Hubert Oulaye, un ex-ministre ivorien, proche de Laurent Gbagbo, a bénéficié d’une mesure de liberté provisoire après deux ans de détention pour "assassinat et complicité d’assassinat", ont annoncé mercredi son avocat et le Procureur d’Abidjan.
"La chambre d’accusation a rendu une ordonnance acceptant la mise en liberté provisoire de M. Hubert Oulaye", dans la mesure où l’ex-ministre "presente des garanties de présentation", a déclaré à la presse, le procureur général du tribunal d’Abidjan Aly Yéo.
M. Oulaye, interpellé en mai 2015, accusé d’assassinat et complicité d’assassinat de militaires de l’Onuci dans l’ouest du pays, devrait donc "comparaitre libre devant les assises prochaines", a souligné son avocat, Me Rodrigue Dadjé, sans donner de date.
Sept Casques bleus nigériens de l’Opération de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) et huit civils avaient été tués en juin 2012 non loin de Guiglo, une région dont est originaire l’accusé.
Hubert Oulaye était rentré fin 2014 du Ghana où il vivait en exil depuis la fin de la crise politico-militaire et intégré le camp contestataire des cadres du FPI, secoué des mois par une crise interne entre des rénovateurs qui veulent tourner la page Gbagbo et des contestataires "historiques" qui restent sur une ligne d’opposition dure boycottant les différents scrutins électoraux et se présentant comme les "gardiens du temple".
Laurent Gbagbo, qui avait refusé de reconnaitre sa défaite életorale en 2010, est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il est jugé par la Cour pénale internationale pour "crimes contre l’humanité" présumés commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
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