DOSSIER / Tout sur le système Hamed Bakayoko : Ses hommes... - Des ministres, Didier Drogba, Koffi Olomidé, DJ Arafat cités...

  • Source: Soir Info
  • Date: lun. 29 juil. 2013
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Nous publions aujourd'hui la suite et fin du Dossier « Hamed Bakayoko, un fidèle d'ADO (appellation d'Alassane Ouattara) qui soigne ses amitiés », paru le 18 juillet 2013, dans les colonnes de la « Lettre du Continent ». Ici, c'est un voyage au cœur du système « Hambak » où se côtoient, conseillers d'affaires, piliers du système sécuritaire et stars du Foot et de la musique.


Mohamed Cheick Karamoko : Pdg de Swindevco

Outre Fabrice Sawegnon, Alain Tanoh a également présenté Hamed Bakayoko à Mohamed Cheick Karamoko avec lequel il a longtemps pratiqué les arts martiaux. C'est en 2004 que l'actuel ministre de l'intérieur, alors détenteur du portefeuille des NTIC depuis mars 2003, a convaincu Karamoko de monter sa propre société ­ Swindevco ­ spécialisée dans le déploiement de réseaux de télécommunications. Il en est toujours le patron à ce jour. Il a décroché plusieurs contrats avec des entreprises de téléphonie mobile dont les activités en Côte d'Ivoire ont connu un véritable boom lorsqu'Hamed Bakayoko régissait le secteur. Le frère d'Hamed Bakayoko, Zoumana Bakayoko, est d'ailleurs associé à Karamoko au sein de Swindevco. En mai 2013, Mohamed Cheick Karamoko a été nommé membre du conseil d'administration de l'Agence ivoirienne de gestion des fréquences (AIGF), organisme public gérant les licences de télécommunications et préparant la libéralisation de l'espace audiovisuel. Il y représente son ami ministre de l'intérieur. Le frère aîné de Mohamed Cheick Karamoko, Idriss Karamoko, fréquente également les cercles du ministre de l'intérieur. Noceur invétéré, il possède le Folie's Pigalle, night­club situé dans le quartier parisien de Pigalle. Depuis 2012, il gère également l'Alizé Club dont la directrice, Fama Diop, est l'une de ses amies et gérante de la société immobilière SCI Silvana enregistrée à Paris en 2005. L'Alizé Club et le Folie's Pigalle sont regroupés au sein de la même société, Paris Events, enregistrée en 2012 à Paris et administrée par Fama Diop. L'épouse d'Hamed Bakayoko,

Yolande Tanoh, et sa secrétaire particulière Nathalie Laurent ont présidé tour à tour l'Alizé Club dans le courant des années 2000 (lire ci­dessus la partie consacrée à Yolande Tanoh). Idriss Karamoko a également ouvert une plage privée, La Plage de l'éléphant, à Ibiza en Espagne, en 2011.


Coulibaly Sounkalo alias Charles Sanga : Né en 1972, Directeur de publication, gérant de Mayama Edition-production

Recruté en 1999 comme journaliste au sein du Patriote par Méité Sindou, alors rédacteur en chef, Charles Sanga, de son nom de baptême Coulibaly Sounkalo, a fait la connaissance d'Hamed Bakayoko lorsque ce dernier assurait la direction du journal en même temps qu'il dirigeait Radio Nostalgie. En 2005, Charles Sanga a succédé à Meité Sindou, parti fonder son propre quotidien Nord Sud. Deux ans plus tard, il a pris la direction de la publication. Il est par ailleurs gérant de Mayama édition production, la société d'Hamed Bakayoko éditrice du quotidien. Bien qu'Hamed Bakayoko ait quitté toute fonction exécutive au sein du Patriote, il en demeure le propriétaire et reste "le patron", selon les propres termes de Charles Sanga. Ainsi, le ministre de l'intérieur continue de disposer d'un droit de regard sur la ligne éditoriale, et n'hésite pas à corriger le tir à l'égard des journalistes lorsque certains articles jugés "excessifs" sont publiés. Hamed Bakayoko se sert également du titre pour régler des comptes, en orientant ou en commandant certains papiers. Journaliste et homme politique. ­ Après avoir remporté les municipales à Tafiré (nord), Charles Sanga, qui a obtenu le soutien d'Hamed Bakayoko pour cette élection, a dédié sa victoire à Alassane Ouattara. Début 2013, ce dernier lui a décerné la médaille de l'ordre du mérite national ivoirien ainsi qu'à Emmanuel Koré, rédacteur en chef du Patriote, et à Bakary Nimaga, le secrétaire général de la rédaction. Après une maîtrise de lettres modernes à l'Université d'Abidjan et un diplôme en sciences de la communication au Centre d'enseignement et de recherche en communication (Cercom), Charles Sanga a entamé sa carrière de journaliste en 1994. Il a d'abord travaillé pour Le Républicain, puis pour Le Relais e t p o u r Le Libéral, trois journaux proches du RDR, avant d'intégrer Le Patriote. Secrétaire à la communication du premier bureau du Rassemblement des jeunes républicains (RJR) de Yopougon entre 1996 et 1998, il fait partie des fidèles du parti actuellement au pouvoir en Côte d'Ivoire.


