Cissé Bacongo : ''Nos universités sont devenues de vrais lieux de formation de l'élite ivoirienne''

  • Source: Fratmat.info
  • Date: lun. 05 août 2013
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Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Cissé Bacongo, fait le point, dans cette 1ère partie, sur divers sujets concernant son ministère, notamment la réhabilitation des universités et cités universitaires.

Monsieur le ministre, qu'est-ce qui a été fait exactement dans les universités comme travaux de réhabilitation ?

Je voudrais vous remercier de me donner l'opportunité de situer, une fois pour de bon- j'espère y parvenir en tout cas -, l'opinion publique, nationale et internationale, sur ce qui a été fait, exactement, comme vous dites, dans les universités, comme travaux de réhabilitation. Mais avant, vous me permettrez de rappeler, en quelques mots, dans quel état se trouvaient nos universités, au moment où nous démarrions ces travaux.

En effet, alors qu'elles étaient déjà fermées, de fait, depuis plusieurs mois, le gouvernement a dû prendre la décision, le 19 avril 2011, de les fermer, formellement, suite aux événements de la crise post-électorale, qui leur avait donné le coup de grâce, si je pus m'exprimer ainsi.

Avant ces événements, nos campus universitaires étaient occupés par des villages entiers de plusieurs milliers d'âmes, avec à leur tête des chefs et leurs notables. Tous les espaces étaient envahis par des commerces en tous genres (autos- écoles, maquis dans la pure tradition ivoirienne, magasins de vente de charbon, salons de beauté, de coiffure, de couture, magasins de vente d'habits, production d'œuvres musicales, etc.), y compris le plus vieux métier, celui de la chair. La cerise sur le gâteau. A l'occasion de la crise post-électorale, les campus étaient devenus de véritables champs de ruines et des cimetières à ciel ouvert, après avoir servi de théâtre des opérations militaires : les infrastructures étaient en ruine, les équipements pillés, systématiquement, la désolation dans l'air. A preuve, à l'entrée de l'université Félix Houphouët-Boigny, côté Chu, nous avons découvert les restes d'un individu brûlé vif sur le bitume. Voici, en gros, le visage que présentaient nos universités.

Les travaux de réhabilitation qui ont été engagés par le gouvernement au pas de course devaient être achevés en dix mois, pour permettre à nos étudiants de retrouver, le plus rapidement possible, le chemin des amphithéâtres, des salles de cours et de Td/Tp et des labos. Tout d'abord, nous avons fait en sorte que les universités soient débarrassées de tout ce qui les encombrait. Ainsi, nous avons démoli et déguerpi tous les villages, que ce soient du côté du Chu que de celui du Bd de France qui mène à l'hôtel du Golf, où il y avait une succession de villages dont le mythique Wassa qui était contigu aux amphithéâtres de criminologie ou cet autre village non moins mythique, Blingué, qui était mitoyen à l'Ecole normale supérieure (Ens).

Ensuite, nous avons procédé à la réhabilitation des infrastructures sur tous les campus et leurs excroissances. A différents endroits, nous avons fait non pas de la réhabilitation mais de la reconstruction carrément. En ce sens, je me contenterai de citer plusieurs bâtiments en construction, depuis 1996 pour certains et 2004 pour d'autres, qui ont été entièrement construits et sont fonctionnels à ce jour. Que ce soient dans les l'universités Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Nangui Abrogoua d'Abobo-Adjamé ou à Bouaké. L'ex-Esie de Bingerville, le campus du Centre de recherche en écologie (Cre) et de l'Institut d'histoire, d'art, d'archéologie africain (Ihaaa), le campus 2 de l'université Nangui Abrogoua, contigu au Lycée moderne d'Abobo et le campus 2 de l'Université Alassane Ouattara ont été ressuscités. Les équipements de toutes les universités ont été entièrement remplacés. C'est du matériel de dernière génération qui a été acquis à hauteur d'un peu plus de 20 milliards de F cfa. Ces équipements sont en train d'être dispatchés dans l'ensemble de ces établissements, si ce n'est déjà fait.
La réhabilitation a été aussi morale et sociale au niveau des femmes et des hommes qui animent la vie de nos universités et grandes écoles. Aujourd'hui, nous pouvons affirmer que nos universités sont de vrais lieux d'enseignement, de formation de l'élite ivoirienne.

Vous affirmez que ces équipements sont en train d'être répartis. Ce qui veut dire que ce n'est pas encore fini.

