Polémique autour de l'éligibilité de Ouattara en 2015 / Mamadou Koulibaly répond à Affi N'guessan : « C'est un faux débat » - « C'est quand on n'a rien à dire qu'on se préoccupe de ce type de questions »


On ne peut pas aller à des élections avec la certitude que ce sont les dozos, les ex-combattants, les miliciens pro-Ouattara qui vont les sécuriser, affirme Koulibaly (Photo d'archives)
  • Source: Soir Info
  • Date: sam. 22 fév. 2014
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Il y a bien une réponse à Pascal Affi N'guessan dans l'intervention, sur Bbc Afrique, de Mamadou Koulibaly.

Le chef de Liberté et démocratie pour la République (Lider) était, interviewé, le vendredi 21 février 2014, par la radio mondiale. Il a été interrogé sur la polémique lancée, début janvier par Affi N'guessan, autour de l'éligibilité d'Alassane Ouattara au scrutin présidentiel de 2015. « C'est un faux débat. Moi, je n'entre pas dans ce type de débat. C'est quand on n'a rien à dire qu'on se préoccupe de ce type de questions. Le Monsieur est Président de la République. C'est lui qui définit les règles du jeu de la République. Il signe les décrets. C'est lui qui signe le budget. On ne peut pas venir dire que ce Monsieur n'est pas éligible », a réagi Mamadou Koulibaly. Début janvier, le président du Front populaire ivoirien avait jeté un énorme pavé dans la mare, en affirmant, en conférence de presse, que l'actuel chef de l'Etat ne serait pas éligible à l'élection présidentielle (de 2015) sous entendu qu'il avait fallu une décision exceptionnelle de Laurent Gbagbo pour qu'il soit candidat en 2010.

Affi N'guessan invitait le pouvoir à accepter les Etats généraux de la République, arguant que ceux-ci permettraient de régler de nombreuses questions y compris celle liée à l'éligibilité d'Alassane Ouattara. Sur Bbc Afrique, Mamadou Koulibaly a parlé d'un « faux débat ». Il s'est encore exprimé sur le dialogue politique, la justice, la santé du chef de l'Etat et les préparatifs de 2015. « En ce moment, on n'a rien préparé du tout en matière d'élections présidentielles », a déploré Koulibaly. Il allait renchérir : « On n'a aucune idée de la taille de la population. Pas de recensement. On n'a aucune idée de la liste électorale. On n'a aucune idée de la Commission électorale qui va diriger ces élections. On n'a aucune idée de ce qui va être appelé opposition ou non opposition. L'opposition elle-même n'a aucun accès aux médias d'Etat.

On ne peut pas aller à des élections avec la certitude que ce sont les dozos, les ex-combattants, les miliciens pro-Ouattara qui vont les sécuriser. C'est plutôt le chaos qu'on nous promet là ! ». L'ancien baron du Fpi a fustigé les méthodes du gouvernement qui ferait peu de cas des résolutions issues du dialogue politique. « Toutes les résolutions qui ont été adoptées ont été jetées à la poubelle par le gouvernement. Elles n'ont été suivies de rien du tout », a décrié Mamadou Koulibaly. Le chef de parti pense que « le gouvernement fait sciemment pour retarder les choses
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