L'ex-Chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo et son dernier premier ministre, Gilbert Aké N'Gbo ainsi que deux de ses ex-ministres ont été condamnés, jeudi, à 20 ans de prison pour des faits de ''braquage'' de l'agence nationale de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) pendant la crise postélectorale ivoirienne.
L’ex-président Laurent Gbagbo actuellement en procès devant la Cour pénale internationale (CPI) à la Haye au Pays-Bas , Gilbert Aké N’Gbo (ex-Premier ministre) , Koné Katinan (ex-ministre du budget) et Désiré Dallo ( ex-ministre de l’Economie et des finances) ont été condamnés à 20 ans de prison avec une amende de 329 milliards de FCFA, selon le verdict rendu par le juge Sombé Méïté.
M. Gbagbo et ses trois anciens ministres étaient accusés par le Ministère public pour «vol en réunion par effraction portant sur des caves à la BCEAO et des numéraires ; complicité de vol en réunion par effraction ; destruction d’une installation appartenant à autrui ; détournement de deniers publics » en vue d’obtenir des liquidités en pleine crise postélectorale de décembre 2010 à avril 2011.
Les sept huissiers qui étaient poursuivis pour ‘’atteinte à la sûreté de l’Etat, attentat ou complot contre l’autorité de l’Etat, constitution de bande armée, direction ou participation à une bande armée, participation à un mouvement insurrectionnel, atteinte à l’ordre public, coalition de fonctionnaires’’ écopent quant à eux de 36 mois de prison et de 700 mille FCFA d’amende.
Il s’agit des huissiers de justice Antoine Oulaï Crépin, Yacouba Kéïta, Edmond Amonh Loesse, Gnéplé Séri, Kouadio Brou, André Marie Té Beignand et Lucien Séka Monney qui avaient dressé les procès-verbaux de constat après ce «braquage».
En raison de son absence tout le long du procès, un mandat d’arrêt a été lancé contre Koné Katinan (ex-ministre du budget), absent du pays depuis la crise post-électorale qui a pris fin avril 2011.
« Je ne suis même pas surpris parce que je sais que les 20 ans ou les condamnations à vie sont inscrits. C’est la norme. Pour moi, si on les avait acquitté c’est ça qui m’étonnerait », regrette l’avocat des accusés, Me Mathurin Dirabou au terme du procès.
Selon lui, « rien n’est conséquent dans ce qu’on fait ». « On n’a pas la preuve du vol, puisque la BCEAO elle-même dit que je n’ai subi aucun p (...)
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