Attaques ciblées contre les forces de sécurité / Les populations de Yamoussoukro à Paul Koffi Koffi : ''Que les dozos retournent d’où ils viennent''

  • Source: L'Intelligent d'Abidjan
  • Date: mer. 25 sept. 2013
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La capitale politique de la Côte d'Ivoire a enregistré en moins d'une semaine, trois attaques de patrouilles de gendarmes et policiers qui ont occasionné la mort de deux gendarmes et d'un policier sur l'axe Yamoussoukro-Sinfra. Le ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense qui s'est rendu sur le terrain, le lundi 23 septembre 2013, a échangé avec les populations de Yamoussoukro, à la salle de mariage de l'Hôtel de ville. Des préoccupations ont été émises par ces populations et elles tournaient essentiellement autour de la sécurité à Yamoussoukro, surtout que les chasseurs traditionnels communément appelés Dozos sont cités dans ces attaques qui ont eu lieu les 10, 12 et 15 septembre 2013. "Tout le monde sait d'où viennent les dozos. Avant quand on voyait les dozos, on était fier. Aujourd'hui, nous avons peur d'eux. Monsieur le ministre, prenez toutes les dispositions pour que les dozos retournent d’où ils sont venus". Telle est la préoccupation de Kouassi Maurice, secrétaire général de la chefferie de Yamoussoukro, longuement applaudie par l'assistance composée de chefs de villages et de communautés et des principaux accusés, les dozos. En réponse, le ministre en charge de la Défense n'a pas eu la langue de bois pour remettre les chasseurs traditionnels dozos à leur place.

« Que les dozos aillent chasser les biches au lieu de tirer sur nos hommes »

"On ne peut pas substituer des dozos aux gendarmes, aux policiers et aux militaires qui ont la formation et la compétence pour assurer la sécurité des populations. Les dozos sont des chasseurs, qu'ils aillent à la chasse des biches ou des antilopes, mais ils n'ont pas le droit de tirer sur nos hommes. C'est inacceptable. Des enquêtes sont en cours, nous sommes sur des pistes très sûres et nous sommes déterminés à traquer tous ces bandits de toute nature. C'est pourquoi nous avons dit aux populations la conduite à tenir. Nous allons renforcer les patrouilles, faire des battues et en ce qui nous concerne, nous allons accroître les moyens de mobilité de nos hommes. Les populations sont traumatisées", a indiqué Paul Koffi Koffi qui a fustigé la nouvelle forme de stratégie des coupeurs de route. "Trois membres du gang de gang de Bangolo ont été mis aux arrêts. Nous allons continuer à travailler et adapter nos stratégies à cette nouvelle tactique des coupeurs de route. Si on en prend, la justice sera sans pitié, parce que c'est au moins 20 ans de prison qu'ils encourent", a-t-il insisté. Ce même message a été adressé aux populations de Toumodi, où le ministre en charge de la Défense a effectué une escale, accompagné des généraux Gervais Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie nationale, Brédou M'bia, directeur général de la police nationale et du colonel Doumbia, commandant les Forces spéciales. Au cours de son séjour, Paul Koffi Koffi a pris en compte les questions relevant des autres départements du gouvernement ivoirien, entre autres la Justice et la Sécurité intérieure, celles relatives à la libération des personnes traduites devant le Tribunal de Touumodi, sur qui pèsent des soupçons d'attaques contre les populations.

Olivier Dion, envoyé spécial


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