Le chou est un légume feuille utilisé principalement dans la restauration. On l'utilise pour le piment du poulet ou poisson braisé, en salade, en sauce, etc. Fort de tous ces usages, il se présente comme un formidable créateur de richesse pour son producteur.
Il existe principalement trois types de chou : le chou pommé, le chou-fleur et le chou chinois. En côte d’ivoire, c’est le premier type qui est développé. On en trouve quatre variétés: le KK cross, l’Africa cross, le chou royal et le chou takyu. La production peut se faire sur tout le territoire ivoirien et en toute saison. Le sol doit être bien aéré, drainé, riche en matière organique et peu acide. L’apport nutritif du chou pour l’organisme est considérable : potassium, fer, vitamine C et fibre. Il est bon pour les personnes anémiées et les personnes fatiguées. 100 g de chou comportent 24 calories.
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Elaboration de la pépinière
Il faut une planche de 1 m de large sur 2 m de long. Faire des lignes simples et y mettre la semence et arroser légèrement. La semence de chou coûte entre 13 000 et 21 000 F la boite de 50 g selon les variétés. Il faut entre 500 g (10 boites) et 1 kg (20 boites) de semences pour un hectare de plantation. On peut s’en procurer dans tous les magasins de ventes de produits agricoles. Mais bien avant, le planteur doit prendre le soin de désinfecter le sol soit à l’eau chaude soit à l’aide d’un produit chimique tel que le Furadan ou le diafuran (4 000 f le kg). Épandre sur la planche et mélanger avec le sol. La levée commence trois à quatre jours après les semis. Il faut protéger la pépinière contre les insectes et les maladies. Utiliser, pour cela, 100 ml d’insecticide le litre coûte 9 000 F pour 400 m2 et 75 g de fongicide pour la même surface. La pépinière dure environ 21 jours. L’investissement à ce stade est de 140 000 minimum.
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Préparation du sol pour le repiquage
Il faut débroussailler et nettoyer le sol de la plantation. Procéder ensuite au labour. À l’aide de daba ou d’un tracteur, retourner le sol, bien l’émietter et casser toutes les zones d’induration. Après le labour, on fait la semence à plat ou en butte selon les saisons. Le premier type est propice à la saison sèche. Il faut également désinfecter le sol avec le furadan ou le diafuran (en moyenne 2 kg pour un ha de plantation). Avant le planting, appliquer un engrais de fond. Il s’agira soit du ‘’Vital plus’’ granulé à la dose de 8 sacs de 25 Kg à l’ha (entre 8 000 et 10 000 F le sac, soit entre 64 000 et 80 000 F) ou de l’urée à la dose de 5 sacs de 50 kg pour un ha (15 à 21 000 F le sac, au total, entre 75 000 et 105 000 FCFA). Mélanger l’engrais avec le sol et laisser reposer pendant une semaine. Ne pas oublier de mettre de la fumure sur le sol aux alentours du 16ème jour de pépinière. Tailler les feuilles des jeunes plants avant de les arracher. Faire le repiquage dans l’après-midi. La levée est complète 15 à 20 jours après le repiquage. La pommaison commence à partir du 20ème jour. Coup de l’investissement à cette étape :70 000 F
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Entretien de la plantation
Au moins une fois par mois, désherber entre les lignes et dans les lignes jusqu’à la pommaison. Faire un binage autour des pieds de plants (les aérer). Il faut également faire une fertilisation foliaire à base de vital plus ou avec un apport de NPK 10 18 18 ou 12 22 22. Faire un deuxième apport d’engrais 30 ou 45 jours après le repiquage. Pour la protection phytosanitaire, faire toutes les deux semaines un traitement fongicide et bactéricide contre les attaques des bactéries. Il faut aussi lutter contre les larves de papillon et le Yéyé qui peuvent anéantir toute la production. Faire un traitement chimique d’insecticide en fonction de l’évaluation du danger sur le terrain et en alternant les familles chimiques utilisées. Les insecticides sont à 9 000 le litre et les fongicides, entre 4 et 5000 le kg. Si possible se faire encadrer par des spécialistes de l’agriculture. En outre, prévoir une main d’oeuvre de 3 personnes à raison de 30 à 40 000 F par personne selon les zones de production. Pour le petit matériel (arrosoir, brouettes, gants, transplantoir, pulvérisateurs, daba, machette, bottes etc) prévoir entre 175 000 et 250 000 F. Investissement, environ 720 000F.
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Récolte et commercialisation
De la pépinière à la récolte, il peut se passer entre 66 jours et 96 jours. La récolte peut commencer lorsque les pommes sont fermes au toucher. Elle peut se faire en une fois ou plusieurs fois en fonction de la variété. Lorsque l’itinéraire de production est bien suivi, il est possible de récolter 30 à 45 tonnes sur un ha. Il faut éviter les chocs aux pommes de choux pour ne pas les abimer. La commercialisation se fait dans les endroits secs et frais, à l’ombrage si possible. Le prix bord champ du kg variant entre 125 et 175 F et ans les marchés de gros, entre 200 et 250 F, le gain du planteur, après la vente des 30 à 45 tonnes peut s’évaluer à 3 750 000 F, au minimum. Cependant, il peut raisonnablement gagner jusqu’à 11 250 000 F pour une période d’activité qui s’étend sur 5 mois, période de commercialisation comprise. Déduction faite de l’investissement global qu’on peut estimer à 930 000F. Les clients potentiels sont les supermarchés, les hôtels, les restaurants, les marchés de gros (cocovico, marché de wassakara, marché de vivrier de la carena, les marchés gouros, etc).
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