Le président du Fpi, l'ex-Premier ministre Pascal Affi N'Guessan, qui s'exprimait ainsi, a piqué une grosse colère, le mardi 5 novembre 2015, à Oumé. Une fois encore, les militants du Rdr, armés d'armes à feu et d'armes blanches, ont tenté de s'opposer à la tenue du meeting du Fpi. Affi N'Guessan était écoeuré de voir qu'au lieu de travailler à la cohésion sociale pour donner une chance de réussite à ses activités gouvernementales, le parti au pouvoir en Côte d'Ivoire est celui-là même qui sème des troubles dans le pays.
La colère du président Affi était également dirigée contre l'administration préfectorale d'Oumé, qui s'est avouée impuissante face aux loubards du Rdr qui étaient pourtant bien connus du préfet. Celui-ci avait, dans la matinée, tenu une réunion avec les activistes pour les supplier de laisser se tenir le meeting du Fpi. Et pourtant, le préfet n'a pas pu leur imposer l'autorité de l'Etat. Il a plutôt affirmé sans honte bue qu'il ne pouvait rien contre les activistes du Rdr. « Ils sont incontournables ici. Je ne peux rien contre eux. Je ne peux surtout pas les mettre aux arrêts, sinon la situation va devenir plus grave », a reconnu le préfet Dogbo Labé François.
Voilà ce à quoi est réduit l'Etat de Côte d'Ivoire. Un pays où les préfets qui sont les représentants de l'Etat sont à la solde des milices du parti au pouvoir, le Rdr. Il estt évident qu'un tel Etat ne peut pas attirer les investisseurs. Et c'est bien dommage.
Boga Sivori
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