Marche des femmes d'Abobo : le général Mangou ''ne dit pas vrai'', selon Detho Létho

  • Source: APA
  • Date: vend. 10 nov. 2017
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L'ancien chef d'état-major de l'armée ivoirienne, Philippe Mangou « n'a pas dit vrai» à la Cour pénale internationale (CPI) où il a récemment témoigné relativement à la marche des femmes d'Abobo du 03 mars 2011, a soutenu vendredi, Firmin Détho Letho, ex-commandant de l'armée de terre ivoirienne qui comparaît devant ladite juridiction depuis 4 jours dans le cadre du procès conjoint de l'ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo et de son ex-ministre Charles Blé Goudé.

Interrogé  par le juge-président sur la déposition de M. Mangou qui déclarait n'avoir jamais eu de contact direct avec les troupes sur le terrain  à Abobo sans passer par le commandant de l'armée de terre qu'il était, le général Detoh s'est inscrit en faux.

« Je suis au regret de vous dire que le général Mangou ne dit pas vrai. C'est le général Mangou qui m'a appelé le 03 mars 2011 pour me dire qu'il aurait eu des femmes tuées à Abobo. Immédiatement j'ai appelé les officiers Niamkey Basile et Toualy qui y étaient en service»,  a expliqué l'officier supérieur ajoutant que « quand j'ai appelé Niamkey il m'a dit qu'il a déjà été contacté par le général Mangou ».

Réfutant plusieurs déclarations de son ancien patron, M. Detoh a également indiqué qu'il n'a jamais autorisé des tirs de mortier de 120 millimètres à Abobo. « Si le général Mangou a dit que c'est moi qui était sur le terrain,  pour tout le respect que je lui dois, il n'a pas dit vrai», a-t-il infirmé à nouveau quant au rôle qu'il jouait dans la chaîne de commandement pendant ladite crise.

 Interrogé auparavant par le conseil de Charles Blé Goudé,  coaccusé de Laurent Gbagbo,  le général de brigade a révélé qu'après le deuxième tour de la présidentielle ivoirienne de 2010, les forces adverses voulaient corrompre les troupes loyales à l'ex-président. « Nos ennemis voulaient acheter nos forces. Ce sont des informations que nous avons reçues des services de renseignements militaires et des soldats eux-mêmes », a-t-il expliqué.

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