2011, j'ai l'agréable devoir d'exprimer à nos compatriotes ainsi qu'à tous ceux qui nous font l'amitié de partager chaque jour nos peines et nos joies, des vœux de bonheur, de paix et de prospérité pour les douze prochains mois que nous nous apprêtons à parcourir ensemble.
Mes chers compatriotes, chers frères et sœurs, A l'orée de cette nouvelle année, la situation politique, économique et sociale de notre pays continue de susciter les plus grandes préoccupations. Au plan politique et des droits de l'homme, nos cœurs saignent encore quand nous viennent en mémoire les souvenirs de BOHOUN Bouabré, TAGRO Désiré, DIAGOU Gomont Jean-Baptiste, GNAN Raymond, Mahan GAHE, pour ne citer que ceux-là , qui ont payé de leur vie, les effets effroyables de la crise postélectorale.
Nous sommes aussi écartelés entre des sentiments de révolte et de pardon quand nous pensons au traitement inhumain et dégradant qu'a subi le Président Laurent GBAGBO avant d'être déporté à la Haye où il est détenu injustement pour avoir respecté la Constitution de son pays, de notre pays. L'insupportable calvaire que vivent Simone GBAGBO, Charles Blé GOUDE, Jean Yves DIBOPIEU, VAGBA Faussignaux et plusieurs centaines de prisonniers politiques, civils et militaires, la douleur des nôtres et de milliers d'Ivoiriens contraints à l'exil et à la séparation d'avec leurs familles, en violation des dispositions de notre Constitution, en ajoutent à notre pesante tristesse. Les douloureux et effroyables évènements de DUEKOUE et du camp des déplacés de NAHIBLY, mais aussi tous les foyers d'exactions à travers le pays, appellent non seulement notre compassion et notre solidarité mais interpellent surtout notre conscience collective et notre volonté de réconciliation, de paix et de fraternité.
La situation des acteurs et des partis politiques de l'opposition, principalement le Front Populaire Ivoirien(FPI), n'est guère reluisante. La confiscation par le pouvoir, des libertés acquises au prix de longues luttes ; l'asphyxie financière dont sont victimes les formations politiques du fait du blocage des financements publics des partis ; le gel des avoirs ; l'occupation illégale des domiciles des responsables de l'opposition et le harcèlement judiciaire dont ils sont arbitrairement victimes ; les fréquentes répressions ou perturbations des manifestations de l'opposition et la persécution de ses militants ; l'interdiction qui lui est faite d'accéder aux médias d'Etat, sont autant de marqueurs d'une gouvernance caractérisée par l'autocratie, le clientélisme, le népotisme, l'affairisme et l'instrumentalisation de l'Etat, siège et pilier de la justice des vainqueurs.
Au plan social, les Ivoiriens désespèrent de la dégradation continue de leurs conditions de vie ; de l'accroissement du chômage, celui des jeunes en particulier ; de la généralisation de la pauvreté ; des licenciements massifs ; de l'épuration de l'administration publique au nom de la politique de rattrapage ; de la cherté de la vie ; de l'érosion du pouvoir d'achat des ménages dont la grande majorité a aujourd'hui à peine un repas par jour. L'insécurité est généralisée et constitue aujourd'hui une autre grande préoccupation des Ivoiriens. Elle entretient un environnement de traumatisme généralisé ; elle impacte négativement l'environnement des affaires, l'économie nationale et la situation des finances publiques : le gouvernement est obligé de recourir à un endettement excessif et onéreux pour financer son programme national de développement, hypothéquant ainsi l'avenir de plusieurs générations d'Ivoiriens. C'est le lieu de rendre un hommage appuyé aux militants et sympathisants du Front Populaire Ivoirien qui, avec une foi inébranlable en leur parti et dans le combat qu'il mène, avec un courage admirable et une ferme détermination, ont su braver la peur pour faire barrage à la volonté du pouvoir d'anéantir ce précieux instrument de lutte qu'est le FPI au service et aux côtés du peuple de Côte d'Ivoire.
Les états généraux, la solution
Honneur et Hommage à vous camarades militantes et militants ;
Honneur et hommage à toutes ces Ivoiriennes et à tous ces Ivoiriens en lutte pour la liberté, pour la dignité, pour la démocr (...)
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