C’est effectif depuis la semaine dernière. Aucun étudiant d’une université et d’une grande école publique ne paiera aucun centime pour sa préinscription en ligne. C’est la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) qui vient d’obtenir cette gratuité auprès du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Gnamien Konan. Cela, après plusieurs tractations. Une victoire syndicale que revendique la Fesci, facilitée, il faut le dire, par les prises de positions qu’affichait depuis longtemps, Gnamien Konan, relativement à cette préinscription en ligne payante. Une pratique qu’il a condamnée dès son arrivée à la tête de ce département ministériel. Ainsi, désormais, après s’être préinscrits gratuitement en ligne, les étudiants attendront tranquillement leurs orientations pour payer leurs frais d’études (30.000 Fcfa pour la licence, 60.000 Fcfa pour le master et 90.000 Fcfa pour le doctorat).
Dans l’ancien système, l’étudiant payait 3200 Fcfa pour la préinscription en ligne, 2000 Fcfa pour le retrait de la fiche de la préinscription en ligne et 1200 Fcfa pour le timbre. Le ministre Gnamien Konan, s’est toujours opposé au paiement de la préinscription en ligne. Lors d’une réunion houleuse, à son cabinet avec les présidents des universités publiques et des responsables de la Direction de l’Orientation et des Examens (DOREX), il y a quelques mois, il a qualifié cette opération, d’escroquerie et de vol organisé. Malgré les arguments de ses hôtes. Notamment, ceux du Pr Poamé Lazare, président de l’université Alassane Ouattara de Bouaké, qui a tenté, sans succès, de justifier l’utilisation des fonds recueillis par les préinscriptions en ligne.
Fulgence Assi, le secrétaire général de la FESCI, rencontré hier matin, a indiqué que cette organisation syndicale ne doit pas dormir sous ses lauriers. Ses prochaines batailles syndicales, a-t-il souligné, c’est la réduction des frais d’écolage dans les universités. Pour lui, payer 30.000 Fcfa (licence), 60.000 Fcfa (master) ou 90.000 Fcfa (doctorat) pour sa ou ses progénitures, n’est pas à la portée de l’ivoirien moyen. « Il y a deux options. Ou le régime revalorise effectivement le SMIG pour permettre à l’ivoirien moyen d’avoir les moyens de payer les études de son ou ses enfants. A défaut, le régime doit revoir à la baisse les frais d’études », a-t-il précisé.
Il a promis d’ouvrir de nouveaux fronts dans les semaines à venir. Les batailles pour la réhabilitation des cités universitaires de Port-Bouêt, des 220 logements, de Williamsville, l’allocation des bourses à un grand nombre d’étudiants, le retrait des diplômes de master, l’effectivité de la mobilité des étudiants ; l’employabilité par la définition des curricula, du système LMD par l’accès à internet haut débit, l’équipement des laboratoires des UFR de pharmacie, de médecine, de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST).
C.B.
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