Politique

Réforme constitutionnelle : Deux intellectuels Ivoiriens de France s'entrechoquent sur un plateau

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Un avocat et un essayiste ont donné leur opinion sur la réforme constitutionnelle en Côte d'Ivoire. (Photo DR)

Deux intellectuels ivoiriens vivant en France ont été invités à réagir sur la réforme constitutionnelle en Côte d'Ivoire sur la chaine EventnewsTV.

Seed Zéhé, avocat au barreau d'Auxerre de la Cour d'appel de Paris et Pierre Soumarey, auditeur essayiste, étaient les invités de Event news TV, à son émission «les grandes questions de l'actualité». Ils ont eu à se prononcer sur le thème : "Reforme constitutionnelle en Côte d'Ivoire nécessité pour la cohésion sociale ou manoeuvre à visée politique ". Dans la vidéo mise en ligne le 2 juillet 2016, les deux Ivoiriens ont tenté de démontrer l'un, la nécessité de ladite réforme, et l'autre, son inopportunité.

Pour l'essayiste Pierre Soumarey, un peu réservé dans le débat et se voulant plus technique, la réforme constitutionnelle engagée par le Président Alassane Ouattara est nécessaire étant donné que l'actuelle Constitution de la Côte d'Ivoire a provoqué des «convulsions» dans la société.

«La réforme de la Constitution de 2000 est nécessaire par rapport à son Écriture, parce qu'elle est au cœur de la crise que le pays a connue et parce que les partis politiques l'ont demandée», a t-il affirmé. Parlant de la demande des partis politiques, Pierre Soumarey a fait référence aux accords politiques après la crise de 2002. Pour lui étant donné que le pays a été divisé, des personnes tuées à cause de cette Constitution et que le président Gbagbo a dû recourir à une mesure exceptionnelle pour rendre éligible un candidat, c'est qu'il y a un problème à la Constitution actuelle et sa réforme s'impose.

L'avocat, plus fougueux que l'essayiste, ne partage pas la vision de son contradicteur. Pour lui, au regard du fait que la Constitution de 2000, votée à plus de 86%, a été acceptée par tous les partis politiques y compris ceux au pouvoir aujourd'hui qui avaient appelé à la voter, elle ne peut pas être mauvaise. Il en veut pour preuve le fait que cette Constitution a permis à Alassane Ouattara d'être Président de la République de Côte d'Ivoire, soit-il par une mesure exceptionnelle.

«Elle a permis à l'occupant actuel du fauteuil présidentiel d'être candidat à titre exceptionnel. C'est la même constitution», soutient-il tout en affirmant que cette mesure exceptionnelle est prévue par la Constitution. «Donc la Constitution de 2000 est bonne et ne nécessite pas une réforme», dit l'avocat.

D'ailleurs, il croit que «la réforme constitutionnelle est inopportune, inutile». «Elle va même diviser davantage les Ivoiriens par rapport au but recherché», a avancé Me Zéhé Seed qui soutient que l'intention du chef de l'État Alassane Ouattara est la révision de l'article 35, qui en son sens ne cause aucun problème. «Chaque pays a ses règles. Pourquoi la Côte d'Ivoire n'aurait pas un minimum de conditions pour la présidentielle», a t-il interrogé.

Pour l'avocat, changer l'article 35 vise à faire de Ouattara qu'il soupçonne de vouloir briquer un autre mandat, avec la 3e République, un candidat normal. «D'un candidat exceptionnel, puis dérivé, on veut passer a un candidat normalisé».

Un autre argument relevé par l'avocat est la situation socio-politique. Me Zéh&eacu (...)

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