Ils sont déjà là, sur le campus de l'université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Environ 1200 ordinateurs ont été déjà distribués dans toutes les universités. A présent, ce sont les équipements des laboratoires qui sont en cours de répartition. Nous avons accusé du retard pour deux raisons. Il a fallu, dans un premier temps, satisfaire aux formalités douanières pour sortir le matériel du port. La procédure a pris quatre mois. En outre, ces équipements n'ont pas été achetés sur le marché. Ils ont été fabriqués spécialement, selon les spécifications données par les personnels enseignant, administratif et technique. Le fabricant a dû envoyer, en même temps que les équipements, des spécialistes pour procéder à leur installation et à la formation des utilisateurs. Cela se fait progressivement avec chaque université. En somme, nous pouvons affirmer aujourd'hui que les travaux de réhabilitation sont achevés à 99%.

La réhabilitation a-t-elle concerné seulement l'université Félix Houphouët-Boigny, comme le pense l'opinion publique ?

Evidemment que non ! Elle a concerné toutes les universités et leurs excroissances, y compris l'Ecole normale supérieure. A part quelques bâtiments à Bouaké (deux amphithéâtres) et Daloa (le restaurant et un bâtiment R+2 devant abriter les bureaux des enseignants et l'administration), dont les marchés de réhabilitation, qui ont été attribués par appel d'offres à des entreprises depuis 2008, sont encore en souffrance. Les entreprises adjudicataires de ces marchés se sont opposées à ce que ceux-ci soient reversés dans les travaux de réhabilitation. A l'issue de la visite que nous avons effectuée dans les universités concernées (Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo et Jean Lorougnon Guédé de Daloa), nous avons décidé d'écrire à la Direction des marchés publics (Dmp), pour lui demander d'interpeller ces entreprises, afin qu'elles achèvent, sans délai, les travaux, ou alors qu'elles résilient leur contrat pour re-attribuer le marché à d'autres sociétés et permettre que les travaux soient exécutés avant la rentrée prochaine afin d'accroître la capacité d'accueil de ces deux universités.

Les 20 milliards de F cfa d'équipements font-ils partie des 110 milliards dégagés pour la réhabilitation ?

Tout à fait. Les 110 milliards de F cfa se décomposent de la façon suivante : environ 20 milliards pour les équipements, un peu plus de 18 milliards pour les droits de douanes et les taxes diverses, environ cinq milliards d'honoraires pour le Bureau national d'études techniques et de développement (Bnetd) et le reste pour le coût des travaux de réhabilitation à proprement parler. La réhabilitation, ainsi que je l'ai déjà dit, n'a pas concerné seulement Abidjan, mais aussi les universités Alassane Ouattara de Bouaké, Péloforo Gon Coulibaly de Korhogo et Lorougnon Guédé de Daloa. Sans oublier l'Ecole normale supérieure (Ens), l'ex-Esie de Bingerville, l'Ihaaa-Cre de Treichville, les résidences universitaires Mermoz, Cité rouge, Cité de la Riviera 2 et Saint Jean. Concernant l'université Nangui Abrogoua, elle a un 2e campus, contigu au Lycée moderne d'Abobo, qui, du fait de son état de dégradation avancé, s'était transformé en un lieu de toutes les tragédies, dès lors qu'il servait de fumoir et d'hôtel de passe. Aujourd'hui, ce campus, constitué de plusieurs bureaux et salles de cours et de Tp et d'un amphithéâtre d'environ 600 places, a été totalement réhabilité et équipé.

Qu'en est-il des cités d'Abobo, de Port-Bouët et Vridi ?

S'agissant des cités de Port-Bouët, Vridi, Abobo, Williamsville et des 220 logements, nous avons deux options : soit l'Etat les réhabilite ; par ces temps qui courent, je ne sais pas s'il est raisonnable d'envisager cette solution. Soit nous sollicitons des privés dans le cadre d'un Partenariat public-privé (Ppp) formalisé par une convention de concession. Au niveau du gouvernement, le choix n'a pas encore été fait. Il faudra donc attendre. Mais une chose est sûre, les moyens de l'Etat étant limités, il sera difficile de construire de nouvelles universités et d'engager, dans le même temps, des travaux de réhabilitation de ces résidences universitaires. Il serait raisonnable d'envisager un partenariat public-privé pour ces résidences.

Qui a dirigé les travaux de réhabilitation ? Le ministère de la Construction, du Logement de l'Assainissement et l'Urbanisme ou celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ?

Avant la formation du gouvernement du 1er juin 2011, ce sont les ministères en charge de la Construction et de l'Education nationale, assurant l'intérim de l'Enseignement supérieur et le Bnetd qui ont démarré les travaux par la phase des études. Après la formation, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a repris sa place de maître d'ouvrage, quand celui en charge de la Construction avait le rôle de maître d'ouvrage délégué et le Bnetd, celui de maître d'œuvre. S'agissant particulièrement de cette structure, elle s'est occupé de de tout ce qui est technique, à savoir l'identification des infrastructures à réhabiliter et des équipements à acquérir, la contenance des travaux, la validation des devis quantitatifs et estimatifs (Dqe) présentés par l'entreprise retenue.

