Condamnation de Hubert Oulaye / Wodié interpelle Ouattara : ''Attention, qui sème la condamnation récole la damnation''


Le professeur Francis Wodié se montre inquiet devant la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire
  • Source: linfodrome.com
  • Date: vend. 29 déc. 2017
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L'ex-président du Conseil Constitutionnel, le Professeur agrégé de Droit, Francis Wodié s'est prononcé sur la situation socio-politique en Côte d'Ivoire, en particulier sur la réconciliation et spécifiquement la condamnation de l'ex-ministre de la Foncgtion publique, Hubert Oulaye, haut cadre du Front populaire ivoirein. Il donne sa position sur la décision de justice rendue et en interpelle le chef de l'Etat, Alassane Ouattara.

J'accuse, sans avoir pu établir, ni matériellement, ni  «judiciairement », les faits, sur la base desquels et en conséquence desquels j'ai prononcé le jugement. Peu importe ! J'ai décidé, et cela suffit ! Parce que je suis moi, parce que je suis le Roi, parce que je suis la Loi.  C'était hier ! Et c'est, encore, aujourd'hui ?  Tel est le paradoxe auquel je voudrais voir et faire échapper –prétentieusement - la Côte d'Ivoire et les Ivoiriens.

II- Ecrivant les lignes qui suivent, c'est moins la raison que le cœur qui parle ! Et, moi, mon cœur saigne ! Nous sommes, tous, suspects, de quelque chose et de quelque manière ; et nous nous suspectons tous, les uns les autres.  La confiance s'est évanouie ; elle s'est envolée sur les ailes du mensonge. Voilà l'autre mal, avec la corruption, qui mine le pays et dont souffrent les Ivoiriens. Et voilà l'ami, le frère qui prend le visage et l'allure de l'ennemi ! Et voilà les « frères-ennemis » prêts à s'entredéchirer, à s'affronter sans raison et sans intelligence. C'était hier ! C'est encore aujourd'hui ? Et c'est bientôt demain !  A la veille de la nouvelle année, 2018, symbolique à divers égards, les Ivoiriens doivent renaître à eux-mêmes, d'un cœur nouveau, du même cœur, de la même raison, du même sang, rouge pour tous !  Et moi, j'ai le cœur qui saigne ! Et peut-être le tien, le vôtre, le nôtre !? Et c'est pour espérer-voir-arrêter l'hémorragie que je m'arrache le cœur pour parler, vous parler, mesdames, messieurs, gouvernants et gouvernés, avec à leur tête le premier d'entre eux (d'entre nous), Monsieur le Président de la République qui en a la lourde et haute responsabilité ! Nous sommes tous des victimes, victimes de quelque chose, de quelque manière ! Moi, moi aussi ma maison a été pillée et saccagée en 2010-2011 ! Je crois savoir qui, je ne sais qui ? Et alors !  Devrions-nous devenir, pour cela, pour autant, des bourreaux, prêts à tuer, parce qu'on m'a tué, parce qu'on a voulu me tuer ? Non ! bien sûr ! Mais qu'y a-t-il de sûr en ces lieux, en ces temps où rien n'est sûr !

III- Je porte témoignage,  entre autres,  du cas de Oulaye Hubert ! Je témoigne en faveur de Oulaye Hubert à qui je rends hommage, un hommage que je tiens, malgré tout, pour mérité ! Hubert Oulaye, qui n'est pas de la même « chapelle politique » que moi, mais de la même école de pensée ; homme de mesure et de hauteur, que j'ai tenu, un peu, par la main sur le chemin de l'Agrégation, en l'ayant élevé, avec d'autres, à la dignité de Maître de conférences agrégé en Droit public et sciences politiques ( et de Professeur titulaire ) ; Hubert Oulaye qui aura su démontrer, par sa manière d'être et de faire, la justesse de notre jugement. L'intégrité (intellectuelle et morale) de cet homme se serait-elle, brusquement et totalement, dissoutedésagrégée dans l'acide du jeu politique, se serait-elle désintégrée, sans rémission, dans les eaux boueuses et putrides du marécage politique ? Je ne le sais ! Je ne le crois ! Mais comment condamner, si outrageusement, cet homme sans me sentir, de quelque manière, interpellé ; et dois-je me taire quand je dois parler ? Cette décision, monstrueuse, aurait frisé, par son énormité, le ridicule en d'autres circonstances, tout en n'oubliant pas que le monstrueux (le monstre) menace, constamment, de nous dévorer, tous, y compris ses propres géniteurs.

IV- Je parle, je vous parle, je nous parleje parle à Monsieu (...)

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