Affaire « Des émissaires de Guillaume Soro à La Haye »: Voici la version de Charles Blé Goudé


Blé Goudé donne sa version sur les visites à La Haye
  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 24 août 2018
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Linfodrome annonçait récemment une visite à la Haye de militants du Rassemblement des républicains (RDR) proches du Président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro, auprès de Charles Blé Goudéet Laurent Gbagbo. Dans une note signé de lui, l'ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, donne des détails sur la visite. Ci-dessous l'intégralité de la note d'informations.

Avant tout propos, je voudrais faire la précision suivante: sans jamais avoir été associé ni s'être mêlé de nos discussions de quelque manière que ce soit, mais fidèle cependant à sa philosophie de générosité politique, le président Laurent Gbagbo a tout juste serré la main à mes hôtes comme il a toujours fait pour les autres ivoiriens qui ont souvent eu la chance de le trouver au parloir au moment où ils me visitent et en éprouvent une fierté qu'ils expriment chacun selon son tempérament. Moi aussi, je suis ravi que des personnes d'obédience politique différentes soient fières d'être saluées par mon Président : Son excellence le président Gbagbo Laurent.

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Pour le reste, sur mon chemin, je m'emploierai toujours à rassembler au-delà des différences et des différends. Cette ligne politique que je me suis librement imposée, je l'assume entièrement et elle sera mon leitmotiv au cours de toute ma carrière politique. Quelle que soit la violence des coups que j'aurais reçus de l'adversaire, je ne compte pas y renoncer. D'ailleurs, elle ne date pas d'aujourd'hui.

Même dans les circonstances les plus tendues et les situations les plus désespérées, je m'en suis toujours inspiré. Pour dire que je continuerai toujours d'aller vers l'autre quel que soit ce qui m'oppose à lui: telle est ma philosophie politique.

Ceux qui y adhèrent seront les bienvenues et ensemble nous travaillerons à rendre possible le modèle de société que nous souhaitons pour notre pays. Par contre, aux personnes sceptiques qui n'ont pas encore compris ma vision et ma démarche et qui sont très critiques à mon égard, je continuerais d'expliquer avec méthode et pédagogie, la nécessité de rassembler les ivoiriens de nouveau.
Parce que je rêve d'une Côte d'Ivoire plurielle, je veux être le porte-étendard d'une politique qui rassemble au-delà des clans et qui transcende les clivages.

Il est vrai que les circonstances de l'histoire nous ont imposé une crise dont notre pays peine à se remettre mais nous ne sommes pas obligés de prolonger ce conflit.
Il nous est encore possible de ramener notre pays sur les rails de la paix et de la réconciliation.
Une telle mission d'intérêt national appelle à des efforts mutuels et à un dépassement de soi.

Le pardon, qu'on le demande ou qu'on l'accorde, est une étape inévitable qui se dresse sur le chemin qui mène à la réconciliation que nous appelons de tous nos vœux.
Les plaies et les cicatrices causées par cette crise, elles font encore mal, très mal même, je le sais.

Et pourtant, il nous faut trouver les voies et moyens pour les panser afin qu'elles guérissent un jour: tel est le devoir des survivants à toute guerre.
Dans un silence bruyant, les populations expriment chaque jour un besoin d'oxygène à la classe politique et aux élites ivoiriennes.

À la veille des élections de 2020, la responsabilité de la classe politique envers le peuple s'avère très grande.
Personne, je dis bien personne au nom de ses ambitions personnelles et des intérêts de son clan, n'a le droit d'entraîner de nouveau notre pays vers des eaux troubles et dans une aventure à l'issue catastrophique.

Au contraire, parce que, ce que nous disons, ce que nous décidons, ce que nous faisons ou ce que nous faisons faire, selon les circonstances peut impacter positivement ou négativement la vie de millions de nos concitoyens qui ont placé leur confiance en nous du fait qu'ils nous considèrent comme leurs leaders et épousent les causes que nous incarnons, nous devons apporter l'unité là où il y a eu la discorde et semer l'espérance à la place du désespoir.

Lorsque nous faisons face aux questions qui engagent la vie de la nation, nos personnes, nos égos et nos ressentis se doivent de s'éclipser pour faire place à l'intérêt national, c'est-à-dire l'intérêt des populations aux noms desquelles nous prétendons parler.

Au vu du traumatisme dont notre pays peine à se remettre, les Ivoiriens ne pardonneront pas que la classe politique les plonge à nouveau dans une autre zone inondable. Alors, agissons pendant qu'il est encore temps. Car, comme je l'avais déjà dit avant les élections de 2010, l'atmosphère post-électorale est la fille de l'atmosphère pré-électorale. Mieux, il ne peut y avoir une Côte d'Ivoire où ne vivent que des pro-Ouattara, des pro-Gbagbo ou des pro-Bedié.

Agir dès maintenant, c&r (...)

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