Depuis le week-end dernier, l'on apprend par voie de presse que les commerçants Lobi se sont construits un marché dans leur quartier et ne voudraient ainsi plus revenir au marché central de la ville. Joint au téléphone, le président du Conseil régional du Bounkani fait la lumière sur cette affaire. Ci-dessous sa réaction.
« Nous sommes dans une période assez complexe où chacun essaie d’assurer sa protection et sa survie par ses propres moyens. Les peuples Lobi, Koulongo et Malinkés préfèrent rester dans leur zone par crainte de représailles. Ce climat de méfiance engendré par une stabilité sécuritaire précaire ainsi qu’une cohésion sociale fragilisée, a emmené chaque peuple à s’approvisionner en denrées alimentaires localement.Â
En réalité, il ne s’agit pas d’un marché Lobi mais plutôt ce qu’on pourrait qualifier de plan d’approvisionnement d’urgence. Vu que le marché à été entièrement ravagé par les flammes et les magasins réduits en cendres, les commerçants ne peuvent y accéder et exercer leur activité. En attendant la reconstruction, chacun essaie de commercialiser comme il peut les produits qui proviennent tout droit des champs. Dans tous les quartiers de la ville, on retrouve ce genre d’espaces d’approvisionnement. Mais, ce ne sont pas des marchés puisqu’ils ne remplissent pas certaines conditions de base pour être appelés comme tels. Sinon, deux marchés dans une ville, c’est la preuve que celle-ci est en voie de développement parce que la population s’accroît et la capacité d’accueil des infrastructures de base s’affaiblit. L’idée de création d’un second marché n’est pas mauvaise.Â
Mais, cette action ne sera pas faite dans de t (...)
Lire la suite sur linfodrome.com
téléphone sociale local Malinké développement

