Le Conseil d'administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le 17 avril 2020, un financement supplémentaire de 8,08 milliards Fcfa (12,33 millions d'euros) en faveur du corridor routier Abidjan-Lagos, selon une note publiée mercredi.
Ce financement est en faveur de la Commission de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour couvrir une partie des frais liés à l’étude du projet de développement du corridor autoroutier Abidjan–Lagos.
Ce corridor relie les capitales de la Côte d'Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et Nigeria et couvre 1.028 km et huit postes frontières. Le tracé actuel du corridor traverse les capitales de ces cinq États, à partir de Bingerville, dans la banlieue d’Abidjan, jusqu’à Mile 2 (Eric Moore) à Lagos.
Le projet Abidjan–Lagos, important corridor régional de commerce et de transport, assure la jonction entre des villes dynamiques sur le plan économique en Afrique, à savoir Abidjan, Accra, Cotonou, Lomé et Lagos.
Il a pour vocation de renforcer les échanges et l’intégration en Afrique de l’Ouest en offrant un accès portuaire maritime aux pays enclavés. Le secteur des transports de l’Afrique de l’Ouest joue un rôle essentiel dans le développement économique de la région et génère environ 5 à 8 % de son PIB.
L’importance stratégique de ce projet tient au fait que l’axe Abidjan-Lagos pèse pour près de 75 % des activités commerciales sous-régionales. Cet axe routier rejoint d’autres corridors le long de l’axe Nord-Sud et relie des pays enclavés comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.
Ce corridor routier régional relie non seulement les zones les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région ouest africaine, mais il croise également un réseau ferroviaire et rejoint les principaux (...)
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