Bruno Koné : Né en 1960 Ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication

Successeur d'Hamed Bakayoko au ministère des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC, rebaptisé ministère de la poste et des technologies de l'information et de la communication), Bruno Koné est lié au ministre de l'intérieur bien plus étroitement qu'à travers ce simple portefeuille. En juin 2011, lors de la passation de pouvoir à la tête de ce ministère, Hamed Bakayoko n'a pas tari d'éloges à son endroit le jugeant publiquement comme "la personne la mieux placée pour diriger ce département". C'est d'ailleurs sur proposition d'Hamed Bakayoko qu'Alassane Ouattara a nommé Bruno Koné. A peine nommé au ministère des NTIC en 2003, Hamed Bakayoko avait proposé le nom de Bruno Koné comme DGA de Côte d'Ivoire Télécom. Ce dernier en est devenu par la suite le directeur général (2005). De 2008 à 2011, Bruno Koné a été directeur délégué audit et finance chez France Télécom, à Paris. En outre, Bruno Koné et Hamed Bakayoko sont liés par leur appartenance à la Grande Loge de Côte d'Ivoire (GLCI). Le ministre de l'intérieur a coopté son collègue ministre au sein de la loge maçonnique ivoirienne. Le nouveau directeur général de Côte d'Ivoire Télécom nommé début 2013, Mamadou Bamba, est également un proche d'Hamed Bakayoko : ils se sont connus par l'entremise de Moriféré Bamba, un parent de Mamadou Bamba proche du RDR dont la fille, Affoussy Bamba-Lamine, est la ministre de la communication. Bamba était alors le directeur général de la filiale du groupe français Orange au Botswana. Il est un visiteur du soir régulier d'Hamed Bakayoko avec lequel il partage un goût certain pour la fête.


Les piliers du système sécuritaire

Le ministère de l'intérieur qu'il a récupéré en 2011 en pleine crise postélectorale procure inévitablement à Hamed Bakayoko les attributs de sécurocrate du régime d'Alassane Ouattara. Ministre d'Etat, il a notamment été chargé, en tant que chef des forces de police, de pacifier les grands centres urbains du pays livrés au banditisme et aux groupes armés de tout acabit dès le lendemain de la crise, en particulier dans Abidjan. Patron du renseignement, il s'emploie également à identifier toute menace intérieure. Bien que peu préparé à cette fonction, l'ancien patron de presse a vite appris, s'attachant à placer ses hommes aux postes de commandement. Mais il est également décrié pour le rôle que des institutions comme la Direction de la surveillance du territoire (DST) ont joué dans la "chasse" aux personnalités (hommes politiques, hommes d'affaires, sympathisants) jugées proche de l'ancien président Laurent Gbagbo.

Stéphane Konan : Né en 1967 Directeur de l'informatique et des traces technologiques (Ditt) au ministère de l'intérieur

Ami d'Hamed Bakayoko depuis 1991, au moment où ce dernier fondait Le Patriote, Stéphane Konan fait office d'éminence grise du ministre de l'intérieur. Nommé en mai 2011 à la tête de la Direction de l'informatique et des traces technologiques (DITT) au sein du ministère de l'intérieur, il est plus précisément chargé de la lutte contre la cybercriminalité, poste habituellement réservé à un membre du corps policier. Stéphane Konan avait convenu avec Hamed Bakayoko, qu'il dépeint comme son "patron/ami", de quitter ses fonctions au bout de deux ans. En juillet 2013 et dans l'attente de son remplaçant, il n'était plus en charge que des affaires courantes et s'apprêtait à prendre de nouvelles fonctions au sein de la filiale d'un groupe sud­coréen spécialisé dans le ferroviaire sis à Abidjan.

