Mme le Ministre, vous avez rencontré le Président Bédié le mardi 4 décembre dernier et vous étiez porteuse d'un message du Président de l'Assemblée nationale. Pouvez-vous nous en donner la substance ?

Le PAN se rendra la semaine prochaine à Daoukro tout d'abord pour saluer le Président Bédié. Les deux hommes ont une affection sincère l'un pour l'autre, une relation basée sur la générosité humaine, le respect de la parole donnée et la volonté de réconcilier nos concitoyens. D'ailleurs, à ce sujet, je vous ramène à l'interview du président Bédié faite à un organe de presse dans laquelle il précise que Guillaume Soro est son protégé. Tout ceci établit entre eux une confiance sans cesse renouvelée qui se renforce au fil du temps. Ce sera d'ailleurs l'occasion pour Guillaume Soro de lui présenter son diplôme. C'est généralement une rencontre pleine de bonhomie.

Mme le Ministre, au moment où l'on parle de plus en plus du RHDP unifié, quelle est la position de Guillaume Soro ?

Sur cette question, comme vous le savez sans doute, et d'ailleurs vous pouvez le vérifier, Guillaume Soro n'a jamais pris part à une quelconque activité du RHDP unifié. Mieux, je vous renvoie aux déclarations qu'il a eu à faire à ce sujet, en indiquant d'une part que ce n'est pas le fleuve qui coule vers la rivière, mais bien l'inverse et d'autre part, qu'on ne pouvait pas aller à un parti unifié de façon unilatérale. En outre, il a souligné qu'il fallait discuter jusqu'à l'épuisement pour ramener tout le monde au bien-fondé de la démarche de l'unification si tant est, que celle-ci peut être considérée comme pertinente; et cela, d'autant que dans cette histoire il y a 3 principaux acteurs, à savoir Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Guillaume Soro. Je rappelle en effet que si Alassane Ouattara est aujourd'hui au pouvoir, c'est grâce à l'action conjuguée de ses alliés d'hier, à savoir les Forces Nouvelles de Guillaume Soro et le PDCI-RDA de Henri Konan Bédié. Or, cette dynamique à trois pieds a été rompue. On constate aujourd'hui le fossé, l'acharnement, le chantage et les menaces à la place du dialogue, de la pédagogie, de la conduite du changement. C'est au forceps qu'Alassane Ouattara, par ailleurs Président de la République et chose inédite, président d'un parti politique, le RHDP unifié, tente de l'imposer par tous les moyens, y compris de l'État, aux p (...)

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