On déplore, tout de même, un ensemble de problèmes : le manque d'eau, des wc d'occasion, une mauvaise tuyauterie, le remplacement des carreaux de bonne qualité par d'autres de moins bonne qualité…

En ce qui concerne l'eau, les installations à l'université Félix Houphouët-Boigny datent de sa création. Elles étaient, presque entièrement, hors service, faute d'entretien. En outre, nous avions pensé qu'il aurait suffi de changer les installations par endroits. Malheureusement, il a fallu toutes les reprendre, soit environ 22 Km de canalisations d'eau au campus de l'université susmentionnée. A Nangui Abrogoua, personne n'a pu trouver le schéma directeur des canalisations d'eau. Là aussi, ce sont de nouvelles installations qui ont été livrées. Tout cela a conduit au retard qui a été accusé dans la fourniture d'eau à l'université Félix Houphouët-Boigny. S'agissant des toilettes, toutes celles qui existaient avant les travaux, mais qui ne fonctionnaient pas, ont été entièrement réhabilitées et sont fonctionnelles. Il reste qu'elles sont insuffisantes, eu égard au nombre important d'étudiants inscrits dans cet établissement. Mais, ni le ministère de l'Enseignement supérieur, ni le Bnetd, encore moins l'entreprise chargée des travaux ne pouvaient s'autoriser à construire de nouvelles toilettes, sans l'accord préalable du gouvernement. Enfin, concernant la qualité des matériaux utilisés, vous me permettrez de confesser mon incompétence à apporter quelque appréciation sur ce point. Seul le Bnetd pouvait le faire. Je ne pouvais que m'aligner sur son point de vue d'expert.

Qu'en est-il de la gare construite devant le Chu de Cocody ?

Permettez-moi de faire observer, d'emblée, que le Chu se trouve dans l'enceinte de l'université Félix Houphouët-Boigny. Ce sont les titres fonciers produits par cette université qui le disent. A preuve, la clôture que nous avons trouvée sur place avant les travaux de réhabilitation et qui n'a pas été touchée par ceux-ci englobe le Chu, la résidence des internes de l'Ufr de médecine et l'Institut Pasteur. Donc, nous ne devrions pas être critiqués sur la construction de cette gare. Par ailleurs, les étudiants prennent le bus, actuellement, en face du Chu, dans un désordre indescriptible, occasionnant parfois de graves incidents. L'un dans l'autre, nous avons cru bon de construire la gare dont vous parlez comme solution d'attente. Car, non loin du Chu, nous disposons d'un espace, à l'intérieur de l'université, qui est en train d'être aménagé pour servir de gare de bus réservée aux étudiants. C'est vrai, nous avons accusé du retard dans sa réalisation. Mais, nous avons bon espoir qu'elle sera prête dans les jours, sinon dans les semaines à venir. Donc, il était prévu qu'à terme, la gare litigieuse revienne au Chu, pour servir à ses patients et à leurs visiteurs qui traînent dans le gazon et le salissent, avec eux, des marchands de tous ordres. Malheureusement, certains ont trouvé, dans la construction de cette gare, l'occasion du combat ultime de leur vie, allant jusqu'à crier, sans rougir : « nous ne voulons pas d'étudiants ici » : Comme s'ils ne parlaient pas de leurs propres enfants, mais d'extraterrestres, comme s'ils ne parlaient pas des futurs cadres de ce pays dont nous sommes tous chargés de l'éducation, d'une manière ou d'une autre.

Vous affirmez que le Chu se trouve dans l'enceinte de l'université, pourtant, il y a des personnes détentrices de certificats de propriété en bonne et due forme dans la zone. Elles ont vu leur terrain ravalé par la clôture de l'université.

Ce sont des certificats de propriété datant de 2004, c'est-à-dire des actes définitifs d'appropriation d'un terrain qui m'ont été remis par les responsables de l'université Félix Houphouët-Boigny, avant le début des travaux de réhabilitation. Ils montrent que le Chu se trouve dans l'enceinte dudit établissement. Les amphithéâtres de l'Ufr de médecine sont pratiquement au pied du grand bâtiment du Chu. Sur cette question, je refuse d'engager quelque débat sur le sexe des anges. Le Chu est un lieu de mise en pratique des connaissances théoriques acquises par les étudiants de ladite Ufr.
Des personnes affirment que nous les avons expropriées. Malheureusement, nous ne sommes pas à une situation de ce genre près, dans notre pays. Mais, sachez que le ministère en charge de la Construction et nous-même sommes engagés dans la recherche d'une solution consensuelle avec les personnes concernées et c'est mieux ainsi.

Comment expliquez-vous que l'université, construite depuis les années 60, ait eu son certificat de propriété en 2004 ?

