La réalité ivoirienne de l'aide à la création d'entreprise n'incite pas pour l'instant à l'optimisme. De ce fait, la première des aides vient de nous-même.

Un vrai entrepreneur ne cherche pas d’aide, il cherche des informations et des faits, il agit de lui-même et prend des initiatives. L’aide ici est souvent sur le financement et le plan d’affaires, mais jamais ou rarement sur comment trouver une idée ou se faire rejoindre par des clients. Pourtant cela peut souvent faire la différence entre ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Lorsque vient le temps pour lancer une entreprise, par habitude on va consulter des spécialistes, pour un plan d’affaires, qui sont certes des sources d’informations. Cependant, il est essentiel de faire la différence entre celui qui sait par expérience, ce que signifie la responsabilité, et celui qui ne sait que ‘’ bavarder’’ sur un sujet.

Premier pas
Le premier défi pour démarrer une entreprise est le fait que les gens voient trop grand sans jamais commencer petit. alors, ils s’imaginent accumuler des dépenses pour cette grande vision et ils n’ont même pas de contrats garantis en relation avec des clients. de plus, la plupart des institutions financières demandent d’investir au moins 25 % de vos propres ressources afin de pouvoir vous consentir ce financement d’entreprise. C’est l’un des noeuds gordiens de l’entreprenariat. Ou vous vous préparez suffisamment pour vous lancer avec vos propre fonds, ou vous décidez de miser sur de potentiels financements qui n’arrivent que très rarement. La solution est de commencer tout petit. de toute façon, un récépissé légal d’existence du tribunal ou une déclaration d’impôt n’oblige pas de facto un entrepreneur au paiement d’impôt. La loi ivoirienne permet aux entreprises sans réelle activité de remplir chaque trimestre, les déclarations d’impôts dans le centre de leur secteur d’activité en y inscrivant des sommes nulles ou négatives en cas de fonctionnement à perte. Ce qui se fait sans débourser un rond.

Où trouver donc un financement.
La réalité de l’aide au financement d’entreprise en Côte d’Ivoire est malheureusement triste. aussi bien pour les grandes que pour les petites entreprises. allez imaginer ce qui en est pour les initiatives nouvelles. Même le Fonds National de Solidarité (FNS), un organisme étatique doté d’un budget annuel de près d’un milliard FCFa pour financer les jeunes initiatives, permet à peine la réalisation de quelques projets. a sa décharge, les premiers bénéficiaires ont tout, simplement pris le chemin de l’Europe ou des USa avec les fonds mis à leur disposition. On ne pouvait pas s’attendre à mieux, quand on sait que les fonds ont été distribués sur des critères de copinages et de réseaux d’influences politiques. Le Fonds National de Solidarité s’occupe en ce moment, dans le cadre de son programme, de la mise en place de financements destinés au secteur rural. après quoi, le milieu urbain fera l’objet d’attention. dit-on du coté des dirigeants de cette structure. Pour les subventions privées d’entreprise, aucune visibilité véritable n’est perceptible ce jour. Quelques initiatives sérieuses, telles que celle de la Banque mondiale, du Rotary club, restent les seules qui concrétisent leurs promesses. Il est cependant utile de souligner que la banque mondiale à comme critères principaux, le niveau BaC et un capital initial d’un million FCFa. En plus de cela, il faudra participer à un programme de formation et d’assistance après une première sélection sur business plan. Les rotariens fonctionnent la plupart du temps avec des réseaux qui leurs sont propres. Les micro-finances s’avancent à pas prudents et misent surtout sur leurs adhérents. Inutile de s’adresser aux banques et établissements financiers qui continuent de faire sienne l’adage selon lequel la banque ne prête qu’aux riches. Le revers de cette médaille assez sombre, est le manque de sérieux et de rigueur des porteurs d’idées.

La responsabilité des nouveaux entrepreneurs
Comme pour obtenir un emploi, les jeunes entrepreneurs ivoiriens continuent de croire que la providence viendra les sauver. Or, il suffit de faire le tour de la ville pour voir combien les ressortissants des pays de la sous-région et d’ailleurs, suent chaque jour pour faire fructifier leurs petites affaires qui finissent par grandir absolument. En réalité, on n’est pas un entrepreneur quand on cherche des subventions car nous dépendons du gouvernement ou de l’organisme en question. alors que l’idée de lancer son entreprise est bien de ne plus dépendre des autres. Il y a contradiction ici. Le problème n’est pas le manque d’argent, mais le manque de volonté de commencer par ce qu’on possède, même infirme. « J’ai commencé par une cabine téléphonique, ensuite je suis passé aux accessoires de portables (batteries, chargeurs, habillages, etc.) et aujourd’- hui j’ai pu économiser pour commencer une entreprise de froid dont je rêvais depuis longtemps », témoigne Parfait diby, de niveau bac +4 en filière de sociologie avant d’expliquer à juste titre que Bill Gate a commencé avec un vieux ordinateur en panne pour être aujourd’- hui l’un des hommes les plus riches de la terre. En tout état de cause, le financement n’est pas toujours facilement accessible, mais vous pouvez augmenter vos chances d’obtenir du financement en vous préparant de la façon la plus adéquate. Consultez les renseignements pour déterminer quel type de financement est le mieux adapté à votre entreprise et étudiez les documents sur les techniques visant à convaincre un prêteur ou un investisseur.

L’intention sincère de changer quelque chose dans votre vie
Sans cela, comment pouvez-vous avoir l’énergie et l’initiative nécessaires pour créer quoique ce soit? Cette intention est toujours un sentiment inconfortable, un problème. Pourtant, les problèmes sont des occasions déguisées pour créer quelque chose. Cette volonté doit être accompagnée d’une bonne planification d’entreprise. Lorsque vous entreprenez l’établissement de votre entreprise, assurez- vous de ne rien laisser au hasard. La création d’un plan d’affaires est essentielle à votre réussite : vous devez savoir où vous prévoyez aller, bien avant d’y arriver. avant de commencer à rédiger votre plan, vous devez prendre un certain nombre de décisions opérationnelles importantes. Pour ce faire, si vous désirez avoir des renseignements justes et fiable sur la création d’entreprise, allezvous demander cela à des enseignants qui n’ont jamais créé leur entreprise ? L’erreur est là ! Celle de croire que les personnes ayant des titres ou des connaissances peuvent réellement apporter quelque chose de valable. Ceux-ci ne diront jamais “je ne sais pas”, simplement par peur de voir leur image de “connaisseur” réduite à zéro. a contrario, celui qui a démarré son entreprise avec rien du tout, est en mesure de partager des informations qui ont leur base sur ses propres expériences à lui. On peut ainsi découvrir comment certains secteurs d’activité sont réglementés et quelles sont quelques-unes des principales obligations des entreprises oeuvrant dans ces secteurs. Cette aide gratuite peut faire la difference