Pollution à Abidjan : Voici les communes les plus touchées
Professeur Bernard Koffi N'Goran, chef de service adjoint au CHU de Cocody : « 80% de nos patients hospitalisés meurent dans l'année qui suit »

  • Source: linfodrome.com
  • Date: mar. 22 août 2017
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Trafic routier, feux domestiques, décharge, la ville d'Abidjan à l'instar des autres grandes villes africaines fait face à un réel problème de pollution.

Abidjan partage le même problème de pollution que les autres villes africaines. Un problème relevé par la professeure Véronique Yoboué, du laboratoire de physique de l'atmosphère et de mécanique des fluides de l'Université de Cocody. A en croire la spécialiste qui a dirigé une étude sur le phénomène dans la capitale, les zones industrielles de Yopougon, au nord-ouest, et de Vridi, également zone portuaire, au sud-ouest sont les plus touchées. « On est souvent au-dessus des normes de l'OMS pour ce qui est de la quantité de dioxyde d'azote, par exemple. La quantité de dioxyde de soufre connaît elle aussi des pics, mais moins réguliers. », a-t-elle précisé.

Des résultats sur lesquelles s'est acordé une équipe de chercheurs dirigée par Catherine Liousse, chercheuse au CNRS et coordinatrice du pôle « pollution de l'air et santé » au sein du projet Dacciwa (pour Dynamics-aerosol-chemistry-cloud interactions in West Africa), un programme financé par l'Union européenne qui étudie le climat et la pollution de l'air en Afrique de l'Ouest. A en croire cette dernière, si les concentrations de particules fines, les plus dangereuses pour l'homme, sont moins importantes à Abidjan, elles n'en demeurent pas moins inquiétantes dépassant parfois jusqu'à huit fois les normes, en saison sèche dans certaines communes comme Adjamé.

A relire: Affaire "carburant toxique" / L'Association des araffineurs africains s'explique

Si certains acteurs comme Michel Loboué, directeur exécutif du Groupe de recherche et de plaidoyer sur les industries extractives en Côte d'Ivoire portent un doigt accusateur en direction de la qualité du carburant et par ricochet, la Société ivoirienne de raffinage (Sir) dont ils appellent la modernisation, des organisations telles que l'Association des raffineurs africains (Ara) a appelé à une résolution globale du problème. L'amélioration seule de la qualité du carburant étant insuffisante pour y parvenir. « Il faut être réaliste. Il a fallu près de vingt ans aux Européens pour obtenir les taux actuels pour plusieurs des composants de l'essence et du diesel.

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En Afrique, nous partons de plus loin, il faut laisser le temps à notre industrie de s'adapter et de mettre à niveau les raffineries.  Il faut avoir une approche systémique du probl&e (...)

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