Débat autour du parti unifié : Des cadres du PDCI disent des vérités à Ouattara
« Nous disons Non aujourd'hui, demain et toujours »
L'appel qu'ils lancent aux militants


(Photo d'archives pour illustrer l'article)
  • Source: L'Inter
  • Date: vend. 26 fév. 2016
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Dans une déclaration dont copie nous est parvenue mercredi 24 février, des cadres du Pdci prennent position dans le débat sur le parti unifié. Ci-dessous l'intégralité de leur déclaration.

Chers militantes et militants du Pdci-Rda,

Les turbulences politiques de 1990, introduites par le réveil des pays africains à la démocratie, avec son cortège de conférences nationales, avaient été domptées par Félix Houphouët-Boigny en raison de l'adoption du multipartisme dans la loi constitutionnelle de notre pays, la Côte d'Ivoire, depuis son accession à l'indépendance. A la vérité, le cheminement historique et peut-être même spirituel intelligemment mené par Félix Houphouët-Boigny et ses compagnons, a offert l'occasion aux Ivoiriens de s'exercer aux votes durant plusieurs années. La connaissance des instruments de vote, l'acte de voter et même l'exercice de la démocratie n'étaient plus un secret pour les Ivoiriens. Pour rappel, en 1980, le président Félix Houphouët-Boigny initie dans la vie politique de notre pays, ce qu'il est convenu d'appeler, la démocratie à l'ivoirienne. Démocratie par laquelle, le peuple de Côte d'Ivoire, devra s'exercer à porter librement son choix sur telle ou telle personnalité, lors des compétitions électorales locales ouvertes à tous, au sein du même parti, le Pdci-Rda. Désormais, l'élite est mise à rude épreuve pour se construire une trajectoire politique. Cette anticipation mesurée, construite progressivement,  préparait assurément les consciences au libre choix, mais aussi  au rapprochement des populations à la diversité des opinions et donc au  multipartisme dans la sérénité et la stabilité, gage de paix et de développement. C'est cela Houphouët-Boigny et le Pdci-Rda. Mais malheureusement, la crise économique survenue dans la même année, et toutes les différentes contraintes liées aux programmes économiques ont obligé Houphouët à fermer tous les  grands chantiers ouverts pour la valorisation des ressources minières et forestières de l'ouest et freiner les initiatives agricoles et  agro-industrielles dans le nord de la Côte d'Ivoire. Dans le même temps l'actualité mondiale, marquée par la fin de l'hégémonie politique des grandes puissances, appuyée par le discours de La Baule, a déclenché l'éveil des mouvements démocratiques en Afrique, avec tous les bouleversements qu'il a engendrés. Mais la Constitution ivoirienne forgée pour s'accommoder à ces mutations politiques, a permis à notre pays d'échapper à la conférence nationale, outil réclamé par bien de pays pour préparer leur entrée dans la sphère démocratique. Oui c'est le lieu d'indiquer, que malgré cette vision du président Houphouët, il s'est trouvé des Hommes qui ont instrumenté des soldats pour humilier Houphouët-Boigny, en organisant un coup d'État en 1990. Seul face à la junte militaire, il a trouvé les mots appropriés pour les amener à la raison. En cette même année, le président Houphouët, conscient de la rapidité avec laquelle pouvait évoluer le nouvel environnement politique etpour éviter des aventures inutiles à notre pays, surtout qu'il a prévu toutes les adaptations nécessaires, a autorisé l'application du multipartisme conformément aux dispositions de la loi constitutionnelle ivoirienne. Ainsi le champ politique s'est ouvert à tous les partis avec pour coup d'essai, l'élection présidentielle qui a opposé le Fpi de Gbagbo Laurent et le Pdci-Rda de Félix Houphouët-Boigny. Elle s'est soldée par la victoire du Pdci-Rda. C'est à l'exercice du pouvoir issu de cette victoire, qu'Alassane Ouattara fut appelé, quelques temps plus tard, par le président Houphouët, pour l'aider au redressement de l'économie ivoirienne en difficulté. Le Pdci-Rda est donc le premier patrimoine qui accueille l'économiste Ouattara et grâce auquel il prend date avec l'histoire de la Côte d'Ivoire des générations. Est-il souhaitable qu'au moment où il est aux affaires, le Pdci-Rda soit démantelé? Que retient-il de Houphouët-Boigny alors que lui, était son Premier ministre quand Houphouët-Boigny tirait sa révérence?

 

« Le label Pdci-Rda est toujours dynamique »

 N'oublions pas que dans ce mouvement, il a été accompagné par le Premier ministre Charles Konan Banny au sein du comité interministériel. Pour dire qu'en cette qualité, Ouattara s'est rapproché des élites du Pdci-Rda. Il a assurément coopté de nouveaux cadres pour amplifier et dynamiser l'action du parti. A la mort d'Houphouët, la Constitution fut appliquée. Malheureusement, des incompréhensions entretenues par des intrigants et certaines personnes ambitieuses, vont créer un problème entre Henri Konan Bédié Alassane Ouattara, provoquant ainsi un séisme au sein du Pdci-Rda. C'est dans ce mouvement que Djéni Kobénan, rénovateur au sein du Pdci-Rda en son temps, va susciter la création du Rdr, portant un coup à la grandeur  et à l'audience du seul héritage que Houphouët-Boigny nous a laissé. Depuis l'indépendance, le label, le Pdci-Rda n'a jamais été trempé dans aucune intrigue. Le label Pdci-Rda est toujours dynamique pour nous rappeler que les Ivoiriens sont d'un métissage naturel, qui ne saurait s'accommoder à des catégorisations identitaires du genre «Ivoiriens du nord, du centre, du sud, de l'est, de l'ouest, musulmans, chrétiens, etc.». Dans le Pdci-Rda, les bâtisseurs sont venus de partout pour faire la grandeur de ce parti, socle du développement de la Côte d'Ivoire, moderne et plurielle. Nos querelles intestines ont facilit&e (...)



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