Carrière dans le privé ­ Si cette expérience à la tête de la DITT a marqué la première collaboration entre Bakayoko et Konan, les deux hommes ont toujours suivi avec attention leurs parcours respectifs. Hormis son poste à la DITT, ainsi qu'une brève mission, de janvier à août 2003, comme directeur de cabinet du ministre des PME de Côte d'Ivoire, Roger Banchi, Stéphane Konan a effectué l'ensemble de sa carrière dans le privé. Il a notamment travaillé pour plusieurs sociétés de services en ingénierie informatique comme Halian AG, Sun Microsystems, Atos

Origin ou encore Capgemini. Il a par ailleurs fondé sa propre société informatique en 2007, Konan Systems. Celle­ci dispose de bureaux à Abidjan, Lomé et Monrovia.

En mai 2013, Stéphane Konan a également permis la tenue de la première édition du salon ShieldAfrica accréditée par le ministère de l'intérieur et dédiée à la défense et à la sécurité intérieure. Cet événement, organisé par la société Compétences appartenant à Fabienne Eskin et Sophia Ligan­Thiam, a rassemblé une trentaine d'exposants et une quinzaine de délégations ministérielles. Par ailleurs, Stéphane Konan a représenté le ministre de l'intérieur au conseil d'administration de l'ancienne Agence des télécommunications de Côte d'Ivoire (ATCI) qui était présidée par Lassina Koné, un proche de Guillaume Soro. Il est en outre le fils de Lambert Kouassi Konan, ministre de l'agriculture d'Henri Konan Bédié (1993­1999) et président du conseil d'administration du Conseil café­cacao (CCC) depuis janvier 2012.

Inza Diomandé : Patron de la Direction de la surveillance du territoire (Dst)

Hamed Bakayoko et Inza Diomandé se connaissent depuis les années 2000 : le premier était alors membre du RDR et le second exerçait la fonction de commissaire en poste à l'inspection générale de la police. C'est par l'intermédiaire d'un autre membre de la police ivoirienne, le capitaine Mamadou Bakayoko, originaire de Séguéla, que les deux hommes ont fait connaissance et sympathisé. Dès sa nomination à l'intérieur, Hamed Bakayoko a immédiatement fait appel à Inza Diomandé comme patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST), centre névralgique des services de renseignement. Inza Diomandé a succédé à César Neglé Dogba, un Bété proche de Laurent Gbagbo. En poste depuis 2009, il avait été incarcéré au lendemain de la crise postélectorale. Chef du renseignement, Inza Diomandé représente les yeux et les oreilles d'Hamed Bakayoko à travers tout le pays. Les deux hommes s'entretiennent tous les soirs dans les bureaux du ministère. De manière discrétionnaire, il dresse et réactualise la liste des personnes faisant l'objet ou susceptibles de faire l'objet de surveillance. Ainsi, l'homme d'affaires Charles Kader Gooré, qui a prospéré sous le régime Gbagbo et qui est en délicatesse avec des partenaires de Zoumana Bakayoko, a été interdit de sortie du territoire durant plusieurs mois en 2012. Aucune procédure judiciaire n'avait pourtant été intentée à son encontre. Fin 2012, Hamed Bakayoko a mis le commissaire Koffi Clément à la disposition du premier ministre Daniel Kablan Duncan. Il était précédemment l'adjoint d'Inza Diomandé à la DST. Un excellent moyen d'être informé des coulisses de l'exécutif.

Youssouf Kouyaté : Directeur des unités d'intervention de la Police

A l'instar d'Inza Diomandé, Youssouf Kouyaté fait partie des membres du corps de police avec lesquels Hamed Bakayoko a établi le contact sous la présidence Gbagbo. Ce commissaire, premier adjoint du préfet de police d'Abidjan en 2010, a été promu par le ministre de l'intérieur directeur des unités d'intervention de la police l'année suivante. Elément prépondérant de la toile sécuritaire tissée par Hamed Bakayoko à travers tout le pays, il dispose à ce poste de larges prérogatives. Youssouf Kouyaté commande notamment le Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO). Créée en mars 2013, cette unité forte de 750 agents regroupe l'ensemble des forces sécuritaires du pays (police, gendarmerie, Forces Les piliers du système sécuritaire républicaines de Côte d'Ivoire). L'adjoint de Youssouf Kouyaté n'est autre qu'Issiaka Ouattara, dit Wattao, ancien "comzone" des Forces nouvelles (FN).

