Mairie du Plateau : Dr Kouassi Parfait donne les raisons de sa candidature contre Jacques Ehouo
« Depuis le jour de cette victoire, le ciel s'est subitement abattu sur ma tête »

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mer. 27 mars 2019
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Dr Parfait Kouassi a expliqué avant le vote des membres du Conseil municipal du Plateau, samedi 23 mars 2019, les raisons de sa candidature contre la tête de liste élue, Jacques Ehouo, avec qui il avait, pourtant, fait campagne en octobre 2018. Nous vous proposons l'intégralité de ses propos.

Mesdames et messieurs les Conseillers, 

Chers doyens,

Chers frères et sœurs,

C'est à la suite d'une longue et profonde réflexion sur la situation que vit depuis plus de 3 mois chaque élu, le personnel de la mairie et nos populations du Plateau que j'ai décidé de me porter candidat à la tête du Conseil municipal. Cette décision qui m'impose une posture difficile face à mon frère Jacques Ehouo s'avère nécessaire afin que notre commune connaisse la paix.

La première raison de cette décision est une question d'engagement, de morale et d'éthique.

En effet, dans cette commune, j'ai passé ma jeune enfance au camp de gendarmerie, car mon père était gendarme de son état.

Dans cette commune, j'ai construit ma vie professionnelle avec mon officine de pharmacie que j'exploite à la rue du commerce depuis 25 ans en plus d'y avoir une résidence.

J'ai donc un lien fort avec cette commune qui a fait de moi ce que je suis et c'est ce qui m'a conduit à faire le choix d'y construire mon engagement politique et citoyen.

J'ai intégré le Conseil municipal en 2001 à la demande du maire Akossi Bendjo, avec qui je militais au sein du mouvement des Rénovateurs du Pdci. Ainsi, depuis 17 ans, je me suis investi avec abnégation et humilité au service de la commune, sans jamais rien réclamer en retour. Pendant ces 17 longues années, à aucun moment, je n'ai manqué de respect ni à un collègue Conseiller, ni à un agent de notre mairie.

Pendant ces 17 années, j'ai voué une fidélité et une loyauté sans faille à notre équipe et notamment à son chef, le maire Bendjo, dont je suis devenu au fil des ans, le directeur de campagne attitré.

-Pour preuves :

De 2010 à 2018, j'ai dirigé toutes les campagnes électorales (5) sur la circonscription électorale du Plateau, à la demande de Bendjo : présidentielles 2010, législatives 2011, municipales 2013, présidentielles 2015 et référendum constitutionnel 2016. Le terme DC (Directeur de campagne) avait fini par me coller à la peau. C'est cette loyauté et cet engagement fort aux côtés du maire Bendjo qui l'ont amené à me désigner comme son successeur officiel à la mairie, au soir des élections municipales de 2013 que nous venions juste de remporter. Ce choix, il le maintiendra jusqu'à sa révocation en 2018. Dans sa 1ère interview à Jeune Afrique en août 2018, il l'annoncera publiquement en des termes très clairs. Tout le monde au Plateau et au Pdci savait que le successeur de Bendjo était Kouassi Parfait.

Mais au final, je n'ai pas été candidat. Que s'est-il passé ?

Il s'est passé que j'ai accepté, par discipline de parti, et par respect pour le président Bédié, président du Pdci-Rda, de me mettre derrière Jacques Ehouo pour construire cette liste. Le président Bédié m'a demandé d'être le 1er adjoint pour des raisons stratégiques, avec pour mission d'aider Jacques dans la gestion car Jacques n'avait aucune expérience municipale.

J'ai donc accompagné Jacques Ehouo les yeux fermés dans la campagne, prêtant mon image, ma notoriété, prenant la parole dans les meetings pour faire sa promotion, et apportant une contribution financière substantielle pour la campagne. Au soir du vote et ce jusqu'à sa proclamation, j'ai été en première ligne lors de toutes les péripéties jusqu'au dénouement et l'annonce des résultats ; et vous en êtes tous témoin.

Depuis le jour de cette victoire, le ciel s'est subitement abattu sur ma tête. Jacques Ehouo a, sans aucune explication préalable, rompu tout contact avec moi. Il ne m'a plus jamais adressé la parole, aucun remerciement, aucun appel. Pire, il n'a plus jamais décroché mes appels et ne m'a jamais rappelé. Il a entrepris les tournées de remerciement sans même me prévenir.

Mais le plus révoltant restait à venir :

C'est ainsi que le 12 décembre 2018 veille de l'installation du Conseil, je rentre de l'étranger à 19 h 30, spécialement pour cet évènement. Jacques Ehouo, accompagné de Monsieur Koblavi, m'annoncent alors brutalement qu'ils ne veulent plus de moi comme 1er adjoint au maire car j'aurais été, selon des informations reçues, à la base d'une campagne de dénigrement qui a fait rompre toute confiance.

C'est donc sur la base de ragots que je suis devenu un paria, un comploteur et je trouve cela navrant et surtout immature, voire même inquiétant.

Face à cette injustice, les plus hautes autorités de notre parti ont interpellé Monsieur Ehouo qui a clairement répondu qu'il maintenait sa position ; propos qu'il a réitéré face aux instructions du président Bédié. Dès lors, je comprenais le danger d'installer à la tête de la municipalité une personnalité intransigeante, incapable d'écouter les conseils et pouvant conduire ses soldats droits dans le mur pour sauver ses seuls intérêts.

Messieurs les Conseillers, nous nous sommes investis depuis de nombreuses années pour cette commune, souvent au détriment de nos familles, de nos activités professionnelles. En toute responsabilité, vis-à-vis de la population toute entière du Plateau, j'estime qu'il faut à la tête de cette commune, qui a été dirigée par d'illustres personnages, une personnalité qui fera preuve de sagesse, et sera empreint de cet esprit d'union qui a toujours caractérisé la gestion de la commune du Plateau.

Face à la menace de l'anéantissement de tout mon investissement politique au Plateau, je n'avais d'autres choix que d'être candidat.

Il n'y a donc nulle part de question de Rhdp unifié. Je n'ai d'ailleurs jamais été sollicité dans ce sens. Je suis fondamentalement Pdci de la tête au pied et je le demeure. D'ailleurs, après que vous m'aurez élu ce matin, mon premier geste sera d'aller porter ma victoire au Pdci et au président Bédié.

Ma décision, je l'ai clairement signifiée à Monsieur Jacques Ehouo et à Monsieur Michel Koblavi, et vous en avez pour preuve la campagne calomnieuse dont je bénéficie sur les réseaux sociaux jusqu'à hier, pour ne pas dire jusqu'à maintenant, orchestrée certainement par une équipe de communication mandatée pour cela.

La seconde raison de ma candidature est une raison de pragmatisme et de bon sens.

Et là je vais en appeler au sens des responsabilités de mes collègues Conseillers. L'engagement citoyen dans lequel nous nous sommes librement investis, requiert de nous, une hauteur de vue de tous les instants pour ne voir dans toutes les situations que l'intérêt général, c'est à dire l'intérêt des populations qui nous ont donné mandat.

Aujourd'hui, nous ne pouvons plus faire comme si nous ne voyions pas ou comme si nous ne savions pas ce qui se passe. Nous ne pouvons pas continuer indéfiniment à faire la politique de l'autru (...)

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