Un pick-up, surmonté d'une redoutable arme de guerre, en l'occurrence un modèle de Flak triple canons 20 mm, en patrouille en plein Plateau, le mardi 15 septembre 2015, aux environs de 12 h.
Le fait aurait paru banal s'il s'était déroulé quelques semaines voire quelques mois après la crise post-électorale, donc pendant que le pays était encore dans la fournaise. Mais, quatre ans après la sanglante bataille qui a suivi l'élection présidentielle de 2010, une telle scène n'est pas dénuée d'intérêt.
La preuve, bien des passants qui ont vu cet effroyable engin de guerre, ont paru surpris que cette arme réapparaisse, réveillant de vieux souvenirs de la guerre post-électorale. Certains n'ont pas manqué de se retourner au passage de ce pick-up, à bord duquel se tenaient des soldats commis au maniement de l'arme de guerre.
Evidemment, des commentaires fusaient à mesure que progressait le cortège de véhicules militaires, en patrouille. D'aucuns interprétaient l'apparition de cet engin de guerre comme un indicateur de ce que les autorités du pays prennent au sérieux les menaces de déstabilisation. Pour d'autres, l'exhibition de cette redoutable arme lourde doit être analysée comme une démonstration de force du régime Ouattara, face aux velléités de troubles sociopolitiques.
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