Le directeur des unités d'intervention de la police dirige également la Force de recherche et d'assaut de la police (FRAP), nouvelle unité d'élite créée en 2012 au sein du ministère de l'intérieur. Celle­ci est notamment chargée de surveiller Charles Blé Goudé. En février 2013, le numéro deux du RAID Français, Olivier Richardot, s'était rendu en Côte d'Ivoire afin d'évaluer la capacité et les besoins en formation de la FRAP.

Vako Bamba : Commandant en second de la Gendarmerie nationale

Grâce à Vako Bamba, Hamed Bakayoko s'assure une certaine influence au sein de la gendarmerie nationale même si cette institution dépend toujours, comme en France, du ministère de la défense. Le ministre de l'intérieur est parvenu à faire nommer ce fidèle allié comme adjoint du commandant supérieur de la gendarmerie, Gervais Kouassi, jugé proche de Guillaume Soro. Via cette fonction, Vako Bamba permet ainsi de mieux "contrôler" l'influence du président de l'Assemblée nationale au sein de ce corps emblématique. Homme de confiance d'Hamed Bakayoko, Vako Bamba s'emploie surtout à neutraliser les pro­Gbagbo. A ce titre, il a ordonné, en 2011, l'arrestation du général Georges Guiai Bi Poin, ancien commandant du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), l'unité d'élite créée par Laurent Gbagbo. Le général a été incarcéré pendant cinq mois avant d'être libéré.

De 2009 à 2011, Vako Bamba a dirigé la 2e légion de Daloa (centre­ouest), en charge de la sécurité dans la région du Haut­Sassandra. Gaoussou Soumahoro Commandant des forces terrestres des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) Originaire de Séguéla, le commandant Gaoussou Soumahoro a connu Hamed Bakayoko dès la nomination de ce dernier comme ministre de Laurent Gbagbo en 2003. Le ministre de l'intérieur l'a fait nommer, en avril 2013, commandant des forces terrestres des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) par le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état­major des armées, en remplacement de Sékou Touré.

Formé à l'Ecole des forces armées (EFA) de Bouaké entre 1985 et 1987, Gaoussou Soumahoro a progressivement gravi les échelons au sein de l'armée nationale ivoirienne avant de diriger, de 2002 à 2008, les opérations des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN). Il a également été conseiller militaire au sein du cabinet du premier ministre Guillaume Soro.


Des businessmen pour conseillers

S'il ne possède officiellement pas de société en son nom, Hamed Bakayoko demeure cependant très impliqué dans le business. Son entregent et son appartenance maçonnique lui permettent de rapprocher nombre de patrons qu'il n'hésite jamais à inviter dans sa villa d'Abidjan ou à La Croisette, son restaurant préféré dans la

capitale économique. Sa proximité avec le couple présidentiel en fait un interlocuteur privilégié. En outre, l'ex­ journaliste est une personnalité convoitée par les milieux d'affaires, son département étant traditionnellement pourvoyeur de gros contrats pour les entreprises du secteur de la sécurité, du renseignement ou spécialisées dans le maintien de l'ordre (équipements, habillements, armements, véhicules...).

Dominique Ouattara : Née en 1953 Première dame, femme d'affaires

Jeune militant du PDCI, Hamed Bakayoko a fait la connaissance des Ouattara en 1990 après avoir été introduit auprès du couple via des personnalités comme Jean­Vincent Zinsou, Laurent Dona Fologo ou Abdoulaye Diallo. Remarqué pour son soutien et son engagement, il a été rapidement pris sous la coupe du premier ministre d'Houphouët qui l'aidera financièrement à lancer Le Patriote, en 1991.

En 1993, Hamed Bakayoko a été nommé par Dominique Ouattara à la tête de Radio Nostalgie Côte d'Ivoire qu'elle venait de créer. Quatre ans plus tard, en 1997, il a représenté ce média dans toute l'Afrique avant de devenir le grand patron en 2000 de la société Radio Nostalgie Afrique. Il n'a quitté le conseil d'administration de la Société Radio Nostalgie Côte d'Ivoire (Sorano­CI) qu'en septembre 2012.

