Procès des pro-Gbagbo : Alcide Djédjé livre des secrets sur le conflit post-électoral - Les deux schémas prévus pour la sortie de crise


Alcide Djédjé a interpellé les juges sur leur responsabilité dans la réussite de la réconciliation en Côte d'Ivoire. (Photo d'archives)
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 13 fév. 2015
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On en sait un peu plus sur les tractations diplomatiques, tant au niveau de l'Union africaine (Ua) que de l'Organisation des nations unies (Onu), pour la résolution de la crise post-électorale de 2010.

Les révélations sont venues d'Alcide Djédjé, ex-ambassadeur de la Côte d'Ivoire à l'Onu et ex-ministre des Affaires étrangères sous Laurent Gbagbo. Il comparaissait devant la Cour d'assises, dans le cadre du procès des pro-Gbagbo, en compagnie des ex-ministres Ettien Amoikon, Dogo Rapahël et Christine Nebout Adjobi.

C'était le mercredi, au palais de justice d'Abidjan-Plateau. Ils sont tous poursuivis pour atteinte à la défense nationale, insurrection, troubles à l'ordre public, constitution de bandes armées, rébellion, xénophobie, etc. Affirmant n'avoir joué de rôle que dans la gestion diplomatique de ladite crise, Alcide Djédjé a été invité par la Cour d'assises à se prononcer sur les décisions de l'Union africaine et les résolutions de l'Onu. 

En clair, pourquoi ne s'est-il pas soumis à ces décisions ? Le diplomate a expliqué que les résolutions de l'Onu ne sont pas au-dessus des lois de la Côte d'Ivoire. C'est pourquoi, dira-t-il, les débats ont été houleux lors de la prise des résolutions, parce qu'elles ne doivent pas être au dessus des textes de la Côte d'Ivoire. Raison pour laquelle, au préambule desdites résolutions, il est rappelé « la souveraineté de la Côte d'Ivoire », a-t-il fait savoir aux juges. Quant à la certification des élections de 2010, Alcide Djédjé a déclaré que Young Jin Choi, le représentant spécial en Côte d'Ivoire du Secrétaire général l'Onu, « a outrepassé ses attributions ». « Choi ne devait pas prendre position en disant que tel ou tel a gagné. Il devait simplement constater que les élections se sont déroulées dans les conditions prévues par les textes de Côte d'Ivoire ou non », a expliqué l'ex-ambassadeur. Il l'a assuré, pour avoir participé à la rédaction des résolutions sur la Côte d'Ivoire

Alcide Djédjé a rappelé que les résolutions de l'Onu « ne sont pas une loi supranationale au dessus du Conseil constitutionnel ». Parlant de Choi, il a dit : « je suis son patron. Il n'est qu'un fonctionnaire de l'Onu ». Au niveau de l'Ua, l'ex-ministre de Gbagbo a indiqué que la déclaration de Raïla Odinga, selon laquelle l'organisation africaine a décidé que c'est Ouattara qui est le président de Côte d'Ivoire, n'est qu'une proposition qui a été faite. « Raison pour laquelle Gbagbo l'a rejetée. Une autre rencontre était prévue le 4 avril 2011 pour continuer les négociations, mais elle n'a pas pu avoir lieu puisque les bombardements avaient commencé », a précisé Alcide Djédjé.

Il a relevé que deux propositions « souterraines » étaient préconisées par le groupe de médiation pour le règlement de la cr (...)

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