Loisirs, centres d'intérêt, hobbies… cette partie du CV est souvent reléguée aux oubliettes par manque d'inspiration. Pourtant, elle peut faire du bien à votre candidature, si vous parvenez à éviter quelques pièges.
1ère erreur : Caser une activité que vous ne pratiquez plusLes centres d'intérêt sont une façon d'évaluer les qualités que vous mettez en œuvre dans votre vie personnelle. Conséquence : « le fait d'abandonner une activité n'apparaît pas comme très positif. J'ai reçu un jeune qui avait indiqué "piscine" dans cette rubrique. Pendant l'entretien d'embauche, il m'a expliqué qu'effectivement, il s'entraînait, ce qui donne une image de champion. Mais, ensuite, il m'a avoué qu'il avait dû arrêter car 4h par semaine, c'était trop. Quand on cherche quelqu'un de tenace et persévérant, ça n'incite pas à la confiance », note Thierry Verdier, directeur général de 1001Talents.
2ème erreur : Être trop original
Intriguer, oui mais choquer, non ! D'après Thierry Verdier, « on voit de tout dans cette rubrique. Les hobbies excentriques sont à proscrire si vous cherchez un poste "rangé". Il y a décalé et trop décalé. » Vos tendances échangistes n'ont pas leur place sur un CV. Moins extrêmes, les collections diverses et autres passions démesurées pour certaines séries télévisées peuvent soit amuser, soit déranger… Dans le doute, ne prenez pas le risque.
3ème erreur : Se contenter de généralités
Les recruteurs ne sont pas très sensibles aux simples mentions "lecture" ou "cinéma" dans cette rubrique. Soit il s'agit d'une véritable passion et vous devez détailler pour susciter l'intérêt (auteurs ou réalisateurs préférés, dernier livre lu ou film vu…), soit vous ne l'avez mis que pour faire du remplissage et l'information ne sert à rien. Les centres d'intérêt sont une perche tendue au recruteur pour qu'il en apprenne plus à votre sujet. C'est l'occasion, pour lui, d'engager la discussion sur un terrain moins formel que celui de vos compétences et diplômes et de vous voir plus naturel. Toutefois, si vous n'avez rien à répondre à ses questions sur le sujet, difficile d'exprimer toute votre passion.
4ème erreur : Dévoiler des détails trop personnels
« J'ai déjà vu des candidats faisant mention de leur religion dans cette rubrique, s'étonne Céline Lachenal, chargée de recrutement et de mobilité interne chez SGS Management Services. Il faut faire attention et ne donner aucune information qui pourrait être considérée comme discriminante. » En effet, les renseignements sur l'appartenance religieuse ou politique sont non seulement inutiles puisqu'ils n'ont aucun rapport avec vos compétences, mais aussi risqué. Ils ont tendance à mettre le recruteur mal à l'aise puisqu'il n'est pas censé tenir compte de ces informations, mais il lui est difficile de les ignorer quand il les a sous les yeux.
5ème erreur : Induire en erreur
La rubrique sur les centres d'intérêt ne fait pas exception à la pratique des petits mensonges des candidats sur leur CV. Même si les candidats ont plutôt tendance à induire en erreur ou à omettre qu'à réellement mentir. C'est ce qu'a constaté Florian Mantione, fondateur du Florian Mantione Institut : « quand quelqu'un se dit président d'une association de natation, on a tendance à en déduire qu'il pratique l'activité en question. Or, bien souvent, ce n'est pas le cas. » Dans ce cas, mieux vaut le préciser.
6ème erreur : Oublier les informations en lien avec le poste visé
« Si l'entreprise cherche quelqu'un qui parle anglais et que vous avez vécu dans un pays anglophone ou si elle a besoin d'un responsable communication et que vous êtes passionné par les réseaux sociaux, autant le signaler », conseille Florian Mantione. Et oui… Votre addiction à Facebook ne vous paraît peut-être pas être un bon argument, mais dans certains cas, elle peut servir. Quant aux diverses pratiques sportives, Céline Lachenal explique qu' « elles peuvent servir pour tous les postes où il y a besoin d'un esprit d'équipe ou de dynamisme. »
7ème erreur : Zapper cette rubrique
« Le but du hobby est de prouver que le candidat a atteint un certain niveau dans un domaine, qu'il a su se fixer des buts, construire une vie sociale… », résume Thierry Verdier. Ne pas en mettre peut être interprété par certains comme un manque d'investissement et d'esprit d'initiative.
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