Riviera 6 (Cité Synacass-CI 2) : Des gendarmes expulsent un colonel de la gendarmerie d'une maison au profit d'une ancienne miss, des riverains choqués


Une vue des affaires du colonel jetées dehors
  • Source: linfodrome.com
  • Date: dim. 08 déc. 2019
  • Visites: 6279
  • Commentaires: 0
Depuis le jeudi 5 décembre 2019, le colonel de la gendarmerie, N.A., a été expulsé de la maison numéro 263 sise à la Cité Synaccass-CI 2, par 7 gendarmes au profit d'une ancienne Miss Côte d'Ivoire.

Scène humiliante pour un haut gradé de la gendarmerie nationale. Le jeudi 5 décembre 2019, aux environs de 10h, toutes ses affaires ont été mises dehors, sous les regards impuissants des riverains. Matelas, fauteuils, frigidaires, télévision, tables, divers bagages dehors, le propriétaire de la maison aussi, portail et portes des chambres condamnées. C'est la triste et humiliante scène vécue par N.A., un colonel de la gendarmerie nationale résidant à la cité SYNACASS-CI 2. L'expulsion de l'officier supérieur de la gendarmerie a très vite fait le tour de la cité SYNACASS-CI 2 (Riviera 3).

Après le départ des gendarmes, les langues se sont déliées. Un habitant de la cité qui a vécu la scène raconte. « Sept   gendarmes dont un colonel sont arrivés à 10 h dans deux voitures de type 4x4 de la gendarmerie nationale. Ils étaient accompagnés d'un huissier, Me Coulibaly.   Devant l'entrée de la maison, attendait le colonel N.A, habitant la maison numéro 263 depuis quelques années. Les visiteurs ont ordonné avoir les clés de la maison. Ce qui fut fait. Ils sont entrés. Quelques minutes après, j'ai vu des gens sortir des bagages. C'était le contenu de la maison appartenant au colonel N.A. Les gendarmes sont sortis après. Ils ont ensuite quitté le lieu. L'huissier est resté sur place. Des civils présents avec les gendarmes ont vidé la maison de son contenu. Rien n'a été oublié. Les sanitaires, des ampoules, la sonnerie du portail d'entrée, tout a été enlevé et mis dehors. Puis, l'huissier a clos les portes des chambres et le portail principal, sous le regard impuissant du maitre des lieux, le colonel N. A. Il est parti avec les clés », raconte un jeune de la cité témoin de la scène.

Il raconte que la scène a choqué et attristé les riverains présents et tous les passants. « L'officier supérieur de la gendarmerie a été humilié. Quel que soit ce qu'on lui reproche, il ne devait pas être expulsé de cette façon. La façon dont il a été expulsé est une humiliation pour toute la gendarmerie », a dénoncé une habitante de la cité.

Un autre témoin, N.N, anciennement vigile, en charge de veiller sur les maisons de SYNACASS-CI 2, a fait d'autres précisions. « Il était 10h 20 quand les gendarmes et l'huissier sont arrivés devant la villa 263 où attendait le commandant (Colonel).   C'est avec impuissance et indignation que l'officier supérieur a regardé ses visiteurs mettre ses bagages dehors. C'était humiliant et triste. Cette maison qui fait l'objet de litige était habitée par le commandant (ndlr : colonel). C'est lui qui s'est présenté comme le propriétaire de la maison. En 2009, j'étais vigile au sein d'une société de la place. C'est nous qui présentions les maisons aux propriétaires et autres personnes désireuses d'acquérir une maison auprès de l'entreprise SYNACASS-CI 2 (…). Les modifications que vous voyez ont été faites par l'officier supérieur. Vous observez que cette maison n'a pas la même construction que celle que vous voyez là-bas. Pourtant, c'est la même entreprise. (Ndlr : Il nous montre une maison située non loin de là, à l'état de gros œuvre) », explique-t-il.

Selon N.N., c'est en janvier 2013 que l'ancienne Miss Côte d'Ivoire dont Linfodrome tait volontairement le nom, est apparue pour réclamer la propriété de la maison. Pour l'ancien vigile, le colonel de la gendarmerie est victime d'une injustice. « Je connais l'origine de cette affaire. C'est une injustice qu'on fait au colonel. Si un Colonel de la gendarmerie est victime d'injustice, qu'en sera-t-il des civils que nous sommes ?», s'est-il interrogé. Un autre jeune de la cité ne cache pas son étonnement. « Un gendarme dépossédé de sa maison, cela est la preuve que le droit a foutu le camp dans ce pays », dénonce-t-il avec indignation.

Certains riverains qui ont découvert les bagages du colonel dehors ne comprennent pas que des gendarmes puissent aller jusqu'à humilier un des leurs. Surtout que ce dernier, selon eux, a acquis la maison dans les normes. Mme H.A, (...)

Lire la suite sur linfodrome.com


Miss Côte d'Ivoire don entreprise sein jeu Riviera gendarmerie




Educarriere sur Facebook