Le roi des N'Zima Kôtôkô de Côte d'Ivoire, Sa Majesté Nanan Amon Tanoé Désiré, est en disgrâce auprès de ses sujets. Pour preuve, le dimanche 21 octobre, au soir, il était au ban des accusés, malmené, hué par la population en colère. Ça a été un véritable calvaire pour lui, qui est également le président de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels de Côte d'Ivoire.

De fait, le roi Amon Tanoé, la garde basse, s’est expliqué sur son prétendu soutien au candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) à l'élection municipale du 13 octobre 2018, à Grand-Bassam, au détriment de son filleul, Georges Philippe Ézaley. Des jeunes, massés à l’intérieur comme aux alentours du palais royal, poussaient des huées à chaque intervention du roi, réclamant le maire sortant, déclaré perdant à cette élection.

Dans un dernier élan pour tenter d'adoucir les ardeurs de ses pourfendeurs, le roi, à en croire nos sources, leur a offert la somme de 21 millions de francs Cfa, que devaient se partager les jeunes, les femmes et les chefs de famille. Mais les représentants des différentes catégories sociales ont pris la parole, à tour de rôle, pour dire non au roi. Pour eux, tant que la vérité sur l'élection municipale n’est pas révélée, notamment avec la victoire de M. Ézaley, ils n’accepteront rien venant de lui.

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La population a également indiqué que l’Abissa pourrait ne pas se tenir cette année si cette affaire n'est pas tirée au claire. La semaine spirituelle de l’Abissa qui devrait commencer le samedi 20 octobre, avant l'ouverture officielle du festival, la semaine prochaine, est donc suspendue, &agra (...)

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