Après Amadé Ouérémi : Un autre seigneur de guerre sème la terreur

  • Source: Soir Info
  • Date: sam. 07 sept. 2013
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Il règne, depuis quelques mois, dans le département de Lakota, notamment à Ligrohoin, une insupportable atmosphère de terreur. Derrière cet état de fait, se dresse l'image d'un homme.

Il s'appelle Mama, un ressortissant malien de 27 ans. Cet ancien ex-combattant est devenu l'ennemi public numéro un dans le département, du fait des actes hautement répréhensibles dont il est accusé. Présenté comme « extrêmement dangereux », Mama fait aujourd'hui trembler les populations, notamment, des villages Brihon, Bobolilié, Djahoué et Gnazroko, selon les témoignages des cadres et chefs de village que nous avons recueillis. « C'est un véritable cauchemar pour nous », soutient Godé P. Félix, un ressortissant de Bobolilié. Mama et ses éléments puissamment armés de kalachnikovs et fusil calibre 12, se sont installés, dans le canton Oparéko à la faveur de la crise post-électorale de 2010.

Selon Kpaka Jean-Michel, une autorité traditionnelle du canton, « il inspire la crainte ». « Avec les méthodes qui leurs sont propres, ils ont accaparé, aujourd'hui, presque toutes les terres des populations locales, avec la complicité ou l'approbation forcée de certains chefs de village », poursuit notre interlocuteur. L'un de ses présumés complices, un chef central, « a été récemment destitué », souligne notre source. Qui ajoute que la présence de Mama et de ses hommes est devenue « un souci majeur pour les habitants du canton d'Opareko », et il convient « de les neutraliser le plus rapidement possible pour tuer toute velléité d'affrontements ».

« Depuis son arrivée, il n'y a plus d'entente entre les populations. Il sème la terreur et la zizanie entre les communautés, notamment Dida, Baoulé, Burkinabé et maliennes, qui vivaient, depuis toujours, en parfaite harmonie. Lui et ses hommes ont exproprié, de force, les terres, y compris celles que nos parents avaient cédé à des ressortissants burkinabé qui vivent avec nous depuis plusieurs années », déplore l'autorité traditionnelle. Le village de Ligrohoin est situé à 15 km de Lakota, le chef-lieu de département, dans le canton Opareko.

« Nous vivons dans la peur et la terreur que fait régner cet homme sur les populations » s'emporte, pour sa part, Ozignon B. Gabriel, un cadre d'Opareko, avec qui nous avons échangé par téléphone le lundi 1er (...)

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