Depuis leur rencontre, Dominique Ouattara couve Hamed Bakayoko de son ombre protectrice. De nombreux observateurs affirment d'ailleurs que le ministre de l'intérieur aurait été entièrement façonné par la première dame. Dominique Ouattara n'hésite jamais à soutenir les initiatives de son "poulain". En 2007, elle a parrainé trois jours d'assises à Abidjan organisées sur le thème : "Le Patriote face aux nouveaux enjeux de la presse ivoirienne : les défis de l'après guerre". De même, Hamed Bakayoko était bien visible parmi le cercle très restreint d'invités venus assister, en 2011, à la cérémonie au cours de laquelle Dominique Ouattara fut élevée au rang de Grand commandeur de l'ordre national par la grande chancelière Henriette Diabaté, pilier historique du RDR. Une femme d'affaires accomplie ­ Endurcie par vingt années de lutte auprès de son mari, Dominique Ouattara a su faire fructifier ses nombreuses relations en Côte d'Ivoire au sein de la mouvance houphouëtiste et au cœur de la rébellion des Forces nouvelles (FN). Cette emprise est facilitée par les affaires développées progressivement après son arrivée en Côte d'Ivoire dans les années 70, dont la création de la société de gestion immobilière AICI International. Limitées dans un premier temps à la seule Côte d'Ivoire, les activités de cette agence de gestion de biens immobiliers se sont rapidement étendues à des villes comme Paris, Cannes ou Libreville. Dans les années 80, cette entité gérait déjà le patrimoine de plusieurs chefs d'Etat à commencer par celui de Félix Houphouët­Boigny dont Dominique Ouattara était très proche. Le cabinet de gestion de syndics de copropriétés Malesherbes Gestion (voir ici) a été créé dans la foulée. Il gère aujourd'hui plus de 200 immeubles à Paris. La cinquième première dame de Côte d'Ivoire est une amie de grands patrons français comme Martin Bouygues. Elle est sollicitée par de nombreux hommes d'affaires, donateurs réguliers de sa fondation Children of Africa, créée en 1998.

Adama Toungara : Né en 1947, Ministre des mines, du pétrole et de l'énergie

Le ministre du pétrole et de l'énergie, Adama Toungara, fait partie des proches d'Hamed Bakayoko au sein du gouvernement. Tous deux membres du RDR, au sein duquel Toungara fait office de "grand frère" d'Hamed Bakayoko, ils sont également liés en affaires. Début 2013, Hamed Bakayoko a notamment servi d'intermédiaire au nouveau patron de la société minière. La Mancha Resources, le milliardaire égyptien Naguib Sawiris, lorsque ce dernier a souhaité rencontrer son collège des mines pour négocier de nouveaux permis sur la mine d'Ity ainsi que des autorisations d'exploitation à Sissedougou (nord) et Fetekro (centre). Toungara a ensuite permis à Sawiris de rencontrer Alassane Ouattara. L'homme d'affaires a ainsi pu lancer le projet d'extension de la mine aurifère et acquérir 10% de parts supplémentaires du capital de la Société des mines d'Ity (SMI), permettant à La Mancha de devenir actionnaire majoritaire (55%). La SMI a conservé 30%, l'Etat ivoirien 10%. Les 5% restants sont détenus par des actionnaires privés. Le frère cadet d'Adama Toungara, Mamadou Latif Toungara, est également un proche du ministre de l'intérieur.

Lors de la présidentielle de 2010, Bakayoko dirigeait le Secrétariat national aux finances du RDR. Il avait chargé Mamadou Latif Toungara de la confection des nouvelles cartes des militants du parti en le nommant responsable de "comité carte de militant et gadgets". Président de la Conférence des producteurs audiovisuels de Côte d'Ivoire (Cpaci), Mamadou Latif Toungara partage avec Hamed Bakayoko un goût certain pour le monde des médias. Il est d'ailleurs membre du conseil d'administration de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (Haca), permettant ainsi à Hamed Bakayoko de garder un œil sur cet organisme.

Abou ­Bakar Ouattara : Conseiller juridique et fiscal au ministère de l'Intérieur

Ab (...)

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Voir aussi :
DOSSIER / Politique nationale : Tout sur le système Hamed Bakayoko (1ère partie) - Ses hommes, son réseau - De graves révélations. Cliquez ici




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