La confirmation des charges contre Laurent Gbagbo, accusé de crimes contre l'humanité par la Cour pénale internationale (Cpi), est venue doucher les espoirs de bien de ses partisans.
Ceux qui avaient espéré une libération de l'ex-président ivoirien, pour preuves insuffisantes, doivent être en train de faire d'autres calculs. Faut-il continuer à conditionner sa libération à la participation du Front populaire ivoirien (Fpi) aux échéances électorales futures ou l'heure a-t-elle sonné de revoir son fusil d'épaule ?
Pour sûr, cette décision pourrait donner plus d'arguments aux partisans de « Gbagbo ou une autre personne » face aux « Gbagbo ou rien ». C'est un secret de polichinelle : le camp Gbagbo demeure divisé sur la conduite à tenir. Il y a ceux qui trouvent qu'il faut faire bloc autour du fondateur du Fpi, se montrer solidaire à sa cause, ne participer à aucune élection en Côte d'Ivoire s'il est encore détenu. Et, il existe d'autres qui pensent que c'est une erreur de conditionner sa libération à la participation du parti à la rose aux élections à venir. La question continue de faire débat. Mais avec la confirmation des charges, les « pro-Gbagbo ou une autre personne » pourraient reprendre du poil de la bête.
Pascal Affi N'Guessan est présenté au Fpi comme la tête de file de ceux-là . Sa position, exprimée dans une interview accordée au journal L'inter du mercredi 23 avril 2014, est suffisamment éloquente. « Est-ce que la libération de Laurent Gbagbo est une condition sine qua non pour que le Fpi prenne part aux prochaines élections ? ». A cette question, l'ex-Premier ministre de Gbagbo a eu cette réponse explicite : « La meilleure façon de témoigner une certaine reconnaissance, une solidarité agissante à Laurent Gbagbo, c’est que le Fpi existe. Si le Fpi avait disparu dans la tourmente de 2011, aujourd’hui qui se battrait pour Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ? Qui mobiliserait les populations autour de la situation de Laurent Gbagbo ? Le Fpi a un devoir d’existence. Si on n’existe pas, le nom de Gbagbo peut disparaître de l’actualité politique. Le meilleur instrument de promotion de Laurent Gbagbo, c’est le Fpi. C’est un patrimoine politique qu’il laisse à la Côte d’Ivoire. Ce patrimoine, nous avons le devoir de le faire vivre, afin de pouvoir continuer le combat politique même si le président Laurent Gbagbo n’était pas libéré en 2014 ou en 2015 ».
Le leader du Fpi a ajouté : « Il faut continuer à mener la lutte pour sa libération. Autrement dit, la libération du président Gbagbo ne réside pas dans la démission face à certaines luttes, certaines obligations. Je ne vois pas de contradiction entre la lutte du Fpi pour la reconquête du pouvoir et la libération du président Gbagbo. Si demain, le Fpi reven (...)
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