Politique

Attaque des FRCI à Agboville : Le FPI dénonce une ''fabrication de preuves supplémentaires'' contre Laurent Gbagbo

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Suite à l'arrestation de ses partisans à Agboville, à la suite des attaques essuyées par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) dans cette zone, le Front Populaire Ivoirien (FPI) a pondu une déclaration dont copie nos a été transmise.

A la suite des attaques des positions des FRCI dans la localité d'Agboville, des actes de barbarie sont exercés sur l'ensemble des populations de cette zone. Dans la brutalité imposée par les FRCI aux habitants d'Agboville, il est procédé à l'arrestation systématique des militants du Front Populaire Ivoirien. Le FPI, qui prône l'Etat de droit et le respect des Droits de l'Homme, donne ici sa position quant au traitement fait de la situation par le Gouvernement de Côte d'Ivoire.

I- Les faits

Les 26 et 29 octobre 2013, les positions des FRCI ont été attaquées dans la région d'Agboville, précisément à LAOGUIE et ANANGUIE.

Pour le Gouvernement ivoirien, par la voix du Ministre auprès du Président de la République chargé de la défense, ces attaques ne sont pas à confondre avec de simples braquages ou vols mais sont de véritables déclarations de guerre. « Si ce fléau continue, on va envoyer un bataillon avec des armes de guerre pour faire la guerre avec ceux qui veulent nous la faire » a-t-il affirmé (voir Fraternité matin du 31 octobre, 1er, 2 et 3 novembre 2013).

L'envoyé du Gouvernement a fait ces déclarations d'une extrême gravité à l'occasion d'une rencontre avec les élus, les cadres, les chefs traditionnels et les populations conduites par les autorités administratives d'Agboville, le mercredi 30 octobre à la salle des fêtes de la mairie d'Agboville.

L'émissaire du Gouvernement a désigné, sans aucune enquête préalable, les ressortissants d'Agboville comme étant les auteurs de cette déclaration de guerre aux FRCI. Subséquemment, ceux-ci ont investi plusieurs villages de la région à la recherche d'assaillants.

Suite à cette battue, plusieurs militants du Front Populaire Ivoirien (FPI) dont APPATA Anney Barthélémy, AKIEPO Ikicho Patrice, OWO Simon (Grand-Morié) et KIMOU Obo Daniel de grand YAPO, membre du bureau fédéral, ont été enlevés pour une destination inconnue.

Sans aucune enquête judiciaire préalable, des militants du FPI sont désignés comme auteurs des agressions, arrêtés et portés disparus.

II- Notre analyse

Considérant la gravité des faits, le FPI marque sa profonde indignation face à des pratiques dont l'irrationalité conduit à des actes condamnables à tout point de vue.

C'est le lieu de rappeler, à notre conscience individuelle et collective, que lorsque le passé n'est pas maîtrisé, le présent se gère mal et le futur devient incertain. Si nous voulons comprendre ce qui arrive à la Côte d'Ivoire sur le plan sécuritaire, il faut dans l'intérêt de tous, rappeler notre passé récent à la mémoire collective.

En effet, la rébellion s'est révélée aux ivoiriens avec une bande armée hétéroclite, nombreuse et sans formation au métier des armes pour la plupart des soldats. Avant la victoire par les armes du 11 avril 2011, ces soldats se nourrissaient uniquement de butins de guerre. A partir des levées de taxes diverses dans les zones occupées, la rébellion s'est dotée d'une caisse centrale appelée « la centrale ».

Malgré l'existence de cette centrale très fournie, les rebelles ont perçu rarement les primes à eux promises depuis 2003. La victoire future les a maintenus sans prime dans l'espérance des jours meilleurs. Le 11 avril 2011, la violence a pris le dessus. Les Généraux Gueu Michel et Soumaila Bakayoko ont rassuré les troupes qu'il leur sera donné à chacun la somme de 25 000 F CFA plus un sac de riz par mois en attendant le règlement définitif des problèmes individuels. Les éléments des troupes ont pris leur mal en patience. Là encore, les promesses ont été trahies. Tous ces (...)

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