Côte d'Ivoire : le Garde des sceaux juge «inacceptable» des propos d'un député

  • Source: APA
  • Date: lun. 14 janv. 2019
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Le Garde des sceaux, ministre ivoirien de la Justice et des droits de l'homme, Sansan Kambilé, a jugé dimanche « inacceptable » les propos du député Privat Oulat contre le pouvoir judiciaire, dans un communiqué transmis à APA.

Le député ivoirien Privat Oulat, a, au nom du bureau de l'Assemblée nationale, fait une déclaration vendredi, sur une poursuite judiciaire engagée contre Jacques Ehouo, député de la circonscription du Plateau, dans une affaire de détournement de déniers publics. 

Le bureau de l'Assemblée nationale a demandé une « suspension » des poursuites contre M. Ehouo. Et ce, après que le Parquet a rejeté une demande en suspension de la procédure introduite auprès du Procureur de la République par le secrétaire général de l'institution.   

Dans  sa déclaration, M. Oulat Privat a fait un rappel des trois pouvoirs dont le pouvoir législatif.  Il a en outre indiqué qu' « au-delà des  budgets importants dont la Côte d'Ivoire s'est dotée, il était nettement  mieux d'avoir une justice outillée, qui réponde véritablement aux  aspirations du peuple ».  

Le député ivoirien  Privat Oulat,  vice-président de l'Assemblée nationale, a soutenu « que  les députés qui ont voté les dispositions légales discutées connaissaient, mieux que quiconque, l'esprit et la lettre des différents articles de la Constitution, il a demandé d'arrêter d'en faire des  interprétations inutiles ».  

« Le fait pour un  député, représentant de la Nation, de s'autoriser à jeter le discrédit  sur un autre pouvoir constitutionnel est inacceptable et ne saurait être  toléré, surtout lorsque les animateurs du pouvoir judiciaire ne font  qu'appliquer les lois de la République, conformément à la Constitution  », indique le communiqué. 

Fort de ces propos, «   il en résulte que, relativement au pouvoir judiciaire, agir au nom du  Peuple n'est pas l'apanage du seul pouvoir législatif », souligne le  Garde des Sceaux, qui fait observer que « le magistrat est protégé  contre toutes formes d'ingérence, de pression, d'intervention ou de  menace ayant pour effet de nuire à l'accomplissement de sa mission ».

«  Il convient, en conséquence, d'appeler les uns et les autres,  fussent-ils parlementaires, au respect de l'indépendance du pouvoir  judiciaire, indépendance consacrée de façon non équivoque par la  Constitution », poursuit le texte, qui note qu' (...)

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