Enquête express / Fermeture des urgences du CHU de Cocody et ouverture des urgences décentralisées : Ce qui fait peur

  • Source: Soir Info
  • Date: lun. 05 mai 2014
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Depuis le jeudi 1er mai 2014, comme annoncé, les urgences du Chu de Cocody ont été fermées pour des travaux de réhabilitation qui permettront d'accueillir, à la réouverture, les patients dans de meilleures conditions. Du coup, les patients qui y étaient et les victimes d'accidents ont été orientés vers de nouvelles structures sanitaires indiquées par les autorités. Un tour dans ces différents centres a permis de se faire une idée de la réalité sur le terrain.

Ce samedi 3 mai 2014 jusqu'à 10H, la formation sanitaire urbaine (Fsu) du quartier Houphouët-Boigny (grand campement), dans la commune de Koumassi, n'a pas encore reçu de cas nécessitant une évacuation vers un hôpital général ou le Chu de Treichville. Néanmoins, les praticiens sont occupés à recevoir des femmes enceintes et des malades avec un début de pathologie gérable.

« Je me sens un peu fatigué, donc je suis venu me faire ausculter. L'infirmier m'a prescrit plusieurs médicaments que j'ai pu obtenir à la pharmacie de l'hôpital (Fsu, ndlr). J'ai été soulagé lorsque j'ai pris les premiers comprimés », nous explique Ali Mourlaye qui semble s'être remis d'un accès palustre.

A environ sept (7) kilomètre de là, à la sortie de la commune, se trouve l'Hôpital général de Koumassi (Hgk). A 11H01mn lorsque nous franchissons le portail, l'ambulance immatriculée D 54 934 est « prête à toute éventualité en cas de pathologie sérieuse pour un patient », nous explique, l'un des vigiles qui surveille discrètement les entrées et sorties.

Aux urgences, ce sont environ une quarantaine de personnes qui attentent d'être examinées par Dr Kamissoko Dao, médecin généraliste qui est de service. Soumise à la loi du silence imposée par le ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida (Msls) à tous les personnels de santé, elle n'a pas voulu prendre le risque de nous parler. Toutefois, en notre présence dans la salle (en attendant d'être reçu au moment où elle achevait un entretien avec un patient), elle conclut un entretien sur le diagnostic d'un homme d'un certain âge accompagné d'un parent.

« Vous êtes proche de nous ici, au quartier Sicogi, pourquoi avoir attendu que le vieux soit dans cet état avant de l'envoyer ici ? Il a un œdème généralisé, c'est-à-dire, il a de l'eau dans le ventre, dans les membres. Allez à la pharmacie pour payer ces médicaments et après, ils vont vous évacuer au Chu. Il va guérir si vous suivez tout ce que les médecins vous disent », recommande-t-elle à l'accompagnateur, d'une voix rassurante. A son tour, celui-ci se fond en remerciements pour l'attention à l'égard de son parent.

Après avoir poliment décliné l'offre de s'adresser à nous pour respecter la consigne du Msls, nous ressortons du bureau en laissant la place au patient suivant. Une jeune dame s'étant présentée comme une fille de salle, nous renseigne sous le couvert de l'anonymat. « Depuis que les urgences ont été décentralisées, les cas gérables comme les accès palustre, la fièvre typhoïde, les infections génitales, les ulcères, les coups et blessures ou les accidents de circulation mineurs, ont été pris en compte ici par les infirmiers et médecins », révèle-t-elle.

Même son de cloche à l'hôpital général de Port-Bouët où la loi de l'omerta du Msls est de rigueur. Toutefois, les urgences médicales et chirurgicales qui occupent le même bâtiment étaient à pied d'œuvre à notre passage. C'est ce qui explique la rotation effectuée par l'ambulance immatriculée D 55 137 qui était de retour de mission à 12H12mn. Quant aux urgences pédiatriques, elles semblent être les plus débordées eu &ea (...)

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