Face à la grogne sociale / Ouattara accable ses ministres : Quel sort pour les épinglés ?


Ouattara va-t-il continuer de collaborer avec des ministres qui ont violé le code de bonne conduite et d'éthique ?
  • Source: Soir Info
  • Date: mar. 03 mai 2016
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On lui connaît un discours toujours bien rodé. Mais, ce 1er mai 2016, face aux syndicats des travailleurs, Alassane Ouattara était dans une posture bien difficile à tenir.

L'exercice était complexe voire  épineux, pour le chef de l'État, devant  la grogne populaire de plus en plus vive dans les foyers, liée notamment, à la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité, ainsi que celle relative à la reforme du permis de conduire. Le discours du président Ouattara n'était  pas particulièrement  enflammé contre ses ministres, mais, il les a accablés devant la nation.  Alassane Ouattara, on l'a vu, a choisi de livrer à la vindicte des critiques, ses collaborateurs dont des décisions ont soulevé le courroux des populations, tout en se dédouanant lui-même.  Le président de la République ne s'est reconnu aucune responsabilité dans l'inflation galopante, même  s'il a fait amende honorable, pour les désagréments causés… Dans son développement, le chef de l'État a laissé, néanmoins,  échapper aux yeux de tous,  un parfum de désordre,  une absence totale d'autorité ou alors un manque d'organisation au sein de l'équipe gouvernementale, au point que certains ministres peuvent se permettre de prendre des mesures comme bon leur semble.  A preuve, sa réaction face à la reforme du permis de conduire : « Pourquoi renouveler un permis qui n'a pas encore 10 ans de validité ? », désavouant ainsi son ministre des Transports, Gaoussou Ouattara,  initiateur de cette reforme.  Puis, il annonce  la « suspension » de ladite mesure. Cette reforme, si elle avait été menée à son terme, devrait rapporter entre 300 et 500 milliards de Fcfa à l'État… Une autre preuve qui pourrait laisser pense à une absence de règles, dans la conduite de l'équipe gouvernementale, a trait à l'augmentation, pour le moins anarchique, des prix de l'électricité et de l'eau, dénoncée par le chef de l'État lui-même.  « J'ai moi aussi constaté ces augmentations. Je me suis interrogé, et je m'en suis inquiété... » , a dit Alassane Ouatarra en rappelant toutefois que la décision d'ajuster le tarif de l'électricité avait été prise en juin 2015 par son gouvernement.  Mais, il a  ajouté rapidement que  cette augmentation, initialement de 16%, devrait chuter à 5% à compter du 1er janvier 2016.  « L'augmentation des prix au-delà de 5%, n'était pas ce que nous avions décidé. Cela est inadmissible. J'ai donc décidé de l'annulation pure et simple de l'augmentation de janvier 2016 », a-t-il annoncé, non sans avoir fait amende honorable, face à la nation  « pour cette augmentation qui n'était pas justifiée ». Il vient ainsi d'épingler Adama Toungara, le ministre en charge de ce secteur, et  Patrick Achi, en charge des Infrastructures économiques. « Les factures seront corrigées, et le trop perçu sera rendu à tous les abonnés ou étaler sur une période en déduction de vos prochaines factures d'électricité... », a poursuivi le chef de l'État, promettant de défaire le monopole de la Compagnie ivoirienne d'électricité (Cie) et de la Société de distribution d'eau en Côte d'Ivoire (Sodeci).  « Il faut mettre fin au monopole de la Cie et de la Sodeci», a-t-il martelé. Mais, c'est  l'étonnement du chef de l'État face à ces augmentations  ne manque pas  de faire perdre les pieds aux Ivoiriens.  Alors, la  question qui est sur toutes les lèvres, l (...)

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