Je crois que c'est une bonne démarche de la part des autorités de l'université Félix Houphouët-Boigny qui consiste à songer à avoir des titres fonciers afférents au terrain occupé par leur institution. Beaucoup de personnes sont sur des terrains pour lesquels elles n'ont pas les titres fonciers requis. Lorsqu'en 2007, j'ai demandé au Pr Téa Gokou (ancien président de l'université Félix Houphouët-Boigny) si l'université disposait des titres fonciers justifiant sa propriété sur le terrain qu'elle occupe, il m'a remis tous les certificats de propriété qu'il a établis depuis 2004. Mieux vaut tard que jamais.

Pensez-vous que les universités sont adaptées aux besoins de la Côte d'Ivoire qui se veut émergente à l'horizon 2020 ?

Notre système d'enseignement supérieur est sujet à de nombreux reproches, notamment le manque d'adéquation entre la formation et l'emploi. C'est à cette préoccupation cardinale que répond la réforme licence-master-doctorat (Lmd). Les universités des pays d'Afrique de l'Ouest, regroupées au sein du Réseau d'excellence de l'enseignement supérieur en Afrique de l'ouest (Resao), ont décidé d'engager la réflexion, depuis 2004, avec le soutien de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), sur la nécessité de mettre le système d'enseignement supérieur et de recherche scientifique de leurs pays en ligne avec les exigences de leur développement. Au terme de leurs réflexions, elles sont parvenues à la conclusion que la réforme Lmd pourrait constituer une réponse appropriée au problème posé. Ce qui fait la particularité de cette réforme est qu'elle a été inspirée par le bas de la hiérarchie. Habituellement, c'est l'Etat qui oriente. Pour une fois, ce sont les universités, elles-mêmes, sur la base des critiques de notre système d'enseignement supérieur, qui ont décidé de prendre les choses en main. L'Etat ne fait qu'accompagner et appuyer la mise en œuvre de la réforme, après s'être convaincu de sa pertinence. C'est donc au regard des exigences de développement du pays que cette réforme a été adoptée en 2009, conformément à une directive de l'Uemoa, et mise en œuvre, effectivement, depuis la rentrée du 3 septembre 2012.

Un système que ne semblent pas encore maîtriser les enseignants...

Même dans les pays développés qui nous ont devancés dans sa mise en œuvre, il a fallu trois ans, en moyenne, pour que les enseignants, le personnel administratif et technique et les étudiants s'approprient le système. Certes, nous n'allons pas faire le même parcours que ces pays, parce que nous avons pris de l'avance. Mais, il ne faut pas céder à l'impatience et rejeter le bébé avec l'eau du bain. Avant la mise en œuvre de la réforme, les enseignants ont pris part à de nombreux séminaires de sensibilisation et de formation. Les avantages et les inconvénients du système ont été passés au crible. Toutes les contraintes devant être levées avant la mise en œuvre effective et réussie de la réforme ont été identifiées et adressées. Il en est ainsi, tout particulièrement, de la numérisation. Les universités doivent être équipées de matériel informatique et d'outils des Technologiques de l'information et de la communication (Tic). Les enseignants, le personnel administratif et technique et les étudiants doivent disposer d'outils informatiques et avoir accès aux opportunités offertes par les Tic. Tous ces éléments sont en train d'être mis en place. Il nous faudra faire le bilan de la 1ère année et tirer les leçons de nos imperfections. Je suis convaincu que la 2e année sera différente de la 1ère. Au cours de la 3e année, nous atteindrons notre plein régime dans la mise en œuvre de cette importante réforme.

La réduction du nombre de filières Bts entre-t-elle dans ce cadre ?

La réduction du nombre de filières des Brevets de technicien supérieur (Bts) répondait pratiquement aux mêmes besoins d'adéquation entre la formation et l'emploi. Il y en avait 53. Leur pertinence restait à être prouvée. La création de certaines d'entre elles répondaient plus à des préoccupations d'ordre marketing. Il s'agissait pour les fondateurs concernés d'attirer le maximum d'étudiants. Tel était le cas du Bts en avion ou aéronautique civile dont on ne sait pas à quel besoin du marché de l'emploi il répondait. Nous avons réduit le nombre de filières sur la base d'une enquête de terrain qui a duré six mois. Elle nous a permis de nous rendre compte qu'il y a des besoins dans de nombreuses entreprises ivoiriennes qui ne sont pas pris en compte dans les formations dispensées dans les grandes écoles et, inversement, que de nombreuses filières de Bts ne conduisent à aucun débouché d'emploi. Après consultation avec les entreprises et les grandes écoles, nous avons dû réduire le nombre de filières, en ne retenant que les 27 qui ont été jugées porteuses.

Interview réalisée par
Venance Konan
et Sylvain Namoya


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