Adjoumani recadre Simone Gbagbo et fait une mise au point : « Mme Simone Gbagbo voudrait en effet réveiller tous les vieux démons… »

  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 28 août 2020
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Porte-parole principal du RHDP, le ministre Adjoumani Kobenan Kouassi a dans une déclaration dont copie est parvenue à Linfodrome fait une mise au point à Mme Simone Gbagbo quelques heures après la conférence de presse qu'elle a animée pour se prononcer sur l'actualité socio-politique de ces dernières semaines en Côte d'Ivoire.

Déclaration du RHDP suite à la conférence de presse animée par Mme Simone Gbagbo

Au cours d'une conférence de presse qu'elle a animé le 26 août 2020 à Abidjan, à l'effet de se prononcer sur l'actualité socio-politique de ces dernières semaines en Côte d'Ivoire, marquée par des manifestations d'une rare violence orchestrée par une opposition désireuse de s'accaparer du pouvoir d'Etat par tous les moyens mais qui refuse obstinément de recourir au suffrage populaire, Mme Simone Ehivet Gbagbo s'est illustrée, une fois de plus, à travers des propos d'une irresponsabilité déconcertante et pitoyable, des déclarations outrageantes, mensongères, incitant à la révolte, aux conflits intercommunautaires et appelant à l'insurrection populaire contre les Institutions de la République.

En effet, dans le propos liminaire qu'elle a servi à la presse, Mme Simone Gbagbo impute de manière exclusive les incidents de ces derniers jours au Président Alassane Ouattara qui aurait selon elle, violé la Constitution en se portant candidat à l'élection présidentielle, d'une part, mais aussi qu'il aurait lancé une « action répressive vive contre les populations dans plusieurs localités du pays », d'autre part.

Invitant les manifestants à poursuivre leurs actions, Mme Simone Gbagbo appelle à une mobilisation plus généralisée de « toutes les forces vives de la Nation », y compris les Forces de l'ordre. Pour elle, se décourager face à ce qu'elle appelle « répression vive » du pouvoir n'est pas le sentiment adéquat. Elle n'épargne pas dans son réquisitoire la CEI et son président qui seraient, selon elle, disqualifiés pour organiser des élections en octobre.

Plus grave, elle accuse en outre le pouvoir d'organiser des affrontements interethniques avec à la clé des destructions délibérées et ciblées de biens appartenant à des populations jugées proches de l'opposition par des supplétifs instrumentalisés (microbes) qui seraient encadrés par des Forces de l'ordre.
Pour finir et pour paraphraser un autre acteur politique en cavale dans l'Hexagone, Mme Simone Gbagbo rassure que les élections auront lieu dans ce pays et que tous les candidats y participeront mais auparavant la nation aura reformé l'environnement électoral et aura reconquis sa paix, sa justice et sa sérénité.

 

Notre analyse
L'analyse de ces déclarations d'une gravité extrême fait ressortir une volonté délibérée d'en rajouter au climat de tension, en invitant les populations à braver l'autorité de l'Etat, à manifester plus violemment et surtout à étendre les actes de vandalisme à l'échelle de tout le pays.

De façon ouverte et publique, Mme Simone Gbagbo démontre que les manifestants bénéficient de la caution pleine et entière d'une partie de l'opposition qui les encourage à multiplier leurs actions sur le terrain. Mme Simone Gbagbo voudrait en effet réveiller tous les vieux démons, faire basculer la Côte d'Ivoire dans un chaos aux conséquences imprévisibles, qu'elle ne s'y prendrait pas autrement.

Car, comment peut-on comprendre qu'une personnalité politique de la trempe de Simone Gbagbo puisse se fendre dans des accusations sans preuves, en affirmant notamment que le pouvoir organise des affrontements interethniques et la destruction ciblée de biens appartenant à des populations jugées proches de l'opposition, par des supplétifs instrumentalisés (microbes) qui seraient encadrés par les Forces de l'ordre. En toute conscience et volonté, Mme Simone Gbagbo est en train de monter les communautés les unes contre les autres et de répandre le venin de la division au sein des populations.

De tels propos sont porteurs de germes particulièrement nocifs pour la paix et la cohésion sociale entre les communautés. L'accusation portée sans preuve contre les pouvoirs publics et les Forces de l'ordre visent à raviver les tensions entre une partie de la population et les Institutions de la République.

Comment peut-on penser et dire que des éléments des Forces de l'ordre encadrent des supplétifs dans la destruction ciblée de biens appartenant à des proches de l'opposition ?

L'objectif inavoué mais qui est très manifeste n'est-il pas de pousser ces derniers à riposter de façon vigoureuse contre d'autres membres de la communauté jugés proches du pouvoir RHDP ?

Mme Simone Gbagbo serait-elle nostalgique d'un passé peu glorieux et sombre où le régime de la refondation avait enrôlé des supplétifs libériens pour mener des exactions punitives ?

 
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