Damana Adia Pickas, le président de la Coalition des patriotes en exil (Copie), confirme les informations des experts de l'Onu selon lesquelles le gouvernement ivoirien a envoyé des « agents ivoiriens » dans le but d'assassiner ou de kidnapper des militants pro-Gbagbo refugiés au Ghana. L'ex-Secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi), interrogé par téléphone, fait d'autres révélations dans cet entretien.
Comment réagissez-vous aux révélations faites par des experts de l'Onu selon lesquelles le gouvernement ivoirien a envoyé des « agents ivoiriens » dans le but d'assassiner ou de kidnapper des militants pro-Gbagbo refugiés au Ghana ?Damana Adia Pickass : Aujourd'hui, ce sont les Nations unies qui révèlent ce que nous savons depuis environ trois ans ici à Accra, c'est-à -dire des tentatives d'assassinat, des tentatives de meurtres des pro-Gbagbo qui échouent grâce à la vigilance des autorités ghanéennes et surtout grâce à Dieu. Nous nous réjouissons que ce soient les Nations unies qui lèvent un coin du voile sur cette attitude cruelle qui contraste avec les discours d'apaisement et d'appel à la réconciliation des autorités ivoiriennes. Cette révélation est d'autant plus crédible qu'elle émane des Nations unies qu'on ne peut pas taxées d'êtres amies des pro-Gbagbo ou de complaisance avec les exilés.
Au delà de cette révélation, c'est la nature réelle du régime qui est mise à nu. Un régime qui n'a jamais voulu de la réconciliation, de la paix et qui s'est toujours engagé dans la voie de la violence. Et c'est justement d'ailleurs pour cela qu'Alassane Ouattara a rejeté, au cours de la conférence de presse qu'il a animée à la fin de sa tournée dans le Gbêkê, l'appel à la discussion, à la concertation, lancé par le Front populaire ivoirien (Fpi). C'est le lieu de lancer un appel à la communauté internationale qui a imposé Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire, de le pousser à la réconciliation avec son opposition et de l'amener à engager des discussions avec tous les Ivoiriens exilés afin de parvenir à un minimum de conditions propices à leur retour dans leur pays.
Est-ce que le fait que ces experts précisent ne pas être en mesure de « vérifier de manière indépendante » les informations livrées par le gouvernement ghanéen, n'entache pas la crédibilité de ces accusations ?
D.A.P : C'est un gouvernement (...)
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