Politique

Procès de Simone Gbagbo / Me Rodrigue Dadjé : « La justice ne veut pas que l'on connaisse la vérité »

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Selon Me Rodrigue Dadjé, les avocats commis d’office seront confrontés aux mêmes difficultés qu'eux.

Le président de la Cour d'assises, le juge Boiqui Kouadio, a décidé mercredi (16 novembre 2016) que le procès de Simone Gbagbo, l'ex-Première dame de Côte d'Ivoire, pour crimes contre l'humanité, se poursuivrait sans elle, et avec des avocats commis d'office. Me Ange Rodrigue Dadjé était jusque-là son principal conseil. Il réagit pour Jeune Afrique.

Jeune Afrique : Quelle est votre réaction après la décision de la Cour d’assises de nommer des avocats commis d’office, pour poursuivre le procès de Simone Gbagbo ?

Me Ange Rodrigue Dadjé : Cela montre bien que la justice ne veut pas que l’on connaisse la vérité. Elle refuse que les acteurs liés aux faits pour lesquels ma cliente est jugée, comparaissent comme nous le demandions. La Cour d’assises et le procureur disent que la responsabilité de faire citer ces témoins, nous revient. Or, selon le code pénal ivoirien, le procureur général est obligé de faire citer les témoins que la défense lui communique, et dont elle estime que les déclarations sont nécessaires à la manifestation de la justice.

 

Pourquoi teniez-vous à faire comparaître des personnalités comme Guillaume Soro ou le directeur général de la police, Bredou M’Bia ?

Prenez la manifestation devant la Radio télévision ivoirienne le 16 décembre 2010. On dit que Simone Gbagbo a donné l’ordre à la police de tirer sur les manifestants. Bredou M’Bia était à l’époque le responsable de la police chargée d’encadrer la marche. Ne faudrait-il pas qu&rsquo (...)

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