Dans un communiqué dont linfodrome.ci a eu copie, le Bureau national de la jeunesse urbaine du Pdci-Rda proteste vigoureusement contre les procédures dont son président, Valentin Kouassi, a été l'objet, et les restrictions qui lui sont imposées par le tribunal d'Abidjan qui l'a placé sous contrôle judiciaire. Ci-dessous, sa déclaration intégrale.
DECLARATION DU BUREAU EXECUTIF NATIONAL DE LA JPDCI-RDA URBAINE
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A l’occasion de la tournée nationale du Bureau Exécutif de la JPDCI-RDA urbaine, le Président Valentin KOUASSI a animé un meeting le 23 juin dernier à ADZOPE.
S’adressant à ses compagnons d’Adzopé, le Président Valentin KOUASSI affirmait, faisant allusion à la volonté du gouvernement de ne pas reformer la Commission Electorale Indépendante (CEI) conformément à l’arrêt de la Cour Africaine des Droits de l’Homme « Jeunes, je vous engage à vous tenir prêts et à rester à l’écoute du mot d’ordre du parti afin de prendre votre destin en main ».
Suite à ce meeting, le régime d’Abidjan à travers la Section de Recherches de la gendarmerie nationale a convoqué le Président Valentin KOUASSI pour affaire le concernant.
Parti répondre ce lundi 01 juillet après s’être fait représenté le vendredi 28 par son conseil juridique, le Président Valentin KOUASSI s’est présenté à l’audition dès 9h00.
A l’issue des auditions, il a été gardé en détention à l’intérieur de la Caserne d’AGBAN jusqu’au lendemain avant sa comparution devant le Procureur de la République.
Entendu par le Procureur ce mardi 02 juillet en fin de journée, il a été inculpé pour « troubles à l’ordre public » et libéré sous contrôle judiciaire avec de sévères restrictions de ses libertés.
A la lumière de cette décision de justice, le Bureau National voudrait d’une part :
Se réjouir du retour parmi les siens du Président Valentin KOUASSI, féliciter les acteurs ayant favorisé cette situation à savoir le Conseil juridique avec à sa tête Me SUY BI, Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA chargé des Affaires Juridiques
Encourager Me SUY BI et son conseil à prendre très rapidement les dispositions pour rétablir dans tous ses droits, le Président Valentin KOUASSI ainsi que les autres structures spécialisées du PDCI-RDA.
Et d’autre part, s’étonner devant une telle décision qui vient non seulement relancer la question sur la partialité de la justice ivoirienne mais bien plus celui de la liberté d’expression et d’opinion.
Car cette décision nie totalement ses droits fondamentaux de liberté de citoyen en violant gravement les dispositions de la Loi Fondamentale en son article 19 alinéa 1 et 2 stipulant ce qui suit : « La liberté de pensée et la liberté d'expression, notamment la liberté de conscience, d'opinion philosophique et de conviction religieuse ou de culte, sont garanties à tous. Chacun a le droit d'exprimer et de diffuser librement ses idées. Ces libertés s'exercent sous la réserve du respect de la loi, des droits d'autrui, de la sécurité nationale et de l'ordre public»
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Et l’article 20 alinéa 1 de notre constitution de préciser que : « Les libertés d'association, de réunion et de manifestation pacifiques sont garanties par la loi ».
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Or, le délit à lui reproché n’étant pas constitué, dans la mesure où aucun fait ou situation de troubles, de casses n’ait été enregistré relativement aux propos tenus par le Président Valentin KOUASSI.
Alors comment peut-on se permettre un tel verdict dans de telles conditions ?
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Par ailleurs, le Bureau National considère que ces interpellations et arrestations devenues l’unique moyen d’expre (...)
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