Un groupe d'ex-combattants proches de l'actuel régime demande à la Cour pénale internationale (CPI) d'engager franchement des poursuites contre le président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro.
En effet, dans un courrier adressé à la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU dans le pays, Aïchatou Mindaoudou, dont copie nous est parvenue, ces membres du commando invisible donnent les raisons de leur initiative. Réunis au sein du Comité national de sensibilisation et de moralisation (CNSM), ces ex-éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), qui ont combattu à Abobo pendant la crise post-électorale, ont décidé de mener un autre combat : celui de leur survie.En effet, leur port-parole, Samba Koné, explique ce revirement par le fait que « les acteurs de la scène politique tardent à mettre définitivement en œuvre la justice et l'égalité pour tous ». Également ex-président du Congrès des jeunes du nord (COJEN) et ancien président des Brigades de dignité d'Abobo (BDD, l'une des branches les plus importantes du commando invisible), Samba Koné regrette que les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité continuent de « bénéficier des largesses » du pouvoir.
Un combat pour la justice qu'ils se sont engagés à mener pour la restauration de la paix et de la cohésion sociale. « Afin de donner plus de crédibilité aux institutions internationales, aux yeux des populations de tous les bords, et en vue de confirmer le rôle primordial des ONG de défense des droits de l'homme à travers le monde, nous exigeons, au nom des lois internationales et au nom du peuple de Côte d'Ivoire, que soient ouvertes des poursuites judiciaires par la CPI contre Monsieur Guillaume Soro, ex-secrétaire général des Forces nouvelles (FN), qui à n'en point douter, est entièrement responsable de faits reconnus par les ONG internationales », ont écrit M. Koné et ses camarades.
Aussi ont-ils rappelé le massacre, le 6 octobre 2002 à Bouaké (le fief des ex-rebelles), de plus de 65 gendarmes « alors qu'ils étaient détenus avec une cinquantaine de leurs enfants et quelques victimes civiles dans la prison du camp militaire du 3ème bataillon d'infanterie ». « Certains survivants ont été contraints de transporter les cadavres et de les enterrer dans des fosses communes », a rappelé Samba Koné. Il y a aussi les casses des agences de la BCEAO le 20 novembre 2003, à Bouaké, Man et Korhogo.
Pour ce (...)
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