Après le report de l'audience à la CPI, Me Altit (Avocat de Gbagbo) parle


Me Altit trouve normal et raisonnable le report de l'audience en novembre prochain.
  • Source: linfodrome.com
  • Date: sam. 06 oct. 2018
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Le conseil principal de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, l'avocat français Emmanuel Altit, en compagnie de son adjointe, Me Jennifer Naouri, a animé une conférence de presse, jeudi 4 octobre 2018, à La Haye, au cours de laquelle il a expliqué la procédure dans le procès de son client, et surtout le report de l'audience au lundi 12 novembre 2018. Quelques extraits de son message.

(…). Je vais vous répondre parce que c'est une bonne question. Il existe le temps de la justice, et plus vite que la musique, ce n'est pas bon pour la justice. Être lent, ce n'est pas bon non plus. Donc, le temps de la justice, il s'organise de la manière dont l'accusation et la défense, si je puis le dire, organisent leur propre dialectique. C'est aussi cela une procédure du common law, c'est-à-dire que c'est une procédure à caractère accusatoire, ce sont largement les parties qui font le procès. L'accusation d'un côté, la défense de l'autre. C'est de cette dynamique entre accusation et défense, que dépend la nature du procès. C'est vraiment un processus dialectique. C'est la meilleure manière de le définir. Donc, quand l'accusation a besoin de temps, elle le dit, et ça peut se concevoir naturellement. Et quand la défense a besoin de temps, elle le dit, et ça peut se concevoir, d'autant plus quand c'est la défense, parce qu'il s'agit de la vie d'un homme et que les enjeux sont considérables. Et donc quand il faut prendre le temps, il faut prendre le temps. Vous me posez la question sur la procédure. De procédure dans la procédure en quelque sorte. Ce n'est pas ça. L'accusation avait posé des réflexions, des soumissions, un mémoire si vous voulez, il y a très peu de temps, de plus de 1000 pages. Et le président de la chambre l'a dit et répété lors des audiences, et vous étiez là. Ces 1000 pages, il convient, pour faire un travail sérieux, que nous les analysions de manière approfondie, que nous les vérifions, que nous vérifions toutes les informations qui sont portées, que nous les passions au crible de notre propre vision du procès, de manière à ce que nous puissions répondre de fla açon la plus précise et exacte possible. Ça prend du temps, ça prend le temps nécessaire. C'est pourquoi l'équipe de défense de Charles Blé Goudé a demandé, et nous nous sommes associés, le temps nécessaire pour pouvoir y répondre, et répondre en même temps à ce que le procureur avait dit ces derniers jours, lors de l'audience qui a commencé le 1er octobre. Tout ça est tout à fait normal, et entre nous, que le procureur dise un certain nombre de choses les 1er, 2 et 3 octobre, qu'il ait déposé un mémoire très considérable, peu de temps avant, et que la défense s'exprime un peu plus d'un mois après, ce n'est pas un laps de temps considérable. C'est normal, c'est la façon normale de mener une procédure. Le juge a considéré que c'était un laps de temps normal et très franchement, nous sommes sur des rails qui sont des rails classiques, normaux. Et encore une fois, les enjeux sont considérables, le temps de la justice, c'est le temps de la justice, se précipiter n'apporte rien.

 

(…).

Ce qui était prévu, c'était que le procureur, à l'issue de son cas, fasse un bref aperçu. Si vous permettez … parce que c'est intéressant et important. La procédure ici est tout à fait différente de celle à laquelle nous sommes habituée chez nous en Côte d'Ivoire ou en France. C'est une procédure accusatoire. Ici, c'est une procédure accusatoire, c'est-à-dire que ce sont les parties qui font le procès. Disons-le simplement. L'idée, c'est ça. Il y a deux phases dans un procès. La première, c'est le cas du procureur. Le procureur appelle tous ses témoins, les uns après les autres, il interroge le premier, la défense contre-interroge le premier, etc. jusqu'à la fin de ses témoins. Et quand il a terminé, c'est la fin du cas du procureur. En ce moment-là, en fonction de ce que le procureur a pu dire ou a pu montrer, ce qu'on appelle être la preuve du procureur, la défense construit son propre cas. Mais entre les deux, si la défense considère que l'accusation n'a pas donné suffisamment de substan (...)

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