Marche contre la CEI : EDS fait le bilan et persiste : « EDS entend maintenir son mot d'ordre jusqu'à l'obtention par le dialogue et la négociation »


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  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 23 mars 2018
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24h après la marche dispersée par les forces de l'ordre, la plateforme des partis de l'opposition, Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (Eds) a fait le bilan au cours d'une conférence de presse tenue le vendredi 23 mars 2018 au domicile de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, à Abidjan Cocody. Le Pr Armand Ouegnin, président de cette plateforme, a réitéré la volonté de Eds à poursuivre son combat dont l'objectif est de contraindre au dialogue, le pouvoir ivoirien. Ci-dessous l'intégralité de sa déclaration.

Le samedi 17 mars 2018, à l'appel de la Plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), de ses partenaires l'URD de Mme Danièle BONI CLAVERIE et le MFA de M. Innocent ANAKY KOBENAN, nombreux ont été les combattants de la liberté et les démocrates de tous bords qui ont pris activement part au grand rassemblement à la Place CP1 de Yopougon, où nous avons crié notre indignation et notre ferme opposition à l'organisation de quelle que élection que ce soit, par la Commission actuelle en charge des élections, devenue illégale et illégitime, au regard de l'arrêt de la Cour Africaine des droits de l'Homme et des peuples rendu le 18 novembre 2016 à Arusha, siège de cette institution judiciaire de l'Union Africaine.

Depuis l'annonce des élections sénatoriales et locales à travers le communiqué du Conseil des ministres du14 février 2018, la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) et ses partenaires n'ont eu de cesse d'interpeller les autorités actuelles sur la nécessité d'ouvrir des discussions politiques inclusives, avec l'opposition et la société civile en vue de doter notre pays d'un organe électoral consensuel impartial, crédible et véritablement indépendant.

C'est pour amplifier cette interpellation que nous avons lancé, à l'issue du meeting du 17 mars dernier, un mot d'ordre pour une marche pacifique, expression de la démocratie, pour le jeudi 22 mars 2018 dès 7heures à partir de la Place des martyrs à Adjamé jusqu'à la Place de la République, au Plateau.

,Pour ce faire nous avons , par courrier en date du lundi 19 mars 2018, informé les autorités préfectorales et policières .

Lesdits courriers ont été déchargés ce même lundi 19 mars au service courrier de la Préfecture d'Abidjan sous le numéro 395 ainsi qu'à la préfecture de police.

Par un appel téléphonique ce lundi 19 mars, la préfecture d'Abidjan nous a invité à une séance de travail dans les locaux de cette institution, le mardi 20 mars 2018 à 11heures avant de reporter, au cours de la même journée la réunion à 16 heures.

Nous y avons mandaté une délégation conduite par le directeur de cabinet et porte parole de EDS Monsieur Tcheidé Jean Gervais, aujourd'hui interpellé et comprenant Messieurs MPONON Etienne et Maurice LOROUGNON.

Après plus de 2 heures de discussion soit de 16h00 à 18h30, avec Mme la Secrétaire Générale de la Préfecture d'Abidjan, et Monsieur le Préfet de Police, la réunion a été à nouveau reportée au mercredi 21 mars 2018.

Cette séance de travail a duré 3 heures de temps soit de 11heures à 14 heures sans que les deux parties ne parviennent à s'accorder sur le parcours de la marche et surtout le lieu de rassemblement. La volonté des autorités préfectorales et policières étant de nous voir organiser un rassemblement, meeting dans un autre lieu.

C'est alors que la Secrétaire Générale de la Préfecture qui présidait la séance a mis un terme à la réunion en demandant à la délégation d'EDS de rester à l'écoute.et que les discussions se poursuivraient.

. Comment, dans ces conditions peut-on accorder du crédit aux déclarations de la porte-parole du Gouvernement qui, au sortir du Conseil des ministres du mercredi 21 mars a affirmé, que « le Gouvernement n'a pas été informé de la marche projetée par EDS » ?

Ce même mercredi 21 mars, par un appel téléphonique à 17 heures, la Secrétaire Générale de la Préfecture d' Abidjan a invité la délégation d'EDS à une autre séance de travail à 18heures dans ses locaux.

Ladite délégation n'a été reçue qu'à 18heures 30 minutes pour se voir remettre, à son grand étonnement, copie de l'arrêté N° 21/PA/ CAB portant « interdiction de la marche projetée par la Plate-forme politique dénommée Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), le 22 mars 2018 de la Place des martyrs à la Place de la République ».

La remise de ce document qui n'a pu jouir d'un caractère de publicité et qui s'est faite en dehors des heures ouvrables, ne peut produire, de toute évidence, les effets escomptés en droit, dans la mesure où un arrêté, pour être applicable, doit avoir été publié par affichage dans les lieux destinés à cet effet, nonobstant toute notification à un destinataire comme la Direction de EDS.

Surtout qu'il porte sur l'interdiction d'une activité démocratique à laquelle devrait participer dès le lendemain à 7heures, les nombreux militants d'EDS éparpillés sur le territoire du district d'Abidjan et dans les départements qui constituent la ceinture d'Abidjan.

Vous conviendrez avec nous, mesdames et messieurs, que les autorités préfectorales et policières, ont usé du dilatoire pour tenter de décourager les organisateurs de la manifestation.

En tout état de cause, la marche qui avait un caractère pacifique et qui est aussi l'expression d'un moyen démocratique, pour demander dialogue constructif et inclusif en vue de s'accorder sur le mode de participation de tous les citoyens, au travers d'un scrutin démocratique, à la vie publique , ne pouvait revêtir ni un caractère belliqueux ni constituer un quelconque trouble à l'ordre public, comme tente de faire croire les autorités.

La marche du 22 mars 2018 n'a pu se tenir, vu que les manifestants qui se dirigeaient tôt le matin vers la place des martyrs, lieu de départ de la manifestation ont été violemment dispersés et réprimés par la police en toute illégalité.

Il a été enregistré, paradoxalement, 02 blessés à l'arme blanche ; à moins que le Gouvernement veuille nous apprendre que notre police nationale porte désormais des armes blanches pour le maintien de l'ordre.

De nombreuses arrestations, environ 50 personnes arrêtées ont été aussi effectuées en toute illégalité.

Cette situation déplorable et condamnable aurait pu être évitée si le Gouvernement avait agi dans un cadre légal et légitime, c'est-à-dire s'il avait procédé à la réglementation et à l'encadrement de cette manifestation, comme l'impose le régime de déclaration ou d'information en vigueur dans notre pays.

Le Gouvernement, au (...)

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